mercredi 30 septembre 2009

Le grand con avec un drapeau rouge



Ébouriffante illustration du blogueur gauchiste de référence fachoïde trotskyte à la française qui ne sait plus où donner du groin pour tenter frénétiquement de se faire mousser, tare intellectuelle ambulante dont le demi-cerveau n'en finit plus de clapoter contre ses parois crâniennes en produisant des floc-floc de liquide cépahalo-rachidien anémié à force de probables tares congénitales - qui font soupçonner un lourd héritage consanguin dans sa famille -, créature au physique aussi gras et gluant que la purée froide idéologique qui s'échappe malencontreusement d'une bouche qu'on rêverait de coudre avec un fil de pêche et une très grosse aiguille, nazillon hystérique dans la gauche lignée des Ernst Röhm et autres "socialistes" nationalistes crapoteux, tous incapables de penser une opposition autrement que physiquement mais qui rêvent de devenir journaliste ou chroniqueur adulé pour emballer de la poulette alors que le manque de sexe se fait cruellement sentir - puisque le redskin est fondamentalement gay, c'est dans sa nature profonde -, encore plus ridicule de populisme achevé que toute la rédaction des étrons gauchistes mécaniques comme "Rien N'est A Garder" ou même Siné Hebdo dans ses meilleures pages (ne cherchez pas, y'en a pas), tout aussi demeuré et baveux qu'un Alain Krivine - même si ce dernier est atteint de rares pathologies mentales qui devraient charitablement lui valoir de massives injections de neuroleptiques directement dans la jugulaire, avant que de le jeter dans une jolie cellule dont il pourra bouffer les murs en hululant que les néolibéraux lui grouillent sous la peau -, parfait produit de la pensée marxiste qui passe sont temps à verser toutes les larmes de son gros corps mou sur l'immobilisme à la française et la nécessité d'une révolution qui ne vient pas, d'une communication qui ferait appel au cœur autant qu'à la raison et avec les poings ou deux kilomètres de bourdieuseries mal digérées et trop vite vomies, Thierry est Le Blogueur Le Plus Ridicule De La Bobosphère et n'a t-on pas tout dit en le qualifiant ainsi ?

Élevé au lait tourné du trotskysme le plus poussérieux, Thierry M veut voir du collectif partout. Bien, le groupisme. Mal, le zindividu. Et comme tout de même le collectivisme c'est un peu, un tout petit peu, risible - vu que c'est totalement et rédhibitoirement du passé - il trépigne ici, bille en tête (c'est la seule chose qui y traîne) que tout doit être fait pour que les patrons (méchants) payent très cher, de leur vie s'il le faut, et les ouvriers (gentils) récoltent, dans ce manichéisme un peu touchant d'enfant jamais totalement sorti de l'adolescence et qui manquerait de quelques petites tartes affectueuse, il hurle là que l'état (forcément gentil) doit subvenir à tout, du téton au sapin, et qu'enfin soit reconnu un droit de cuissage pour lui puisque, rappelons-le, ses nombreuses pollutions matinales commencent à revenir cher en lessive.

Car le Thierry n'en finit jamais de vomir à longs jets sur ce qu'il est infoutu de comprendre, et, en bon parasite inapte à vivre sans les béquille étatiques, réclamer à ce système pour lui totalement hermétique des thunes à gros bouillon, bien incapable qu'il est de se démerder tout seul dans le monde normal où les gens ont de vrais jobs à produire quelque chose d'utile (et je ne parle pas d'un blog, hein).

Le communiste, coincé dans un XIXème siècle balzacien d'opérette, a aussi une mémoire très sélective qui lui fait oublier que sa situation - de loser impénitent aux horizons indépassables de plats froids et constipants, et de monacos mal digérés sur des terrasses venteuses de troquets minables - est directement dûe à ses efforts continuels, ainsi qu'à ceux de sa clique boueuse et fripée, à réclamer toujours plus de l'intervention de cet état et de ce système dont ils sont pourtant d'ardents critiques en parfaits hypocrites qu'ils sont.

Non, cela, le troskyste n'en parlera jamais, pas plus qu'il ne mettra en exergue que l'une des raisons majeures de s'infiltrer partout dans le public est une question idéologique : fourrer de la merde dans les têtes des gamins qui ne sont pas encore assez détruits par la propagande des altermondialeux, des gogos écolos qui vendent du vélo du haut de leurs hélicos, des communistes attardés, du facteur collectiviste dont la stratégie politique fait hurler de rire depuis Machiavel jusqu'à Bayrou (c'est dire !) , progressistes champibullés à la Jack Lang ou Fred Mitterrand toujours prêts à aider un violeur de gamines, et autres improbables vieilles merdes syndicales que la France produit par palettes entières.

Si on était un peu méchant, on en rêverait presque de voir Thierry M pendu par les pieds avec son slip kangourou pendant que des écoliers hilares lui jetteraient des cailloux pointus au visage sous l'oeil attendri de leur maîtresse. Mais heureusement, on est dans le camp du Bien, et c'est nous les plus Gentils. On se contentera donc de prendre Thierry M pour ce qu'il est : un grand con qui produit du rouge à l'extérieur. Même si ça, c'est déjà beaucoup, beaucoup trop.

mardi 29 septembre 2009

CSP est-il en manque ?

Oui, vous pouvez le constater chaque jour, CSP est turlupiné (et j'insiste sur turlu) par de graves problèmes de zizi. Rien, non, absolument rien, aucune action récente, c'est un gouffre affectif qui s'est littéralement ouvert sous lui dernièrement. Néant. Keud. CSP regarde l'abîme en face et lui tire la langue, parce que CSP, il est comme ça.

Donc : vais-je pouvoir tirer un coup et de préférence dans le mois qui vient ?

Et la réponse est, définitivement :

Non.

La preuve, stupéfiante :


Chiens chiants



Il aura donc fallu attendre un 24è suicidé à France Télécom pour sabrer le jéroboam de Kro chez les trotskistes thanatocrates, pour se décider enfin à ruer dans les brancards, admettre qu'il y a moyen d'en tirer profit en faisant monter la pression - et en pression, ils s'y connaissent, monaco compris. Exploiter politiquement l'affaire en criant au salaricide capitaliste. Une aubaine, vous dis-je, que cette série noire. Il n'y a pas de raison que seuls les journaleux charognards se gavent, nous aussi on veut en croquer. D'ailleurs ça tombe à pic, la mort nous va si bien.

On peut supposer qu'il faudra encore encourager les cadres dans leurs pulsions suicidaires pour commencer d'envisager une nouvelle campagne d'indignation et de dénonciation. Et là encore ça tombe bien, puisqu'au "N"PA nous sommes des champions de l'indignation, mais surtout de la dénonciation. A ce titre, inutile de vous dire, camarades lecteurs, de quel côté nous étions sous l'occupation.

On peut se demander aussi avec une gourmandise de hyène affamée à partir de combien de décès on pourra pousser un Haro de clameur et commencer à exiger la collectivisation comme Solution Finale aux problèmes d'une entreprise pourtant parapublique et fonctionnarisée.
Ce dont on peut être en revanche certain, c'est qu'on commence déjà à entendre nos glapissements satisfaits de chacaux ... heu ... chacals enragés en faisant claquer nos mâchoires carrées pour défendre coûte que coûte la nazionalisation de France Telecom. Notre cher modèle économique kolkhozien, qui jamais ô grand jamais, ne saurait quant à lui être une seule seconde remis en question, puisque c'est quand-même la base de notre core business : la nationalisation des moyens de production.

Nationalisons! Le nationalisme, c'est mal... sauf quand c'est notre Besancenouille d'amour qui l'applique.

La nationalisation contre le mondialisme apatride et cosmopolito-libéral, c'est le pied !

National notre socialisme ?
Oui, mais c'est pour la bonne cause.
En rouge et noir, parce qu'on le vaut bien.

Et même si l'arsenal de sévices collectivistes n'a jamais produit autre chose que des pénuries et des queues interminables devant les magasins, l'important est de continuer à tourner autour de nos vieilles lunes comme un satellite Soyouz en trajectoire inertielle. Cette obsession s'appelle Le Trotskisme et les gens qui raisonnent ainsi en dépit de la cohorte de victimes de ce système ne peuvent décemment être comptées au rang d'être humains normalement constitués. D'ailleurs c'est pour ça qu'on se laisse pousser les muscles, afin de ressembler à des sursinges remontant le cours de l'évolution.

Plusieurs options s'offrent à nous pour faire un maximum de bruit et flatter les bas instincts des masses en jouant sur les peurs. D'abord nous pouvons, chiffres à l'appui, prétendre que le taux de suicides à FT est anormalement élevé et que c'est la faute au complot ultranéo-libéral, en reprenant la rhétorique de Ich Bin Partout. Ce, alors qu'il est dans la moyenne du taux ordinaire des fonctionnaires et comme on les comprend, d'une certaine façon, c'est pas facile tous les jours d'être un rouage de la machine bureaucratique. Mais l'important est de s'agiter en réclamant vengeance et en désignant un coupable, l'ennemi de classe, ça va de soi.

Faire du scandale.

Un bon chacal doit savoir faire feu de tous bois, et ne reculer devant aucun scrupule pour attirer quelques nouveaux illuminés dans la Secte des Riants Lendemains qui Chantent, normalement étudiants gréviculteurs engagés et totalement formatés cela va de soi. Nous prendrons donc n'importe quels chiffres trouvés dans une source amicale comme le Monde Diplo, pour les tordre en composant une musique triste propice à encourager les cadres à se jeter par les fenêtres. Chantons ensemble, tous ensemble : "Qui ne saute pas n'est pas fonctionnaire-naire!"

C'est ici qu'intervient notre savoir-faire en sociologie de bazar & théories fumeuses, le refrain bourdieucompressé pitoyable sur l'aliénation digne des comédies mélodramatiques les plus larmoyantes, qui sont le nerf de notre propagande. Certes mais me direz vous, cela montre aussi notre hypocrisie totale et un cynisme d'acier, puisque nous devrions nous réjouir de l'auto-suppression de cadres bourgeois si nous étions dotés une once de cohérence. En "oubliant" au passage que l'augmentation des cadences résulte largement de l'application forcenée des 35H par la grande prêtresse de la Planification du Temps de Travail, réforme socialiste s'il en est, qui faisait d'ailleurs partie du programme de l'ex-URSS. C'est vrai, mais comme nos adeptes ont déjà la cervelle ramollie par une culturation festive, on peut émettre un doute raisonnable sur leur capacité à s'arrêter sur ce genre de considération. Nous "oublierons" aussi que comparer des taux de suicides nationaux avec ceux d'une entreprise n'est rien moins qu'une tentative éhontée de désinformation. Préférons plutôt le terme de manipulation, plus conforme à notre culture entriste des coups tordus.

