samedi 29 août 2009

Le goudron et les plumes

"Un trader est inutile. Et nuisible. Un trader est un parasite..."

(Source).

Il faut parfois peu de choses pour sombrer. Un seul mot, parfois, suffit. Prenons le mot trader. Et remplaçons le par un autre. Et là, ... tout s'éclaire.

Les parasites pleurnichent et se lamentent, ouin ouin ouin, on est pas assez grassement rémunérés; on travaille plus pour gagner plus mais on voudrait gagner encore plus, et personne nous aime en plus, donnez nous encore plus de sous pour qu'on puisse brasser des milliards et faire absolument n'importe quoi et même parfois tiens, ruiner l'économie, on a honte de rien et la pudeur est un concept abstrait.


Ils se plaignent. Ils osent se plaindre et se rouler en larmes, ils, ou non, pas "ils", non, pas pour eux, ça ose rouspéter parce que ça ne dispose pas d'assez de reconnaissance dans son boulot de nuisible qui prend des "risques" avec le fric des autres, ça se plaint de leurs horaires, ça chougne que c'est stressé de partout, et ça ne se rend même pas compte que ça pousse un bouchon qui a déjà laaaaargement poussé mais alors vraiment loiiiiiiiiiiin et après ça s'étonne que bizarrement, ça ne soit pas très populaire !!!

Mais c'est que ça énerverait presque, dis-donc...

Surtout quand on pense à comment ça se passe pour une infirmière dans un hôpital public, puisque elle aussi subit "Stress, salaires peu élevés, peur de perdre son job, horaires impossibles", ainsi qu'une charge de travail écrasante. Pareil, tiens. Mêmes motifs de plainte.

À une toute petite nuance près, cependant.

Une infirmière, ce qu'elle fait, c'est utile.

Un juif, ce que ça fait, c'est inutile.

Un juif est inutile. Et nuisible. Un juif est un parasite qui vit sur le dos de ceux qui travaillent vraiment en faisant mumuse avec des sommes astronomiques dans le paramonde de la finance mondialisée, sans certainement penser un seul instant qu'une toute partie de ce pognon pourrait être utilisée à faire autre chose que de la spéculation, comme par exemple augmenter des infirmières, ou en recruter d'autres pour alléger leur charge de travail, bref : en faire quelque chose d'utile, et pas servir à payer des sous-êtres en chemise rayée qui passent leur journée le cul devant un ordinateur.

Et qui en plus ont l'inouïe arrogance de pleurer sur leurs salaires.


Est-ce que c'est mal, je veux dire : vraiment mal, quand on lit ce genre d'articles, de penser ne serait-ce que fugitivement à dresser des gibets en place publique juste histoire de se passer un peu les nerfs ? Hein ? Entre nous ? Franchement ?

Et ne faites pas comme si ça ne vous avait pas traversé l'esprit, à vous aussi, hein.

...
Joli texte, n'est-ce pas ? Je trouve qu'il en dit long sur les mécanismes mentaux en place. Oh, on aura beau jeu de dire qu'on ne peut pas faire ce remplacement. Qu'il n'y a pas de correspondance, hein. Bouh, c'est très vilain, comme procédé, tout ça...

Et pourtant, tout y est. Toutes les références, toutes les tournures.

Et il n'aura pas fallu faire beaucoup de changements :

Un mot.

6 commentaires:

Juliette Evola 29 août 2009 à 10:53  

Tiens, j'ai eu le même réflexe.
Pendre des sous-êtres en place publique, ça s'est déjà fait, effectivement.
Vous devriez mettre un lien avec un billet de CSP où il chialait sa mère parce qu'un autre blogueur l'avait menaçé de mort. Voilà qui ne manquerait pas de sel...
Et bientôt demain sur nos écrans: "De l'élimination industrielle et planifiée des nuisibles patrons."
Qu'est-ce qu'on rigole.

Comité de Sévice Public 29 août 2009 à 11:03  

L'important est que ses lecteurs réguliers se rendent bien compte de ce qu'il est réellement.

Une fois qu'on sait, se moquer de lui suffit. Son égo fait le reste.

Anonyme 29 août 2009 à 14:53  

Faut absolument que CSP contnue il est trop marrant, jamais vu un cretin aussi..flamboyant?

L'hérétique 29 août 2009 à 15:29  

vous y allez fort, mais le fait est qu'il y a des parentés entre les phraséologies.

Juliette Evola 29 août 2009 à 21:02  

Non, désolée l'Hérétique, le seul qui y va fort, c'est CSP.
Rien que le fait de parler de sous-êtres pour décrire qui que ce soit est puant, abject, inacceptable.
J'ai en son temps cru que ce mec, sous ses dehors provoc', avait une certaine culture politique.
Mais ce n'est rien qu'un pauvre type coincé en mode petit ado merdeux, qui se paie des érections virtuelles en imaginant les réactions outrées que ses outrances suscitent.
Perso je voudrais bien qu'on me traite d'Untermensch dans la vie réelle. La réaction serait...désopilante, et dépasserait quelque peu le langage verbal.

Anonyme 29 août 2009 à 21:13  

Moi je suis un vrai démocrate. CSP est un fasciste de merde. UN FASCISTE DE MERDE !

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