mardi 23 juin 2009

Généreusité

Il m'est venu une idée...

Comme dit précédemment, j'ai décidé de commencer la Révolution-prolétarienne-contre-le-Grand-Capital-pour-les-masses-laborieuses mouhaha dès le berceau, en idéologisant de pauvres gosses et en prenant le fric de leurs parents sarkozystes. Comment ? Ben en me faisant financer ma pseudo-"formation professionnelle" par le contribuable, mon con. Tu connais ça, hein, la "formation professionnelle", camarade ? C'est une usine à gaz créée par l'Etat socialiste pour compenser les carences de son propre système éducatif. Il consiste à racketter des entreprises par la loi et à confier l'argent spolié à des organismes collecteurs bidon, qui se chargent de le refourguer à des "centres de formation" encore plus bido(cho)ns, où je pourrai suivre mes cours de "psychopathologie du nourrisson"...

Rhôôô... Huhuhu. Ben oué, gadjo, l'argent qui normalement devrait te revenir sur ton bulletin de paie, l'Etat collectiviste force ton employeur non pas à te le donner, mais à le verser à des OPCA, puis à payer mes cours de puéricultrice ! Tu es révolté que ton fric serve à financer non seulement la vie parfaitement minable d'un petit parasite comme moi, mais encore qu'il serve à ce que je puisse, dès l'enfance, faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire de TON gosse un petit bolchevik ?

Tu as raison d'être révolté, tôt-va-riche, on le serait à moins. Que veux-tu, ma vie, à part être un vieux garçon de 35 ans dont le "métier" revient à chercher à chaque fois comment se faire payer par le con-tribuable en me secouant le moins possible, consiste à utiliser ce même argent pour travailler contre tes intérêts.

Nihilisme ? Tristesse, aussi. Comprends-moi, pauvre tâche que je suis, qui ponds depuis deux ans et demi de pauvres rinçures dans lesquelles je dénonce tout et son contraire, à commencer par ce qui me permet de vivre sans en branler une, l'Etat...

Et ce n'est pas près de s'arrêter : plus la crise financière provoquée par les Etats et attribuée à l'"ultralibéralisme" et ouin-ouin-ouin s'amplifiera, et plus mes potes et moi on appellera au "retour de l'Etat" qui jamais n'était parti... Plus ce pantin de Sarko continuera à vouloir moraliser le capitalisme que je prétends détruire, et plus les sources de ce même capitalisme que l'ingénieur hydraulicien Sarko s'échine à détourner continueront à engraisser de tristes sires comme ton pauvre serviteur...

Des aveux ? Peut-être. Mais comprends-moi, camarade, depuis que je souffre de cette maladie qu'on appelle schizophrénie, je tiens deux blogs. Un sur lequel je dis la ligne officielle, celle à laquelle personne ne fait plus semblant de croire que pour demander encore plus à l'Etat, un autre, celui-ci, sur lequel la vérité, longtemps refoulée, ressurgit à la surface : le facteur aux joues rouges et mes potes, on ne va pas faire la révolution, non. Pas le courage. On va juste, jusqu'à ce que ce pays honni soit mort comme un cheval qu'on aurait trop fait courir, le pomper jusqu'au sang, jusqu'à la mort. La France doit mourir, a décidé le Politbüro. Et c'est là que s'activent toutes ces mouches gauchistes, obnubilées par un seul objectif : la destruction de ce qui est plus grand qu'elles. Et nous avons ici des gens d'un talent ! Moi-même, camarade, ne trouves-tu pas bizarre que, bien que fonctionnaire, je trouve le temps d'écrire deux billets par jour, sur deux blogs, que je consacre autant de temps à feindre de militer pour une cause cent fois disqualifiée par l'histoire ? Comment serait-ce possible, si j'étais autre chose qu'un profiteur ?

Tu es révolté, camarade, et tu n'as pas fini de l'être. Je vais ici me confesser sur moi, sur le NPA, sur le communisme, sur la Gauche. Je vais avouer ici tout ce que, dans les appareils partisans, nous taisons pour continuer à toucher des subventions parfaitement imméritées. Je vais ici entamer une thérapie : la psychanalyse du CSP.

L'original

2 commentaires:

Nick de Cusa 23 juin 2009 à 19:22  

CSP! Noooooon! Moi qui attendait chaque jour et chaque nuit l'heure où je pourrai massacrer des salauds de capitalistes avec toi à coups de marteau sur le crâne. Mon rêve s'effondre. Noooon. Tant pis, on le fera sans toi. Hasta la victoria siempre. Siempre.

Crétin Socio-Pathe 24 juin 2009 à 02:13  

C'est ça. N'oublie pas les tacos hein.

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