En tant que militants fanatisés, il est impératif de renoncer à toute forme d'honnêteté intellectuelle, encore que de toute façon nous n'en soyons pas pourvus naturellement. C'est une condition indispensable si l'on veut parvenir à grossir nos troupes de Sans-culottes, comme on s'appelle entre nous, non sans un frisson d'excitation humide (Butch, ce soir, tu es bon pour un dressage vigoureux). Il faut que l'idéologie du kolkhoze tienne debout à tout prix, c'est une question de survie (du mouvement).
La seconde option sera de faire la fine bouche en suggérant que se jeter en l'air est un acte de protestation politique et que cela ne peut pas se réduire à un genre de mode iconoclaste, n'est-ce pas.

Le chacal trotskiste enragé n'aime pas la réalité, qu'il passe son temps à dissoudre benoîtement par ses litanies et psaumes appris dans la chaleur partisane d'un entre-soi hermétique à tout bon sens. Ignorer l'expérience, réviser, nier, trépigner, s'auto-hypnotiser avec des slogans creux, relève d'un habitus solidement ancré dans la culture du Parti, puisqu'Un Autre Monde Plus Chiant est possible. Un monde où l'on empêcherait les salariés de se suicider en planifiant leur existence, un monde où les gens ne regarderaient plus la télé mais où la télé les surveillerait.

Alors même qu'il est manifeste que l'ambiance dégueulasse qui règne à FT vient de ce que cette entreprise est administrée sous la tutelle de technocrates et qu'elle jouit de menus privilèges monopolistiques lui permettant d'exercer une concurrence déloyale dans le secteur, il est essentiel de jouer un rôle de composition misérabiliste sur le capitalisme sauvage, qui donne encore davantage envie aux salariés de se suicider, en leur suggérant plus d'idées noires et en les démoralisant au maximum. Puisqu'il en va de notre intérêt bien compris à la pêche aux gogos sur le marché électoral.

Il nous faut plus de morts, donc plus d'incitations pousse-au-crime. Si le slogan libéral est "enrichissez-vous", le notre serait plutôt "suicidez-vous". Et comment ne pas développer de tendances suicidaires en adhérant à une idéologie aussi vindicative que la notre ?
D'ailleurs, c'est effrayant le nombre de communistes qui ont mis fin à leurs jours par dépit, comme l'intellectuel trotskiste Boris Fraenkel, l'homme qui a révélé le passé trotskiste de Lionel Jospin. Sans parler de ceux qui comme l'étrangleur Althusser, ont sombré dans la pulsion de mort et succombé à la folie furieuse à force de lire Marx. Ou des gauchistes radicaux qui sont passés du maoïsme à la clandestinité et de la clandestinité au terrorisme, avant de devenir des icônes de la LCR, répétant un parcours militant aussi tragique que balisé.

Un bon chacal doit aussi chercher à créer une diversion en utilisant grossièrement les campagnes de presse morbides faisant leurs choux gras de ces faits divers, en amalgamant émotion avec interprétations doctrinaires dans un mélange indigeste. Ce genre de mise en scène permet de contribuer à alourdir le climat mortifère en y ajoutant une dose de fatalisme sortie d'un nanar d'épouvante à grand renfort de malédictions obscures. Notre concerto pour pleureuses se fait alors requiem, violons et pipeaux entrent en action, les crécelles battent la mesure, et les petits chefs, Besancenot en tête de gondole, montent alors au créneau dans les médias pour rajouter une couche d'indignation hypocrite, l'œil rivé sur le trouillomètre, en ânonnant des anathèmes calibrés pour faire sangloter dans les chaumières.

Par la montée en puissance graduelle de la haine et du ressentiment, nous pourrons alors capitaliser la récupération politique de ces morts en soi anecdotiques, en s'indignant en chœur avec nos camarades frondegaucheux et Mélenchon, en entonnant un de ces canons pathétiques et vibrants de sentimentalisme baveux, puisque par calcul, il faudra bien qu'ils se rallient au "N"PA, à nos conditions bien sûr, ce qui implique que l'on gagne en audience en hurlant plus fort qu'eux des accusations publiques grotesques et en appelant à la convergence d'un front des faux-culs unis dans la pureté gauchiste.

Enfin il y aura ceux qui comme moi, guerrier de clavier au petit pied s'inventant de multiples personnalités du fin fond de sa cité lugubre et ruminant des idées de revanche contre la société pour m'avoir fait si laid et si dégarni, pesteront contre ce monde vraiment trozinjuste et trop méchant, et comme c'était mieux avant, du temps de Papounet et de la mère patrie soviétique.

La hyène peut aussi se faire caniche larmoyant à ses heures perdues, entre deux séances d'épilation. Et pervers, n'ayant guère le courage d'affronter le monde tel qu'il est, préférant vivre dans d'utopiques illusions décrépies, rêves révolutionnaires éthérés où les coupables seraient punis. De ceux qui finiront par sublimer leur condition de raté masochiste et dénonceront les autres qui n'ont pas la même mentalité d'esclave servile du Parti, de toutou aux ordres du facteur, ne pouvant vivre sans fouets ni menottes, parce qu'ils sont incapables de s'assumer en tant que zindividu. Pour passer cette aigreur, il me faut croire à des fables risibles, comme par exemple imaginer être un écrivain maudit, un journaliste incompris, un théoricien de la rébellion, un artiste indispensable de la culture gauchiste, un phare pour les masses aliénées, et bien d'autres auto-fictions encore. Tout aigri et jaloux, je me rends bien compte que ma vie est merdique et que j'habite dans une cité pourrie entouré de racailles dépolitisées qui se moquent de moi lorsque je passe à vélo. Alors comprends-moi camarade lecteur, il faut bien que je tourne cette frustration vers quelque chose, n'importe quoi, pourvu que ça me donne l'impression d'exister, c'est pourquoi je fais le pitbull au service d'ordre des manifs et aussi, j'ai renouvelé mon abonnement à "Tout Est à Jeter"...

lundi 28 septembre 2009

Plaidoyer pour une mort rapide

Meurs, pourritueur communiste !

Crève, charogne !

Et bonne bourre. Trépassez donc, encombrants dictateurs !


Bon, sérieusement, va falloir songer à nous débarrasser le plancher, là, maintenant.

Et au fait, Olivier ... Suis-les, stp. Tu encombres.

Pourquoi Thierry parle politique ?

(Ne connaissant manifestement rien à la situation politique allemande, je me dis qu'après tout, mes lecteurs et teuses sauront être indulgents : ce billet n'est pas le premier a démontrer toute la puissance de mes capacités d'analyse politique - et je ne vous parlerais pas de Mélenchon qui se rapproche du "N"PA, c'est un gag déjà vieux !).

Hier, j'ai encore bien étanché ma soif à coups de monacos. Et c'est en sentant cette douce euphorie alcoolique s'emparer de moi alors que j'enfilais gaillardement mon deuxième verre que je me suis demandé pourquoi le FDP de Guido Westerwelle fait 14.6 %. Il s'agit du parti libéral allemand et, soyons clairs, des scores à deux chiffres me rendent tout chose. C'est donc avec un début d'érection un peu douloureux dans mon cuir trop serré (ce n'est pas un choix, c'est un effet secondaire de ma muscu aux twix) que je me suis lancé dans une fine analyse politique comme vous avez déjà pu en lire dans mon blog.


Avec la capacité de réflexion d'une TI-57 II, petite calculatrice antédiluvienne dont je n'ai toujours pas fini de faire le tour, je commence par détecter un paradoxe : d'un côté le CDU, chrétiens et démocrates, de l'autre, des ultranéolibéraux qui, comme chacun le sait, sont tous résolument païens et anarchistes. Le mix est détonnant. Non ?

En fait, une fois des recherches menées, je vais fort habilement choisir l'analyse la plus orientée possible pour étayer mon raisonnement. Je choisis une petite citation d'un site suisse, le Temps, et j'en fais toute une marmelade bien sucrée où j'explique que l'individualisme blabla et l'hédonisme pipopipo, Seb Musset lèche-lèche slurp slurp et le FDP a compris l'époque dans laquelle il vit et qu'il mélange des baisses d'impôts et une plus grande liberté patati patata, en arrivant à la conclusion que ces abrutis de classes moyennes n'étaient pas foutus de comprendre qu'il fallait rejoindre les crétins des "classes du dessous". (c'est comme ça que j'appelle les ouvriers : classes du dessous. C'est méprisant, mais moi je peux, comprenez : je suis de gôche. Et je peux mépriser ceux des classes du dessus, parce que non seulement je n'en suis pas, mais je suis de gôche. Et je vous emmerde, dois-je le rappeler ?)

En pratique, il m'est surtout insupportable de constater que le discours cucul la praline du PC et agressivement bête du "N"PA n'arrivent pas à mobiliser les foules, que le communisme est en train de claboter dans la boue qu'il n'aurait jamais dû quitter et que le libéralisme, aussi méchant et vilain et individualiste qu'il est, lui, sait s'adapter.

En pratique, je masque fort mal toute la condescendance dégoulinante que je peux avoir envers ceux qui ont le culot de ne pas voter comme moi, alors qu'en bon militant, je devrais plutôt faire preuve de prosélytisme. J'ai bien du mal à cacher mon mépris de ces prolos qui votent FN alors qu'ils étaient, jadis, ceux qui alimentaient les bataillons rugueux des ouvriers votant communiste, trotskyste ou je ne sais quel gauchisme.

Et en pratique, je ne vais surtout pas m'abaisser à comprendre qu'en réalité, en 50 ans, la France s'est surtout remplie d'une grosse et dodue classe moyenne, au dépends de la classe ouvrière et de la grande bourgeoisie, que c'est elle qui vivote sous les coups de boutoirs fiscaux et qu'elle commence à en avoir plein le derrière de la solidarité de baltringue qu'on lui impose à coup de slogan socialo-miévrichons, collectivistounets et démoralisants autant que moralisateurs. Pas étonnant, dès lors, que la montée du libéralisme qui réclame moins d'emmerdes me soit totalement hermétique. Je ne suis pas équipé pour comprendre.

Je préfère m'en tenir à ma litanie de bouffon bas du crâne et ras de la nuque :

Ils font vraiment rien qu'à m'embêter les libéros d'abord. C'est vraiment trop injuste.

dimanche 27 septembre 2009

Autocritique



"
le parti d'Olivier Besancenot convie le PCF, le Parti de gauche, la Fédération, les Alternatifs, mais aussi Lutte ouvrière et... le Parti communiste des ouvriers de France (ex-maoïstes) à préparer les élections régionales. Pour le PCF, pas question de lui laisser le flambeau de l'unité".

(source)

Ça a au moins le mérite de la clarté. Pour l'unité, tout ça, on pourra se brosser. Tout ça pour ça, hein. Au moins, je suis content, moi, je ne veux pas de l'uunniiiiiitéééééééheuuuu. Avec l'unité, on risquerait de choper des places au gouvernement, et ça, ce serait dangereux parce que tout de suite, j'en connais certains qui taperaient dans la caisse ou créeraient des emplois fictifs en veux-tu, en voilà. Alors ouf, pas d'unité. Bon. Mais pendant ce temps, on va donc continuer à flamboyer dans notre coin, moi, le "N"PA et tous nos pourcentages aux élections. On va continuer, tous seuls - mais bien droit dans nos bottes militaires - à voler de succès en succès, voilà, c'est dit !

