lundi 24 août 2009

Laxatif

Comme cette petite lopette de Butch le laissait entendre dans un précédent billet, c'est la rentrée pour les sections d'assaut militantes, ou presque, et il va falloir, las ! reprendre le labeur ou ce qui en tient lieu quand on en est réduit comme moi à un rôle de comique troupier animateur intermittent de la bolchosphère... Et je ne suis pas content, qu'on se le dise, et comme ça se comprend... Je trépigne d'impatience et de frustrations avariées, vu que j'ai encore pécho moyen cette année aux camps d'entraînements du NPA et qu'au lieu de me faire pousser les muscles j'ai pris de l'embonpoint en me mettant des races énormes à la 8.6 - sans parler des hordes de harpies féministes à moustache qui me harcelaient sexuellement. Bref il était temps de réintégrer ma cité toulousaine, mon HLM, mes posters de groupes redskins et ma vie parallèle de guerrier trotskiste de clavier.

Rien qu'à la pensée que je vais devoir encore me faire ridiculiser par l'autre blog et sa prose joyeuse qui annonce une nouvelle saison rebondissante, pendant que les kamarades du Parti passent leur temps à nouer des alliances incestueuses avec Jean-Luc Mélenchon - qui est une sombre merde, comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises - le malaise me gagne et en plus il va pleuvoir : en un mot, chienne de vie, ce monde capitaliste est décidément trop méchant et trop injuste.

Alors moi, dans ces cas là, j'ai un jouet extraordinaire, qui fait "Zip" quand il roule, "Bap" quand il tourne et "Brr" quand il marche. Quand je sens, dans un accès de lucidité cruel, que mon humour est foncièrement déficient, ce qui est de plus en plus vrai rapport à mon prêt refusé, que mes délires de tribunaux révolutionnaires sont de plus en plus téléphonés, traversant ces répétitifs passages grisâtres de ma vie quotidienne, j'ai un truc pour avoir à nouveau la banane.



Pour me payer une bonne tranche de rigolade qui fait du bien, zizi et bras tendus. Pour évacuer toutes les tensions et le stress et pour me détendre un grand coup le sphincter en me disant que par la barbichette de Lénine - car j'y crois, dans le vieux bonhomme, que voulez-vous, c'est un culte des Saints indécrottable dans la religion marxiste - la vie trépidante de chansonnier tchékistochaviste a aussi quelques bons côtés, nonobstant les échecs annoncés du révolutionnaire raté.

Mais, me demanderez-vous, quelle est cette stupéfiante médecine ? Vite CSP, vite, donne nous l'adresse de cette prodigieuse pharmacopée qui soulagera nos maux, de ce jardin enchanté qui apaisera nos corps et comblera nos désirs de vengeance ! Toi, Gauchiste Le Plus Moqué De La Blogosphère et Dont Le Sommeil Commence A Pâtir - au point que je devrais demander une rallonge à la Sécurité Sociale pour les séances de psy qui s'enchaînent sans relâche et sans succès -, montre-nous le chemin vers l'Humour Drôle, nous t'en conjurons !

Et bien, c'est très simple. C'est à la portée de tout un chacun. Et en plus c'est presque gratuit.

Je tente de faire un billet moqueur, histoire de m'applaudir moi-même, mon Phallus et ma marionnette musclée.

Et à chaque fois, j'insiste ! À CHAQUE FOIS ! Je déclenche en effet les rires acerbes de ceux qui me lisent et je me retrouve sanglotant à déglutir du Twix, les larmes aux yeux, la face couverte d'un épais chocolat industriel.

Ça fait six jours que je n'ai pas fait caca. Butch, cette grande folle scatophile, m'avait prévenu. Il a même été me chercher deux cartons de dragées Fuca et je le soupçonne d'avoir coupé mes Monacos avec de la tisane au séné. Mais pour le moment, rien. Je m'inquiète d'autant que je sens nettement que je gonfle (et pas que mes lecteurs).

Alors j'ai beau jeu de dire que je me suis détendu de fort agréable manière, je sens bien qu'au fond, l'exercice n'amuse même pas suffisamment mes intestins pour les décoincer. Merde. Il y a quelque chose de psychosomatique dans cette occlusion.

Je me rend compte qui si parfois, je dis bien parfois, il m'arrive, comme tout militant embrigadé au cerveau hémiplégique, de me poser foule de questions existentielles sur mon avenir dans le Parti, sur ma vocation de trublion révolté, blablabla, je comprends à la relecture de mon laborieux billet d'humeur qu'en réalité, je tente, encore une fois, à travers cette matière fécale coulée dans les fantasmes de croisades épuratrices anti-libérales et anti-banquiers juifs, de me répandre en rêves humides de sévices publics... et que ce n'est pas demain la veille que je vais quitter le service d'ordre des gros bras au crâne rasé du NPA.