Quel fin stratège, Olivier, tout de même ! Depuis des décennies, ses militants avalent de force toutes les couleuvres de leur direction, ils rouspètent un peu, traînent des pieds, et au final font gentiment ce qu'on leur dit de faire. En soupirant, sans aucun enthousiasme, mais ils le font. Et il n'y a aucune raison que ça change : du succès, en porte-conteneur de 120 palettes minimum, je vous dis !

Et Mélenchon, nan, mais on se fout de la gueule de qui, là ? La mienne ? Oui, c'est vrai que c'était y'a quoi ... une semaine en gros (le 18, ici et surtout, sur l'autre blog, ) je fanfaronnai que :

Mélenchon tente d'anticiper le sale coup en se rapprochant du NPA

Oui bon bah oui quoi, je me suis (encore) trompé. Normal. Je suis fin stratège. Si j'avais dit tout haut qu'en fait, Méluche allait nous claquer la porte au nez, y'aurait encore eu des défections au Partei. Et les temps sont durs.

Faut se rendre à l'évidence : avec de fins politiques comme moi et une direction aussi butée pardon éclairée qu'Olivier, il n'y a pas à dire : pas d'unitééééééééé, pas de succèèèèèèès, mais on s'en fooooooooooooout, on est pas là pour être écoutééééééééééé. Si ? Ah ? Mais nan.

Nan mais sérieusement les gens, vous y aviez cru, à ce "N"PA, là ? Le truc qui allait tout chambouler et faire renaître l'espoir, quand nous ça fait maintenant des mois qu'on se la joue Ligne Politique Dure, genre "N"PA Zéro (Zéro sucre, Zéro concession, Zéro député, Zéro pourcent ?) on pouvait le voir venir gros comme une maison, merde à la fin ! Faut arrêter de croire aux bisounours, un jour, quand même, là ! "Ouiiiii mais c'est paske vous mettez la barre trop twix !!!!". La barre trop twix ? Et mon cul, il est trop twix ?

Mmh ?

Ah oui.

Pourtant, je vous assure que je fais des séances de muscu. J'ai des photos. Et je suis prêt à ravager avec mes gros poings virils les petits couineurs qui n'auraient pas le courage de se rendre dans les bars médiocres dans lesquels je sirote un monaco ! Ah ah !

On fait moins les fiers, hein !

Non mais franchement, Méluche, nous laisser tomber comme de vieilles chaussettes pour aller se coller aux socialos, c'est nous ruiner toute crédibilité et nous condamner à bouffer de la merde en faisant semblant que c'est de la chantilly pour se retrouver au final complètement micronisé, et on nous emmerde parce qu'on ne peut sortir que perdants ?????

Bon. Un twix s'impose.

samedi 26 septembre 2009

La route de la servitude


Je ne remercierai jamais assez cette amibe qui m'a fait découvrir ce prodigieux et terrible livre. L'odyssée d'une idéologie dans une Russie apocalyptique, provoquant sans repos un océan de désolation et tentant de survivre sur une terre dont les derniers communistes en sont réduits à la tribalisation et au cannibalisme pour subsister. Jamais je n'ai lu, ni vu sur un écran, une description à ce point criante de vérité d'une philosophie politique à l'agonie , totalement retournée à la barbarie la plus primitive, qui ne produit plus rien excepté des bandes anarchiques livrées à elle-mêmes qui ne font de prisonniers que pour leur servir de nourriture...

On ne nous explique très bien ce qui s'est passé, et qu'en définitive, le collectivisme est en train de mourir. On ne connait que trop bien les noms des pères de cette vomissure intellectuelle qui auront éternellement rendu gris l'existence de tant de millions d'êtres humains : hantés par la peur et la faim, ils poussaient parfois des caddies de supermarché désespérement vides, dans des bâtiments au design résolument soviétique, en quête de conserves parfois périmées. Dans ce monde totalitaire, jamais de repos, jamais de halte, ils évitent à tout prix leurs tortionnaires pour lesquels ils ne représentent que de la main-d'oeuvre gratuite. Et on comprend au fur et mesure de ces pages d'une écriture sobre jusqu'à l'austérité qu'ils sont davantage que des survivants, qu'ils sont les derniers êtres "humains" à part entière, que le lien d'amour et de filiation qui existe entre eux est la seule lueur encore vivante dans cette absolue noirceur.

"Le livre noir du communisme" n'est pas, malheureusement, un roman de science-fiction post-apo de plus, c'est le bouleversant récit de cette idéologie qui aura abouti à ces millions de morts pour rien.

Il y aura peut-être une adaptation documentaire télévisuelle qui sortira un jour. Compte-tenu du biais communiste des zartistes français, je crains que seul Hollywood puisse se permettre de se lancer dans un tel projet pour en rendre toute la substance ; quoi qu'il en soit, j'irai quand même le voir. Et je sais également que c'est un livre que je relirai.

vendredi 25 septembre 2009

Tiroflan et Rantanplan font un billet

(Dans notre série "Comme je m'ennuie et que je suis ridiculisé à chaque billet, je vais laisser d'autres prendre le guidon", un texte de Chlorée Tristoune, qui non seulement me fait l'honneur d'être une amibe, mais est également une future collaboratrice du projet Rien N'est À Garder, nom prémonitoire s'il en est).

Le travail est chiant et elle répète ses mouvements d’ongles sur les claviers plastiques du service. Le regard perdu derrière les pixels de l’écran, l’esprit occupé par la disparition de la boite de trombone, son corps endormi dans les crispations de la position assise en est à la troisième heure. Non, deux heure quarante minutes. Ne pas bouger. Ne pas péter. Le premier qui bouge, le premier qui pète va être immédiatement désigné volontaire pour aller allumer la clim. En attendant ce faux mouvement, l’air chaud et humide transforme le bureau en une petite jongle où, lentement mais sûrement, monte les effluves un peu lourdes de la sueur des employés coincés dans cette torpeur quasi morbide de l'absence totale de toute volonté d'effectuer le moindre petit mouvement.

Ce qui la préoccupe, finalement, ce n’est pas tant cette histoire de rémunération au résultat dont ils parlent depuis ce matin, celle « qui introduit de scandaleuses méthodes néolibérales de management » (et tout le monde voit qui je veux dire). Après tout, ils font ce qu’ils veulent. Mais surtout, elle se demande pourquoi l’autre de ce matin parlait « de méthode bidon ». Peut-être qu’il n’était pas très dans son assiette et que la chef de service, celle qu’il appelle « garce », l’avait pris en grippe. Ou alors c’était de l’humour. Bref, en tous cas celui-là n’aime pas les changements, ou ce qu’il qualifie comme tels.

La question du zèle est finalement bien présente dans l’univers ouaté du prolétariat de l’administration publique. Éternel serpent de mer du service public et sujet de rigolade intarissable à la cafette, l'absence totale de toute motivation au boulot entraîne des stratégies de lenteur dans la manipulation des classeurs et carnets à souches, des pauses clopes répétitives, en passant par le soulagement que procure non pas le moment passé à pisser, mais celui que donne provisoirement le moment passé à aller pisser, c’est-à-dire le moment pris dans sa globalité et ses multiples dimensions (on s’échappe un instant pour aller voir la couleur du 51, le temps, l’espace, l’extérieur, le blog de CSP pour rire un coup, ...).

La taille du geste, son amplitude, sa vitesse, l’égarement camouflé des pensées d'emmerdement profond dans un job qui nous plaît pas mais qu'on fait quand même parce qu'on est bien au chaud ; le calcul minutieux des pauses déjeuner et de l’accumulation des heures sup’ pour préparer le prochain vendredi chômé et le lundi suivant à regarder pousser le yucca chez soi ; la culpabilité claironnée - puis très vite évacuée - dans l’esprit de l’employé de bureau lorsqu’il ne re-entame pas une nouvelle tâche pour cause du « c’est presque l’heure » : tout cela est calculé, et constitue le matériel de survie de base que le glandouilleur de l’administration se doit de nourrir et d’entretenir avec assiduité pour ne pas s'endormir au travail. Sans doute comme le postier. Ou l'électricien...

Le zèle est donc bien là, dans la recherche, l'optimisation et le peaufinement de toutes les méthodes pour remettre à plus tard ce qui constitue un effort, et prendre tout de suite le temps d'y réfléchir et de planifier avec force des dépenses d'énergie ... des autres. Et le management s’occupe de remédier aux potentielles attitudes de franc-tireur. Le zèle, cette ramification logique de la rétribution personnelle pour un travail bien fait, aura été entièrement dirigé vers l'élaboration des procédés les plus malins pour ne pas en branler une.

Dès lors, ce n’est évidemment pas « l’excès de zèle » le problème. Ca risque pas. Ce qui brouille, embrouille, c’est le sentiment qu’ont ceux qui débarquent et croient réellement obtenir quelque chose d'un travail réellement effectué face à ceux connaissent toutes les ficèles pour, justement, éviter de le faire.

Et finalement, les nouveaux apprennent les ficèles, deviennent moins nouveaux et trouvent toujours quelques nouveaux pour reprendre le flambeau du Travail A Faire Pour De Bon pendant que, progressivement, les nouveaux plus si nouveaux se rangent à l'évidence : on peut se faire chier en faisant le travail, ou s'emmerder royalement en n'en branlant pas une. Pour le même prix.

Eh oui, ici, les bureaux sont bien ceux de l’administration publique, et s’il y a bien, certes, un peu de piston et de promotions injustes de temps à autre, la glandouille reste de mise... Et plutôt que démissionner, et retrouver enfin un vrai travail qui veut dire quelque chose, chacun, on va se recroqueviller sur sa petite médiocrité et admettre finalement que, si on reste, c'est que tout tristoune et emmerdé qu'on soit, on aime bien glander au bureau, en attendant que l'horloge passe de 16:59 à 17:00 dans un tic tac soigneusement étalonné.

Car finalement, trouver un autre job, c'est prendre le risque d'être confronté au vrai monde, celui où, justement, il faut prouver sa valeur, autrement qu'en bâtissant des stratégies pour esquiver le travail. Et c'est surtout prendre le risque de découvrir... qu'on ne vaut pas tripette, qu'on est employable exclusivement par ceux qui ne savent absolument rien faire d'autre que regarder l'horloge. Et ça, ce serait une vraie remise en question !

Alors, pour éviter cette remise en question, on va renommer cet emmerdement profond de faire un job absolument sans intérêt et totalement inutile. On va l'appeler Souffrance, et, armé de ce petit mot, on va tenter de faire croire à ceux qui bossent vraiment qu'on est des malheureux.

(Ca marche de moins en moins bien. Mais y'a des blogs, alors on en profite, on essaye.)

Trostkiste

...on ne me respecte plus, et à la lecture de mon blog de militangnangnan, on ne se demande même pas pourquoi. Depuis des mois, la seule chose qui m'agite est de savoir comment je vais arriver à faire passer mes petits messages crapoteux sur Le Collectivisme Festif Qui Rend Heureux (ou Mort), et tout le reste m'est parfaitement indifférent. Mais si il n'y avait que cela...

Il paraîtrait que je suis de gauche, et pas facho pour un rond de carotte. Ce qui fait rire tout le monde, personne n'y croit sérieusement et sans doute même pas moi. En tout cas, c'est ce que je n'hésite jamais à hurler à la face du monde, sans doute histoire de me donner une occasion supplémentaire de m'enfiler un tube complet de ventoline à peu de frais. Je peux pas crier très longtemps. Depuis que je fais de la muscu, ça me fait ça.

C'est peut-être les twix aussi.

Sauf que quand je me dis "de gauche pas fachiste", il y a deux ou trois choses que je devrais faire, et aussi deux ou trois chose que je ne devrai jamais faire.

Comme me la jouer petit Rottenführer , par exemple ici :

Un trader, ce que ça fait, c'est inutile.
Un trader est inutile. Et nuisible. Un trader est un parasite qui vit sur le dos de ceux qui travaillent vraiment en faisant mumuse avec des sommes astronomiques dans le paramonde de la finance mondialisée, sans certainement penser un seul instant qu'une toute partie de ce pognon pourrait être utilisée à faire autre chose que de la spéculation, comme par exemple augmenter des infirmières, ou en recruter d'autres pour alléger leur charge de travail, bref : en faire quelque chose d'utile, et pas servir à payer des sous-êtres en chemise rayée qui passent leur journée le cul devant un ordinateur.

Le mot "juif" n'a pas été prononcé, tout va bien.

Il n'en reste pas moins que c'est parfaitement et absolument nauséabond et lamentable, l'argumentaire communiste pour se défausser. Que c'est bassement honteux de voir un blogueur comme moi continuer à répandre ma petite bile haineuse en me cachant derrière des classes aussi fumeuses qu'irréelles pour camoufler mon aversion de l'autre, du plus riche au plus doué. Et comme il y en a beaucoup, des plus doués et des plus riches (ou moins pauvres) que moi, j'en ai en stock, de l'aversion et de la bile... Que c'est pénible, enfin, de voir quelqu'un qui à coup sûr s'est fait connaître sous une étiquette "de gauche" n'avoir pas la moindre lucidité sur mes "penchants" totalitaires à côtés desquels la tour de Pise serait un étalon d'angle droit.

Mais c'est vrai : je suis un trostkiste.

Ce n'est qu'un cas local ? Je ne suis pas représentatif ? Allons donc... Plus personne dans ce parti, à l'exception de quelques dirigeants - dont le train de vie n'est pas misérable, loin s'en faut - ne sait pourquoi il est là. Plus de convictions, plus d'action un peu forte, plus rien. Et plus rien à attendre non plus. Comment attendre ou espérer la moindre once de crédibilité quand on voit des comportements pareils ? Y a-t-il menaces physiques ? Oui. Mon petit côté nazillon s'est-il exhibé en vrai au moins une seule fois ? Bien sûr. Il n'y a qu'à relire mes billets, sur l'autre blog, et environ une fois par mois, je sombre dans le petit appel au meurtre des familles. Poussée d'hormones ? Twix mal digéré ? À ce stade, je ne fais même plus pitié, je laisse indifférent dans l'automatisme huilé de mes apoplexies sanguinaires.

Troskiste, vous allez perdre en 2010, en 2012, en 2017 et encore après et ce sera encore entièrement de ma faute.

CSP s'emmerdait moins avant

Ah ça, pour brailler devant un clavier, y'en a du monde...
Ensuite, pour passer à l'acte, là, bizarrement, plus personne.

Et je sais que c'est pour ça que je vous fait tous bien rire, le singe hurleur de la Gochosphère qui se tripote la nouille en rond sur Internet. À me lire, je suis un vrais bad-boy, un méchant, un dur et un tatoué, un mec avec des bollocks comme des melons d'eau, vachement provocateur qu'a pas peur de choquer tu'ois, et que Plus Vaillant Défenseur Des Idees Marantes de Trostky et du Facteur Rouge que moi tu meurs, et que il faut déclarer la guerre totale à l'Ultranéolibéralisme et qu'on va voir ce qu'on va voir...

Arf.

Et dans le monde réel ?

Ben rien, évidemment.

Lisez moi, j'ai tout un blog ou j'explique en long et en large comment je vais passer à l'acte grave dès que j'aurai fini ma muscu (et digéré mes twix). Un poseur frustré qui s'astique le vibro en surfant sur des sites gays pour attendre le Lendemin Qui Chante où, enfin, je vais sortir de ma cachette et là, hein, on va voir, hein, non mais on va tous voir, d'abord. Alors que non. On ne verra rien du tout. Comment voulez-vous qu'un asocial scotché à son clavier du matin au soir puisse oser faire quoi que ce soit de plus audacieux que télécharger du porno gay et des rêves de cuir numérique, seul contact humide et glauque avec un monde réel où, mis à part les emboîtements louches, il se passe tellement rien que j'en écris jusqu'à trois gros billets mous par jour ?

En fait, le Thierry, il se voit comme ça :



Alors qu'en pleine séance de muscu, je ressemble à ça :



Voire à ça, quand j'attaque un nouveau billet :



C'est donc pour ça que quand je braille comme marmaille dans mes billets en promettant ceci et cela, et que je vais faire des bobos à des gens comme ci ou comme ça, et que tu perds rien pour attendre et tu vas voir ce que tu vas voir blablabla, pfou, maman, eh bien je n'impressionne que les pigments photosensibles de mon vieux moniteur cathodique. Et encore. Y'a un coin un peu naze, j'ai trop laissé une baffle dessus, ça vire un peu les couleurs.

Je m'ennuie.

Beaucoup.

Ce soir, je serais au bar le Délicatessen, 11 rue Riquet 31000 Toulouse, à partir de 21 heures.

Venez me voir.

Je vous en supplie, je m'emmerde ferme.

Je serai reconnaissable à mon t-shirt un peu étroit entouré d'un gros cuir mou qui m'évite d'avoir un peu frais actuellement (ça me donne la chair de poule et c'est disgracieux, ça déforme mes petits tatouages coquins du bras gauche). Et puis, j'aurai un monaco devant moi. Avec un petit parapluie arc-en-ciel (mon motif fétiche).

Venez quoi.

Mais je sais de toutes façons que je vais passer une soirée très tranquille. Très très tranquille.

Vraiment tranquille.

Sans aucun perturbateur.

Pfffff.

Je m'emmerde.

jeudi 24 septembre 2009

Taxer plus

«C’est un revenu qu’il s’agit de soumettre à l’impôt. Cela n’a rien de choquant. C’est de la coproduction budgétaire et cela rapportera environ 150 millions d’euros», affirme Jean-François Copé.

En France, nous n'avons pas d'idées, mais on a des taxes. On a même la droite la plus créative du monde en ce domaine. D'aucuns diront la droite la plus bête du monde. Mais y a -t-il encore une droite en France? La question m'inquiète. Je dirais même plus: ça m'interpelle, comme on dit chez les citoyens concernés.

Réflexe de blogueur, un petit coup d'oeil pour lurker un peu du côté de la blogosphère conservatrice, ce petit microcosme est en émoi...par exemple ici ou ...le jugement est sans appel : la sinistre bande de kleptomanes invétérés de l'UMP conduit une politique ouvertement socialiste. Il faut se rendre à l'évidence. Et on a rarement vu gouvernement créer autant d'impôts en si peu de temps, avec un zèle et une imagination qui défient l'entendement.

Bon. Soit, peut-être est-ce un effet de l'ouverture, qui intègre de plus en plus de socialistes bon teint dans le casting. Admettons. C'est curieux, mais bon, admettons, ces gens sont comme tout le monde après tout, ils vont à la soupe, ce qui est normal.

Soit ça ca va très. Très.
Mais alors très mal dans ce pays.

A fortiori pour l'extrême gauche, puisque nous devons incarner les héros du combat contre l'ultranéolibéralisme censé diriger médias, entreprises, et partis, même qu'il nous cause dans la tête, comme l'a démontré Bourdieu. S'il n'y a plus de droite en France, je vous le demande, sur qui allons nous taper pour désigner l'ennemi de classe? Si elle recule, comment va-t-on s'y prendre? Comment défendre une saloperie pareille que le trotskysme? Oh n'ayons nulle inquiétude à la marge : il s'en trouvera bien un pour se fendre d'un de ces billets rampants et grotesques dont l'extrême gauche agitée du bocal est coutumière. Monter au créneau pour chanter les louanges d'un combat d'arrière-garde contre la bête immonde conservatrice et la loi de la jongle libérale qui nous menace et nous ramèrait aux zeurrrrres les plus sombrrres de notre histoire.

Pas de problème je suis trotskyste et j'ose tout. C'est même à ça qu'on me reconnait. Et j'assume.

J'assume d'enfumer des cerveaux gauchis aux neurones cramoisis par la lecture du monde diplo et les fêtes du cochon organisées par le NPA.
J'assume de crier encore comme une folasse hystérique à la libéralisation sauvage quand la droite pond des impôts comme les facs poubelles pondent des altermondialistes.
J'assume de réduire la politique à un manichéisme abrutissant.
J'assume surtout de vanter mon désir de Sévices Publics sans que jamais une once de bon sens ni même l'évidence ne viennent me frapper au coin.

Pas de problème, je suis de gauche. J'ose. Le gouvernement explose les déficits, creuse le trou de la Sécuuuu que le mooonde entier nous envie, multiplie les plans foireux et les mesures dirigistes? Pas de problème, je pleure encore et encore sur le capitalisme sauvage qui nous aliène et nous exploite, à grands renforts de théories du complot (ils sont là parmi nous, CSP les a vus). De bourdieuseries et de besancenoteries, parce que vous comprenez les temps sont durs Madame Michu, surtout pour les professionnels de la rebellitude trotskarde, qui n'arrivent pas à capitaliser la colère-sociale-qui-monte-mais-qui-se-barre-à-l'extrême-drouate-ouin-ouin, et prétendre le contraire serait démagogique, on connaît la chanson par coeur, usée jusqu'à la corde. Allez, encore un peu et je parie que je vais râler contre les banquiers juifs et libéraux.
N'empêche là, à force de voir la droite multiplier les impôts, on va avoir du mal, les mecs, à vendre le bousin. Va falloir souquer ferme. Produire plus de matière fécale.

Puisque tout de même, ça peut très bien se comprendre quand on est un hémiplégique gauchiste, amputé de la matière grise et opéré de la honte -pléonasme, oui, merci je sais, arrête de me souffler des évidences camarade lecteur, non, les compliments ne prennent pas sur moi, mais si un peu quand même arrêtez, je mouille comme une pute - malgré qu'on ait la cervelle complètement bouffée par un antilibéralisme de combat et qu'on se vautre depuis des années dans de la grosse pensée unique qui tâche pleine de bons sentiments et de boucs émissaires grotesques comme un goret tchékistochaviste qui bave dans son auge, on peut néanmoins supposer, dans un accès de lucidité, après avoir pris sa petite pilule, qu'on va avoir du mal à convaincre et faire passer le message révolutionnaire auprès des masses, vu qu'on nage déjà en plein dirigisme applicatif sauvagement confiscatoire.