Prenons le topic "Zizi de CSP", le premier qui me tombe sous la main (c'est une image, hein, n'oubliez pas que je suis toujours, je dis bien toujours, au moins en demi-érection tant la sève stakhanoviste du travailleur social viril pulse dans mes artères d'étalon ultra-méga-communiste en rut), et musardons au hasard dedans heu disons autour. C'est facile : il y a plusieurs billets entièrement consacrés à mon zgeg, par exemple ici.

"Heureusement que j'ai pris la voiture de mes parents plutôt que celle de mon frère : comment, mais comment font les gens qui veulent baiser à l'arrière d'une 205 ? Ou alors je manque de souplesse, peut-être..."

Il est à noter que depuis, j'ai enfin réussi à me procurer une voiture à moi que je travaille subtilement pour en faire un aspirateur à poulettes : j'ai, dernièrement, tenté d'y installer des Spinners...





Autre exemple, plus symptomatique :

Tous les matins avant de partir, elle me réveillait en me suçant. La première fois, juste après, elle a lancé : « Alors ? Je suis pas une fille formidable ? Je suce, j’avale, et je m’en vais. Y’en a beaucoup des nanas comme ça, franchement ? ».


(De la littérature de haute volée, n'est-ce pas ? Et depuis qu'elle m'a plaqué pour un espèce de petit trou du cul libéral, évidemment, j'ai bien compris qu'il s'agissait d'une trainée).

Et si on dépasse le sujet de mon organe phalliquement dressé comme un canidé trotskiste, il ne faut que quelques secondes pour trouver des perles, dans mes nombreux commentaires par exemple. Ainsi, je vais fanfaronner, en disant :

"Quand je vais sur les forums libéraux, c'est pour me marrer, par pour devenir tout rouge de colère devant mon écran (le Figaro y pourvoit on ne peut mieux). "

Qui, sérieusement, vais-je tromper avec ce genre de parade, dont la subtilité n’est pas sans évoquer le roulement à chenilles d’un Panzer? Vu comme je prends tout de façon perso, vu comme j'enfle à la moindre blessure narcissique, même Butch ne croit plus dans mes explications. Et le confort de ma relation avec lui ne cache pas la vacuité d'une vie passée entre les bars interlopes et la 205 étroite empruntée au frangin pour tirer de la poufiasse ou à me pignoler sur un blog risible...

Pareil pour les blogs : on a lu trois billets, on sait à qui on a affaire, inutile de s'appesantir. C'est pour ça que je lis en cachette les saillies cruelles d'Ilys ou Xyr, par exemple, même si ça n'a aucun intérêt en soi, et ce n'est même plus amusant, inquiet de mon image véhiculée dans la réacosphère, traquant une bribe d’écho, prêt à faire des pieds et des mains pour qu’on parle de mon blaze et de mes maigres talents de folliculaire impénitent. C'est plus fort que moi.

Et même dans mes instants de lucidité, comme lorsque je dis, clairement "Les capitalistes sont tout sauf idiots" , je sens mes entrailles se contracter, mais je sais que c'est vrai. La trainée qui m'a plaqué l'a fait pour un de ces capitalistes, un de ces entrepreneur ultra libéral, un vrai con. Forcément. Cet abruti vient encore de lui payer deux semaines dans un lagon turquoise de Bora Bora, ou un truc comme ça. A côté d'une banquette de 205 évidemment...

Mon anus vient de faire un spasme.

Ah...

Et il y en a des centaines, des milliers, de petits trucs comme ça. Une mine, vous dis-je. Mais attention : c'est une médecine certes roborative, mais à prendre à petite dose. Au bout d'un moment, à force de lire des tsunamis d'imbécilités écrites par un aigri qui oublie trop régulièrement de prendre sa pilule, on finirait par être blasés et ne plus goûter l'exquise saveur de ce prodigieux numéro de cirque permanent qu’est la bolchosphère nostalgique du Goulag.

Et admettez que ce serait dommage.

3 commentaires:

La Sardine Masquée du Port 26 août 2009 à 08:48  

rhô, l'a besoin d'un câlin, là, non ? A défaut d'aider à réguler le transit intestinal, ça détend et fait du bien :-) sincères pensées fraternelles et combatives, je suis de tout cul avec toi.

sex shop 13 février 2012 à 22:16  

tres bon merci

Poupée Gonflable 13 février 2012 à 22:16  

merci

About This Blog

  © Blogger template 'The Base' by Ourblogtemplates.com 2008

Back to TOP