J'en ai les papilles en émoi. Si ça continue je vais me laisser pousser la moustache.

Je veux dire, pour expliquer ça à des gens normalement constitués, qui ne sont pas de notre couleur politique. Et partant, l'électeur lambda, qui peut se retrouver racketté et joyeusement ponctionné sur ses mirobolantes indemnités, et ce, même s'il a sa carte du PS, aura de plus en plus de difficultés à croire dans le sérieux de notre propagande collectiviste et nos propositions ubuesques, ce qui quelque part aurait d'ailleurs quelque chose de profondément comique, non?

Venant à l'instant de faire une petite recherche sur Gougueule, je constate que même le Figaro est contaminé par cette pensée unique étatiste, et consacre ses colonnes à faire le service après vente des nouvelles taxes hebdomadaires, dont la liste s'allonge plus vite que notre liste d'adhérents. On savait déjà que la presse était pourrie et aux ordres du pouvoir de la Sarkozie et que ces marauds sont rentrés avec servilité dans le giron en mode planification par la développitude durable et l'écologie citoyenne écoconcernée. Et là paf! ça ne manque pas, pas un mot contre cette nouvelle saillie fiscaliste. Peut-être que Thréard, Mougeotte, Bréguet et Cie sont en train de tirer à la courte paille pour désigner le malheureux qui va s'y coller.

"Choqué".

Très.

Vraiment très.

Si si. Je suis comme ça.

Mais je me soigne.

Vais prendre ma pilule, c'est l'heure.

Je fais mon numéro habituel, une révolution complète autour du nombril qui me tient lieu de culture politique. C'est même à ça qu'on me reconnaît. Vous dis-je!

Il nous faudra quand même une sacrée dose de chance, camarades, si l'on veut continuer à combattre des moulins. Vous savez ce que c'est. Vous êtes de gauche. Mais on attend avec gourmandise nos futures - et assommantes - tentatives de rebond pour séduire l'électorat populaire, qui apriori, s'en fout, mais c'est déjà ça, nous avons l'inestimable qualité de faire rire la blogosphère. Enfin, surtout Moi je CSP, l'empereur du Comité de Néant Public.

mercredi 23 septembre 2009

Loisirs citoyens

Comme d'habitude, je n'ai rigoureusement aucune envie (mais surtout pas les moyens) de pondre un billet un tant soit peu construit, et n'ai qu'une hâte, c'est de courir au sex shop me procurer une combinaison en latex dernier cri pour la séance de sport collectif hebdomadaire du Parti. Moi je, CSP, me contenterai de signaler que se passera ce soir à Toulouse, au cinéma engagé Utopia, espace d'échangisme multipluriel rue Lénine, la projection de trois petits films concernés sur la vie sexuelle des leaders socialistes.

Une affiche alléchante


Soirée d'éducation sociale & festive soutenue par le journal "Univers Cité" du collectif étudiant Mao, dans le cadre du festival de danse expérimentale transgenre organisé par la MJC du Mirail, une manifestation Evénement à ne pas manquer, animée par la compagnie Nouveau Féministe Radical, dont je vous conseille les chorégraphies sur "L'intromission exploratrice". La projection sera suivie de débats participatifs entre chômeurs au café alternatif L'Usine, sur un thème avant-gardiste rarement discuté qui restera dans les anales : "une autre domination est possible." Inutile de vous dire que vous me trouverez accoudé au bar en train de me mettre une race épouvantable au monaco avec Butch, qui va encore prendre cher, le bougre, après cette beuverie. Et si des camarades lecteurs veulent viendre jouer avec nous, ils sont les bienvenus, à condition d'être montés comme des étalons stakhanovistes.

mardi 22 septembre 2009

Caisses pourries...



Ces images sont absolument représentatives. J'ai, comme Dédé, une voiture pourrie mais "multirôles" qui peut me poser dans n'importe quelle banlieue interlope de Toulouse, par exemple, et qui est capable de biberonner quasiment n'importe quoi comme fuel, y compris de l'huile de palme, ce qui laisse une petite odeur de friture à mon passage. Ca en fait évidemment un outil stratégique d'une importance déterminante pour mes soirées de prédation sexuelle où j'écume la ville à la recherche d'une radasse femelle capable d'accepter mes libidineuses pulsions ; avec une voiture, même pourrie, je peux me déployer dans des zones sans infrastructures spécifiques comme par exemple ces femmes de prolos que j'adore bombarder depuis une dizaine d'années. La pauvrette en dessous aura la consolation d'avoir été pilonnée par un fleuron de la bourdieuserie moderne. Ca compte. Non ?

... Voiture pourrie, certes, mais qui a évidemment coûté bonbon, et même gros bonbon, puisque la fiche JackyTouch nous apprend que l'ensemble du véhicule représente un investissement de 4 SMIC, ce qui, pour mon budget général, est un véritable stress de tous les instants mais un spoiler bien fichu, ça le vaut bien et autant dire que je vais frimer avec ça en le faisant rouler sur le parking de Carrouf, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Ces images sont donc fascinantes à deux titres :

Comment ne pas être abasourdis, sincèrement, par le déploiement de génie humain qui permet de penser et de construire d'aussi stupéfiantes machines ? N'y a t-il pas quelque chose de proprement extraordinaire de voir à l'œuvre ce dont l'Homme, à la base chétive créature (mais qui fait des pompes et mange des twix) totalement inadaptée à la vie ailleurs que dans un environnement le plus sécurisé possible (comme un boulot de fonctionnaire ou assimilé, mettons), et qui n'a pas vraiment eu la chance d'avoir un développement de ses facultés cognitives hors de comparaison avec - mettons - les huîtres, n'y a t-il donc pas quelque chose de réellement fascinant de voir ce qu'il est capable d'imaginer et de créer ? Et sans aller jusqu'à des Formule 1 dernier cri, mais pensez à un autre objet d'apparence plus banale puisque plus usuel : une 205. Une simple caisse à savon avec un moteur, au départ... Quand on y pense, il a fallu déployer des trésors d'ingéniosité et de connaissances dans de nombreux domaines, simplement pour arriver au résultat que vous pouvez voir dans le lien... Donc oui, cette capacité démiurgique de l'être humain est éminemment fascinante. J'aime cet humain. Je m'aime. Smouick.

Ce qui est également fascinant, mais de toute autre façon, dans ce tuning, c'est son prix. Un véhicule à 250 euros maxi vu son âge et que j'ai massivement relooké pour plus de 4000 boules ! C'est que ça en fait, des brouzoufs...Et rien que pour un tuning, hein, un seul modèle ! On ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'un type normal pourrait faire avec 4000 euros orienté de différente façon...

La conclusion est comme toujours très simple :

De l'argent pour acheter de vrais ouvrages, pour s'acheter une culture et un embryon d'intelligence, il n'y en a jamais.

De l'argent pour construire des merdes qui mettront le parking de Carrefour de Toulouse-Hers à feu et à sang, il y en a toujours.

Qu'on ne vienne donc pas me dire que j'ai vraiment besoin d'argent, que je manque de moyens, que les choses sont plus complexes, que la rigueur et la crise, et non, qu'on ne vienne pas me vendre ces piteuses salades.

Mes caisses ne sont jamais, jamais vides, pour certaines choses.

Il n'y a donc aucune raison viable que cet argent ne puisse être employé différemment. Il faut simplement de la volonté.

Je vais manger un petit twix, tiens.

lundi 21 septembre 2009

Plus de démagogie, plus de pédagogie !

Exceptionnellement et parce que nous nous amusons bien avec Thierry, nous vous proposons non pas UN spoof, mais bien DEUX de son étron journalier.

L'un parlera démagogie, l'autre pédagogisme. Et en avant !

Poursuivre la démagogie

Contrairement à une interprétation un peu hâtive, il ne sera pas question ici des débats concernant les méthodes fascistes du "N"PA. Il y aurait trop à dire. Nous allons plutôt voir une autre forme de démagogie, possédant une signification générale à l'extrême-gauche, et qu'il faut approfondir le plus vite possible si on veut que nos idées continuent à gouverner.

Ah, faire de la démagogie !

Voyez-vous, quand on est militant de l'esstrèmgôche troskiss, il y a des mots comme ça qui ont un sens particulier quand ils sont employés, qui renvoient à des corpus théoriques et à des moments de l'Histoire du génocide de classe et qui quand ils sont utilisés par nous possèdent une signification légèrement différente de leur usage courant ; par exemple, "opportuniste". Qui se contente pour le lambda de vouloir dire "tourneur de veste", ou "qui s'adapte aux circonstances en dépit de toute considération morale". Et bien en fransè/troskisse, "opportunisse" signifie également ça, mais en bien bien plus grave. Vraiment plus grave. Quelque chose comme "tourneur de veste sans morale qui trahit les intérêts objectifs du salariat qu'il prétend défendre et se fait partant le complice visqueux de son porte-monnaie dans une optique de collaboration déshonorante, le tout dans une phrase longue et alambiquée dont j'ai le secret". Ah oui, c'est sérieux, là. Tu traites un trotskyste d'"opportuniste", ça peut finir très mal. Y compris physiquement, si si.

Et quand on est trotskyste, il faut absolument et à tout prix faire de la démagogie.
Voui.
À savoir : prendre le travailleur exploité et aliéné entre quatre yeux et s'adresser à ses instincts les plus bas pour qu'il intègre que ses intérêts de salarié ne peuvent que le pousser à rejoindre le camp de la RévoluSSion (même si c'est le contraire qui est vrai), lui faisant ainsi tomber les écailles de yeux dans une prise de conscience d'à quel point avant que d'être démagogisé, il était tout perdu et faisait n'importe quoi... On est comme ça, nous les trostkisses, on aime le salarié bête. Le salarié intelligent, il vote pas pour nous, d't'façon.
Sauf que maintenant il sait, vu qu'on a fait de la démagogie.

Je caricature ? À peine.

Curieusement, figurez-vous que ce genre de démarche (cadencée sur de la musique militaire) a donné d'excellents résultats...
Peut-être parce que ce faisant je on se place dans une position de pasteur qui explique la vie à des brebis, oui, peut-être... car dans un alpage, les brebis sont là pour ça, elles n'ont d'ailleurs pas le choix, et il leur est explicitement demandé par les crocs du chien de suivre le pasteur vu qu'on va les tondre à la fin (on peut d'ailleurs élargir cette comparaison avec... les impôts). Dans un autre contexte que celui-ci, cette démarche de démagogie s'est contentée de fabriquer à la chaîne ces fameux militants donneurs de leçons cassants et prétentieux qui pullulent sur mon autre blog, et que je suis moi-même. Etonnerais-je mon monde avec cette constatation d'une banalité consternante ? Hein ? Comment ça, oui ? Ah. Tiens.

Ca mérite réflexion.

Et comme c'est pas trop mon truc, la réflexion, je vais reprendre ce que je disais avant en notant qu'on se rend vite compte des mérites de cette démagogie, et pour une raison simple : ça marche. Certes, personne n'a envie de se faire expliquer la vie par un pseudo-intellectuel qui se pose en détenteur d'un prétendu savoir, beaucoup trop twixé des abdos pour être crédible, et qui du coup se permet de prendre de haut le vécu, les expériences et les émotions de son interlocuteur... Démarche d'une prétention effarante, la démagogie a cependant étonnamment plus convaincu qu'elle n'a fait fuir, et le militant écervelé de se dire que décidément, les masses sont prêtes à recevoir son dressage. Là encore, si les masses visées n'étaient pas aussi bêtes que laborieuses, on nous aurait déjà violemment kické les couilles histoire de nous calmer. Mais c'est tout l'art du militant de choisir l'abruti, le faible et l'impressionnable avec nos slogans prémâchés...

Oui, il faut continuer la démagogie. Elle est efficace et n'est pas, contrairement à ce qu'on dit, qu'une perte de temps et d'énergie. Uniquement basée sur de la soi-disant démonstration logico-rationnelle, c'est une forme de nivèlement par le bas censé s'adresser à une infériorité présupposée de croOöounch excusez moi je m'enfile un petit twix je suis en pleine séance de fonte pardon je disais donc oui présupposée de l'interlocuteur, et qui partant infère que les choix et les pensées de tout un chacun ne sont dictés que par des "réflexions" du Parti inique, en occultant tout ce que l'être humain peut être d'individuel et de libre et en mettant de côté rien moins que la totalité de ce qui le constitue. Si vous avez mal au crâne, là, c'est normal. Bourdieu rentre. Il n'est pas prêt de ressortir. Comme si les choix effectués dans une vie n'étaient que le fruit d'"agitations" soviétiques. Comme s'il existait une séparation tranchée entre le privé et le public quand la simple expérience quotidienne de tous démontre que les deux sont sans cesse intriqués dans des relations d'influence mutuelles (tiens, Bourdieu est en train d'astiquer le plafond - je vous l'avais dit).

On me dira que je minore cela. Que je minimise. Que ça fait quelque temps tout de même qu'à la LCR quand elle existait, on était allé bien au-delà de cette démarche. Certes et sans doute...
Vraiment ?
Lisez un billet de mon autre blog. N'importe lequel. Chaque jour est une pépite de démagogie gluante et croöounch un autre petit twix.

Je vous invite à me conforter dans l'idée qu'il faut faire du benitenotisme et ne s'adresser que et uniquement au « ça » freudien, voire au cerveau reptilien, qu'il faut abandonner toute démarche de Science et de Raison et patauger dans un irrationnel manipulé à coup de slogans démagogiques et de storytelling, oui, soutenez-moi dans ce genre de conneries, voulez-vous ?

Je dis qu'il faut arrêter d'avoir une vision faussée de l'être humain en s'adressant à son intelligence. L'humain, et principalement celui que je connais, se meut uniquement par ses pulsions, par son instinct, et tant que cet instinct et ces pulsions - et questions pulsions, j'en connais un rayon, hein - seront colonisés par les idées de gauche, on gardera notre emprise idéologique.

Il faut poursuivre la démagogie et la renforcer par ce qui pourra être une démarche de Réédukazion Kommuniste Horizontale (RKH, tout un programme, mes bidizamis !), dans un langage simpliste et dévalué, qui prendra en compte les tripes, les humeurs, les hormones et la bile de ceux auxquels on s'adresse, en partant d'un principe simple : toute volonté de collectivisation ne peut s'accomplir que quand une personne croit comprendre, y compris intimement, que cette collectivisation doit passer par une socialisation de sa vie privée, certes, mais également une socialisation du mental et que pour cela il faut des outils doctrinaires, des concepts idéologiques, des pseudo-connaissances dogmatiques. Et le forcer à se les approprier. Pas les lui proposer librement : le forcer à se les incorporer. Vous voyez, ce Bourdieu, c'est terrible : il entre sans prévenir, il s'installe, il rote et pète et là, maintenant, le voilà qui fouille dans le frigo.

Chantier énorme si il en est, mais d'une urgence cruciale, puisque j'en suis de plus en plus convaincu : la poursuite de la conquête communiste jamais achevée des cerveaux (vides) nous évitera de mener la moindre bataille.

Une autre version à présent, tant il est facile de détourner notre goret de foire.

Continuons le pédagogisme !

Comme vous le savez, à gauche toute, on adore les vertus du pédagogisme, méthadone de substitution pour l'éducation des masses qui a remplacé l'enseignement afin de fabriquer des crétins dociles à la chaîne et les mettre dans le bon sens de la marche (militaire, cela va de soi). Le pédagogue fou est une nouvelle déclinaison du savant fou collectiviste, un mélange de Dr Frankenstein, de Lyssenko et de Rantanplan, dont la vocation est d'imaginer des formules pour planifier le bonheur du genre Humain en laboratoire, le tout en foirant lamentablement comme il se doit et ce avec application depuis 70 ou 80 ans. Nous allons voir une autre forme de pédagogisme exotique appliqué aux masses laborieuses, à répandre au plus vite si nous voulons que nos Sévices Publics d'extrême gauche contrôlent à nouveau les foules par une alterplanification inventive.

Ah, les délices de la pédagogie !

Voyez-vous, quand on est un militant d'extrême gauche à la mâchoire carrée, aux muscles tendus et aux sourcils forcément froncés, il y a des mots comme ça qui ont un sens particulier, qui renvoient à des corpus idéologiques évoquant les grands moments de l'Histoire du mouvement des Zélites Kommunistes, et qui provoquent mécaniquement un début d'érection chez le militant élevé en batterie et nourri au matraquage. Et chez Butch aussi, surtout depuis que j'ai trouvé des rustines au petit Casino à côté de chez moi. Quand ils sont manipulés par nous avec notre doigté habituel, ces termes prennent une tournure légèrement différente de leur usage courant, puisqu'un autre langage est possible : ça s'appelle la Propagande et la Désinformation. Par exemple "solidarité", qui se contente pour le lambda de vouloir dire "sympathie et entraide", ou "assistance réciproque, devoir de serrer les coudes". Et bien en trotskyste altercomprenant, "solidarité" ne signifie pas du tout ce sens ordinaire, mais dénote une altération grave de cerveaux complètement enfumés. Vraiment très grave. Quelque chose comme "expropriation immorale de l'ennemi qui complote contre les intérêts objectifs du prolétariat et se fait le complice visqueux du Grand Kapitaaaaal Apatride et Cosmopolite dans une optique de collaboration de classe déshonorante". Ah oui, c'est du sérieux là. Tu causes solidarité avec un trotskyste et ça peut finir très mal. Y compris physiquement, si si.

Et quand on se revendique trotskyste, comme ça fait marrer toute personne doté d'un minimum de bon sens, il faut à tout prix faire de la "pédagogie", avec tout l'attirail de sévices et de novlangue obligatoire. Y compris physiquement aussi. Hein.
Voui.
A savoir prendre le travailleur qui a priori n'en a rien à battre des théories abracadabrantes du vieux Léon, et lui expliquer entre quatre yeux comment il faut penser, s'adresser à son instinct grégaire pour le persuader que son destin est lié à nos intérêts, pour le pousser gentiment avec des arguments incitatifs à venir grossir les troupes de la RévoluSSion Nazionale, parce que dans le cas contraire on lui pourrira la vie sans ménagement, en lui rendant le quotidien impossible par des pressions syndicales d'une solidarité sans faille. En lui faisant ainsi tomber les écailles de ses yeux aliénés, au besoin grâce à quelques paires de baffes bien senties, dans une prise de conscience dialectiquement imparable, pif, paf, qu'il réalise enfin à quel point avant d'être ainsi profondément pédagogisé par nos soins, il était tout perdu et faisait n'importe quoi, pif paf.

Sauf que maintenant il sait, vu qu'on a fait du pédagogisme volontaire, pif, entre adultes paf consentants vlan.

Je caricature? A peine.

Curieusement, figurez-vous que ce genre de démarche n'a bizarrement jamais donné de résultats franchement probants pour les camarades ainsi pédagogisés...oui, on se demande pourquoi, hein? Je vous répondrais que c'est comme pour le communisme, si ça a raté pour l'instant, c'est parce qu'il n'a pas vraiment été appliqué à fond, ni avec suffisamment de vigueur pour épurer efficacement les traîtres et les conspirateurs au service du grand capital. C'est pourquoi, au "N"PA, ou du moins dans le courant orthodoxe, et plus exactement dans la phalange activiste des orthodoxes de Toulouse, groupuscule d'avant-garde de la rue F., ... chez moi, quoi, nos fameux Frankenstein de la pédagogie réfléchissent à la question. Très fort.

Peut-être parce que ce faisant, on se place dans la position ambigüe du prof d'histoire qui tente d'expliquer à ses élèves la supériorité du Pacte de Varsovie et le génie stratégique des contours de l'URSS dessinée par Papounet, oui, peut-être...à cette nuance près que dans une salle de classe les élèves sont là pour ça, ils n'ont d'ailleurs pas le choix, et il leur est explicitement recommandé d'écouter les contes à dormir debout du prof engagé (placez un r à la place du premier g, pour décrypter), et ils ont intérêt à approuver la supériorité de l'économie planifiée vu qu'on va leur demander des comptes à la fin. Dans un contexte similaire, cette démarche pédagogique a rempli son rôle en fabriquant à la chaîne ces fameux militants donneurs de leçon, imprégnés de slogans altermondialeux, que vous avez tous rencontré un jour, puisque le système éducatif en est rempli, et que des générations de fumistes en sortent. Je n'étonnerais personne en avouant que ce fut également mon cas, puisque vous connaissez la réputation de la fac de Toulouse-le-Mirail comme pépinière de clowns altermondialistes.

Ensuite, on se rend vite compte de l'intérêt de cette pédagogie applicative et pour une raison simple : ça marche. Par contagion. Par suivisme. Parce que tout gauchiste a envie d'expliquer la vie aux autres, de se poser en détenteur d'un savouâr et d'une kulture expliquant la fin de l'Histouâre, et qui permet du coup, quand on en a pas les moyens, de prendre de haut ses interlocuteurs, de conchier l'expérience et le vécu des générations précédente, et de se poser en redresseur de tort... démarche d'une bêtise stérile mais qui permet de recruter toujours plus de nouveaux adeptes. La pédagogie est donc un bon moyen de produire des béotiens qui se croient très malins parce qu'ils lisent le Monde Diplo et pensent avoir atteint le firmament de la rebélitude en se déclarant anticapitaliste, alors que c'est le passage obligé pour tout étudiant en(g/r)agé, bref des moutons propres à devenir de futurs militants du parti... Les masses d'agités sont ainsi prêts à recevoir le message du Parti.

Il faut continuer avec la pédagogie.

Elle est efficace, basée sur une déstructuration progressive des facultés logiques, sur une bouille psychologisante propre à transformer les meilleures natures en insupportable poseur creux étalant sa suffisance. C'est une forme de science alternative militante censée s'adresser à une intelligence supposée de ses victimes, et qui partant infère qu'en flattant leur instinct paresseux et leur désir assez niais de refaire le monde, il est possible de niveler par le bas. En occultant ce que l'être humain peut avoir de rationnel et de logique et en mettant de côté une bonne partie de ce qui le constitue. Comme si les choix de la personne étaient le fruit d'un désir ludique de se mettre en scène, et non d'une maîtrise progressive d'enseignements et de règles élémentaires. Comme s'il existait une séparation tranchée entre la transmission des connaissances et l'apprentissage, quand la simple expérience quotidienne démontre que les deux sont liés. Et c'est ce qui nous intéresse, puisque je rappelle que le but est de former des cuistres illettrés, mais spécialistes en bourdieurseries.

On me dira que j'exagère sur les vertus de la pédagogie. Que je pousse le bouchon? Que ça fait quelque temps qu'à la LCR, on avait commencé à approfondir cette démarche. Certes et sans doute. Mais il faut bien que je remplisse mon blog en essayant de réinventer le fil à couper le beurre.

Essayez donc de lire un exemplaire de Tout Est A Nous (titre original Tout Est A Rire), la feuille de choux censée prendre la relève de Rouge, vous y trouverez une intéressante "pédagogogie" destinée aux étudiants en sociologie.

Et par pitié, ne venez pas me faire un procès d'intention en pleurant que puisque c'est comme ça, on a qu'à faire du sarkozysme et ne s'adresser que et uniquement à l'émotionnel voire au reptilien, qu'il faut abandonner toute démarche de Science matérialiste et de Raison dialectique et patauger dans un irrationnel manipulé à coup de slogans démagogiques et de storytelling, non, ne venez pas me prendre la tête avec ce genre de conneries, voulez-vous, j'ai trop l'habitude que ce soit moi qui les débite, hein ! Parce que finalement, on a toujours fait comme ça. Il n'y a aucun apport du bolcho nouveau sur ce plan, simplement on est passés de la démagogie à la pédagogie, qui est un outil plus puissant de propagande.

Je dis qu'il faut arrêter d'avoir une vision tronquée de l'être humain en ne s'adressant qu'à sa seule envie de foutre le bordel. Qu'il faut d'ailleurs continuer à la solliciter, ce n'est pas la question. Mais qu'il faut aussi questionner le symbolique, d'un point de vue non structuraliste, mais dans le sens d'une sémiotique d'un désir érotisé par le champ du capital symbolique dans le nœud borroméen d'un espace inconsciemment marchandisé, qui partant, ne peut être essentiellement déterminé par une logique purement dialectique mais ontologiquement séparé de lui-même puisqu'aliéné par l'exploitation capitaliste. Il faut donc, avec plus de pédagogie, refabriquer du lien. En acceptant cette altérité fondamentale de l'être-ensemble dans un agir communicationnel interdépendant, en intégrant que l'humain se meut aussi, voire souvent par son imaginaire, par son émotionnel, dans le relationnel intersubjectif et que tant que ces imaginaires et ces émotions seront colonisés par les idées de droite, on se heurtera à des murs. D'où la nécessité, dont nous avons déjà parlé, de laisser pousser nos muscles. Afin de prévenir les chocs, qui peuvent être rudes, pour les militants. Tiens. Bourdieu est revenu. En forme. Et il cogne.

Chantier énorme si il en est, mais d'une urgence cruciale, puisque j'en suis de plus en plus convaincu : la reconquête politique des attracteurs à pigeons est la mère de toutes les batailles.

dimanche 20 septembre 2009

Demande d'éclaircissements

Il m'arrive, parfois, d'avoir des instants de lucidité. Quand j'écris sur ce blog, par exemple. Quand, à la suite d'une rupture d'approvisionnement en 8.6 ou en Valstar (la bière des stars), j'émerge de mes cauchemars éthyliques.

Ou quand je prend conscience qu'on m'entube généreusement avec des messages dignes d'une secte raëlienne ou pire, désirdaveniresque. Par exemple, j'ai lu un article de Serge Latouche sur Politis. Non pas que ce soit le genre de site et de lectures que j'affectionne, même si l'orientation si grossièrement gauchiste ravit l'être un peu simplet qui vit en moi. Mais il y a trop de petits caractères à déchiffrer, et peu d'images.

Bref. Serge Latouche est un des gourous de cette fumeuse "décroissance" dont on peine tout de même à cerner les contours. Jusque là, ça m'en touche une sans bouger l'autre, comme disais le communiste Chi avant pratique reconversion.

Et dans son article, le Serge nous bassine avec la constatation suivante : avec 600 euros, t'as plus rien, certes, mais c'est mieux que la plupart des pauvres qui vivent dans le monde.

Autrement dit, Serge utilise exactement les mêmes procédés que mes camarades du "N"PA avec les ouvriers face aux patrons, exactement les mêmes démarches intellectuelles que mes amis communistes, trotskistes et staliniens en diable quand ils tentent de culpabiliser les uns et les autres pour récupérer la tambouille ainsi formée.

En somme, j'arrive à la constatation dans mon étron du jour, que Serge, il est un peu casse-couille avec sa décroissance de merde.

Parce que, bon, je ne sais pas ce qu'il en est de mes chèrEs lecteurs et trices, mais même si je vis dans des conditions risibles pour un Français très très moyen, et que ça n'est pas prêt de s'améliorer vu mes performances en recherche d'emploi, et même si je touche un peu plus de de 600 € par mois, il m'arrive régulièrement d'éprouver de grosses difficultés à la fin du mois, surtout que le Parti me demande de plus en plus de ronds pour continuer à prétendre y être inscrit.

Bref, après quelques paragraphes à dégoiser des évidences et des fautes de frappe et d'orthographe que même un bête correcteur orthographique permet d'éviter sans sueur, je me dis que ce Serge, tout de même, c'est un gros fumiste en plein trip. En substance.

Mais je m'arrête là. Encore une fois, la fusée est sur le pas de tir, le compte à rebours est terminé, les moteurs s'allument, l'astronaute appuie sur des petits boutons qui clignotent et... rien ne se passe : la fusée reste au dock et mon raisonnement s'arrête là. Net.

Non, le raisonnement qui tient parfaitement pour cet abruti nihiliste de Latouche, je ne peux pas, je ne veux pas le tenir pour n'importe quelle méthode poisseuse de culpabilisation qu'utilisent les syndicats crypto-communistes et les militant pseudo-révolutionnaires des partis et groupuscules futiles que je fréquente.

Parce que faut pas pousser : j'ai très bien compris tout ça et du coup, ça devient fortement déplaisant... On se demande même sur quelle planète je vis, tiens...

samedi 19 septembre 2009

Le retour de CSP

S'il y en avait bien un qui n'avait manqué à personne, c'est bien CSP. En effet, on pouvait s'estimer relativement heureux d'avoir été épargnés pendant un temps par la bouillasse communiste qui sert de "pensée" à cet indigent atrabilaire professionnel, mais toutes les bonnes choses ont une fin, et malheureusement, on nous annonce qu'il revient. Zut. Tant pis.

"Rares sont ceux qui ne s'en sont pas rendu compte, CSP sera resté en retrait durant près d'une année. Aucune empoignade virile, aucune sortie impétueuse sur les résultats du "N"PA aux européennes ou les blocages intestinaux de Butch"

Ah oui décidément, zut alors, comme il nous a manqué. C'est simple, on a du se contenter du singe hurleur Benitenot et des piquants brûlots de Mona Chollet, c'est dire que le niveau baissait. Ouf, fort heureusement, CSP revient pour gueuler comme putois trépané contre tout et surtout n'importe quoi, c'est dire si le prestige intellectuel du trotskysme est à nouveau entre de bonnes mains.

"Un autre combat, autrement cruel, le requérait en effet loin des soirées SM. Une boîte de Twix, aujourd'hui finie, qui l'a tenu occupé durant plusieurs mois. De ces mois en enfer, il n'a gardé qu'un embarras au testicule droit. L'énergie du populiste, elle, est intacte".

Bien. Il a été très très boulimique, à cause de la société de consommation moderne, mais il s'en est sorti. Et on est drôlement content pour lui, ça oui alors. Tout en ne pouvant s'empêcher de penser que si au passage il avait eu une foudroyante infection du rectum qui l'aurait empêché de chier pour le reste de sa vie sur son autre blog, on aurait pas été nombreux à le plaindre, hein. Mais bon, il est en bonne santé, il faut s'y résigner, c'est comme ça.

Tellement en bonne santé que derechef, il en remet une couche dans ce qu'il sait faire le mieux : faire fonctionner son anus pour former des sons mis bout à bout pour constituer des concertos qui illustreront la pétomanie de babouin gauchiste et déconnecté du monde réel dont CSP semble détenir l'éminent secret. Qui semble dans une forme olympique, pour le coup :

"Le sarkozysme ne s'est pas assagi, ni réconcilié. Trop de moulins à vent droitistes à combattre, trop de futures armées blanches à défaire"

Ah oui, alors, là, CSP, les urgences de l'heure, c'est en effet bel et bien mettre une couche de terre supplémentaire sur le cercueil du sarkozysme d'une main, tout en défaisant les hordes ilysiennes assoifées de sang de l'autre. Sinon, il y a eu une crise étatiste mondiale, le discrédit du "N"PA, la montée de la prostitution de Butch, ce genre de pécadilles quoi. Mais il n y avait pas la télé dans la chambre de CSP, sans doute. Et à quoi bon regarder la télévision puisque CSP n'y passe même pas ? Franchement ?

Qui s'enflamme en s'inventant comme d'habitude de nouveaux ennemis qui n'existent que dans sa tête à lui, eh oui, il est toujours aussi abruti décidément :

"L'hypothèse sarkozyenne se déploie à nouveau sans vergogne, poursuit-il en effet. Voyez François Fion, ou cette excitation tellement aberrante, tellement française, autour de Brice Boutefeu. Voilà quelqu'un qui, dans un style ampoulé et plein de références, en appelle à une blague de merde, c'est-à-dire pas drôle. Je pensais que nous étions immunisés. Eh bien non, tout le monde applaudit!".

Arrivé à ce moment, le lecteur de blog ayant la lourde charge de se le fader tente tout de même de lui faire reprendre raison en lui rappelant que la gauchosphère n'a pas tant applaudi que ça, et que la campagne concernant Boutefeu fut quelque peu cavalière tout de même. C'est très courageux de faire ça, puisque c'est rien moins qu'essayer de réancrer CSP dans une réalité dont il a largué les amarres depuis des lustres. Et il y arrive presque, d'ailleurs.

"Un ange passe dans notre dîner avec Butch, Dédé et Dudule".

Dissonance cognitive. CSP est ébranlé, on le sent. Il vacille. On lui a gentiment fait comprendre qu'il racontait un peu des conneries, et c'est tout son monde de paranoïde en roue libre qui menace de s'écrouler. Mais heureusement, la pathologie est irréversible depuis trop longtemps, et il s'ébroue dans un geste libérateur :

"Si je reviens un jour à la polémique, ce sera avec l'objectif d'arracher au sarkozysme le monopole de la pensée politique"

Qui n'a donc aucun souci à se faire avec un type comme CSP à l'offensive, ça : c'est fait.

Mais d'autre hydres sont tapies dans l'ombre qu'il faut débusquer et pourfendre : les humoristes. Et surtout Mélenchon. Pourquoi spécifiquement lui ? Mystère. Les vastes spirales en folie qui tournent dans la tête de CSP sont impénétrables au commun...

"On assiste aujourd'hui à un véritable réensauvagement du rire. Qu'un type se permette de traiter le dalaï-lama de "zozo en tongs et en toge" ou de comparer la démarche d'Olivier Benitenot à celle d'un faux facteur, je trouve ça effroyable (...) Ce sont eux, les puissants, désormais Ils sont devenus les rois pleins de morgue du communisme radical"

CSP a encore oublié de prendre ses médicaments et du coup bafouille encore des bêtises. Les "puissants" de l'époque, ce sont donc les fades humoristes qui sévissent au Frondgôche, et pas du tout les syndicalistes de la fonction publique. Comme d'habitude, CSP se fabrique tout seul des adversaires sans danger qu'il va charger avec un sabre en bois, à l'immense consternation de...tout le monde.
Don Quichotte à la cervelle aussi molle qu'enfiévrée, sous-penseur d'une RévoluSSion tellement ringarde qu'elle fait rire jusqu'aux Left Blogs, pourfendeur vain d'ennemis imaginaires et misanthrope à deux balles aussi verbeux et nul qu'un Alain Badiou, CSP ne laissera rien quand il aura disparu. Tout le monde se dépêchera de l'oublier et avec raison. Mais en attendant, il faudra donc se résigner à subir encore ce pénible quelque temps.

Cruelle époque, décidément.

vendredi 18 septembre 2009

Minimalisme

(État d'esprit plan-plan et humeurs morbides qui vont avec. Comme d'habitude).



Je n'ai pas la télévision. Je l'ai revendue pour racheter un hamster à Butch. Le dernier, je l'avais ... comment dire... un peu mollesté. Bref. Pas de téloche. Alors je m'ennuie.

Vraiment. Mais vraiment vraiment vraiment.

Je me fais chier comme ... commme... bah comme un hamster enculé à mort, justement. Et puis bon, si j'avais une télé, je regarderai assidument Zemmour et Naulleau, en me crispant de jalousie sur leur chroniques et l'audience que ces larves ridicules obtiennent alors que mon blog, avec son odeur de naphtaline, ses rengaines poussives et répétitives au point de frôler la compulsion à tendance psychiatrique, objectivement, il est bien meilleur. Non ?

Ne répondez pas non, je suis à peu près certain de faire une grosse bêtise, genre tenter un France-Télécom sauvage improvisé depuis la fenêtre de mon appart au premier... Ce qui serait idiot, et surtout inutile. Et même pas susceptible de me faire réellement mal, en plus. Il faut se méfier de ses premiers mouvements d'émotion, c'est souvent de très mauvaises idées qui viennent à ces moments... Et puis, monter tout en haut pour se la jouer salarié maltraité, c'est déjà très très élaboré pour un type comme moi. Trop, sans doute.



Bref. Je ressasse mes noires conneries en relisant Voici, dont l'analyse ne fait aucun doute : la social-démocratie n'en finit plus de pourrir et c'est bien dommage parce qu'après tout, nous, au "N"PA, nous n'existons guère que parce que ce machin foutraque existe... En plus, personne ne versera une larme sur notre parti quand, une fois qu'on aura bien servi les intérêts des uns et des autres, en bonnes carpettes utiles que nous sommes, nous disparaitrons comme un prout dans un repas familial à base de choux. Alors, devant cette triste constatation, commençant à me rendre compte que je me suis fait entuber par un rigolo qui n'en a jamais rien eu à foutre de moi, je pleurnicherai un bon coup. Pour changer. Je pousserai le vice jusqu'à enquiquiner mollement la blogosphère (dont je suis le Bobochiste le plus moqué, rappelez-vous) avec un billet ou deux. Ou trois ou dix-huit. Au passage, les petits amis, une petite leçon : ne jamais, JAMAIS, brancher un vibro-masseur à pile rechargeable sur le secteur en pleine utilisation. Jamais. On peut l'avoir à fond pour donner des idées, mais jamais brancher. Sinon, schlak, c'est la châtaigne. Et à cet endroit, c'est ... déconcertant. Ca ne donne pas envie de continuer. Et en politique, c'est pareil. Se faire électrocuter l'anus par Olivier Benitenot est un symptôme de délitement du politique : on a soudainement moins foi dans ses idées. Il ne faut pas avoir d'idoles, c'est mal, les idoles. Et de vibro sur secteur. C'est douloureux, les vibros sur secteur.

Il va bien falloir un jour que j'arrive à trouver un job. Je me fais chier. C'est fatiguant, à la fin, et pas bien honnête, non plus. Toucher des ronds pour rester à regarder mon yucca pousser. J'imagine des partouzes festives, des alliances de gauche, un "grand front uni" de tous les bas du front et autres communistes poussiéreux. Tiens, j'ai sorti ma boule de cristal, et je vais vous le dire, moi, ce qui va se passer en 2010 : je vais encore lamentablement échouer à devenir puéricultrice. Le "N"PA va encore continuer à intéresser 4000 branleurs utopiques dont 100 ramassent les thunes des 3900 autres qui se tripotent la nouille avec ou sans web. Comme moi. Mélenchon va encore probablement nous ridiculiser, avec ou sans front. Et je crois qu'on va encore me ressortir mes vieux billets ou je parle de l'uuuuniiiitééééééé en se moquant de moi.

Petit passage dans le frigo, en entendant les secondes s'égrener sur la grosse horloge en plastique du salon. Je me fais chier. Je m'ennuie tellement que j'ai rédigé une partie de ce message avec mon nez (sur l'autre blog, c'est avec mon pied, mais là, c'est habituel). Tiens, cet abruti de Butch a stocké un vieux claquosse à peine entamé dans le frigo. Je vais donc grignoter des croûtes de fromage qui pue. Ca calmera peut-être ma pétomanie du jour.

Le plus ennuyeux, en fait, c'est de vivre dans une société même pas spécifiquement tournée contre moi, mais qui fait rien qu'à m'embêter quand même. Le camembert a un goût de chiottes. Mais comme c'est la seule chose qui reste, je me force.

OVZPv,f

J'ai éternué. Excusez-moi. C'est le risque, quand on tape avec son nez.

Je m'ennuie. Je rencontre de moins en moins de gens. Faut dire qu'avec mon discours, mon haleine de chacal au fromage et ma gueule avenante comme une tourista carabinée, j'ai un peu de mal, en ce moment. Mais bon, il n'y rien à changer, c'est comme ça.

Panne d'idées générale, et on le voit bien dans la sphère "intellectuelle". Ca fait plusieurs billets littéralement à pleurer. Il faudrait que je sorte du carcan que je me suis forgé. La chape de communisme en béton armé dans lequel je suis coulé me laisse à peine l'occasion de respirer. Je me rend de plus en plus compte que sortir de ça va pas être de la tarte, hein.

C'est dans ces moment qu'on comprend que l'enthousiasme, que l'élan, que l'énergie qui donne envie de faire et de construire, n'est en rien une donnée "naturelle" qui viendrait d'une bonne nature vachement optimiste et youpi et tout, mais est bel et bien une construction du quotidien qui passe même par une forme d'auto-discipline rigoureuse. Typiquement le genre de truc que je connais à fond. Twix m'y aide beaucoup.

Dans une époque de grisaille prédominante, où les puéricultrices doivent absolument être des femmes, où les éducateurs spécialisés se font chier en mâchant des vieilles croûtes de fromage dans un salon mal éclairé en attendant un truc machin qui n'en finit pas de ne pas arriver jamais nulle part, je pense qu'on a vraiment intérêt à développer une mentalité de samouraï pour ne pas se laisser rattraper par l'inertie... Et la boîte de Twix.

Il en reste ? Ah non. Zut. Je vais aller au petit casino du coin, tiens.

Sur ce, j'ai justement des contraintes auto-imposées à effectuer.

jeudi 17 septembre 2009

Amür

J'aurais pu pondre un billet sur plein de choses toutes plus affriolantes les unes que les autres, mais voilà : je viens à l'instant de recevoir un coup de fil de Dédé, ami de pirouettes et camarade de galipettes de longue date, qui me propose de "faire l'amür" avec lui et Butch, également ami de galipettes et camarade de pirouettes de longue date, et je vais manquer de temps pour développer. Peut-être que Dudule, lui aussi ami et camarade (de pirouettes et de galipettes, hein) de longue date se joindra à nous mais il doit confirmer pour cause de plug anal coincé, et c'est fort plaisante perspective que cette virile compagnie. J'en jouis d'avance, sincèrement.

Pas seulement parce qu'existent entre nous de fortes et solides affinités sexuelles, même si ça compte qui pourrait le nier ? Tous trois dans la même tente "Quechua" aux universités d'été du "N"PA - les enfilades fourbes et cruelles, vous savez ? -, nous nous voyons chez Butch et moi régulièrement ensemble le jeudi et nous livrons à deux activités fondamentales :

- Parler d'amür en nous entre-enjambant les uns les autres ;

- Médire de Butch et se mettre à plusieurs pour le bizuter (et plus si envie).

Pour dire que l'accouplement à venir sera ce délicieux mélange de choses inconvenantes entre amis de longue date - dire du mal de Butch tout en lui faisant du bien - et de piquantes nouveautés du sex-shop qui relanceront ce lien délicieux - dire encore du mal de Butch mais SURTOUT du mal de ses tenues dépravées.

Résumons :

Tous trois issus des rangs du bolchevisme-léninisme tendance section française de la Quatrième Internationale, marxistes décomplexés considérant que cette grille d'analyse est la seule viable pour non seulement penser la société hétérocentrée mais également pour contribuer à l'abattre à terme, d'un entreléchage de meute frôlant allègrement la consanguinité, aussi intolérable que vous puisse être cette pensée, il vous faudrait imaginer plusieurs CSP réunis dans un plumard - il arrive que d'autres commensaux se joignent à nous - pour vous donner une idée approximative de la chose. Puisqu'il faut bien vous imaginer que je ne suis nullement une exception dans les rangs des ex-LCR. Loin, bien loin de là....même parfois, suis-je un peu timoré dans mes ébats, c'est dire.

Et oui, je n'ignore pas que ça fait un peu peur. Quand même.

Sur ce je vais me préparer en frétillant d'avance : j'ai hâte de savoir qui va coucher avec Butch et moi ce mois-ci.

Hamster en vadrouille

Voilà un courrier qui nous est parvenu par un lecteur aigri sans doute désinformé par la presse bourgeoise, à rééduquer au plus tôt lorsque nous sévirons.

« Monsieur le facteur,

N'ignorant pas que vous êtes très soucieux de votre image médiatique, je n'ai pu m'empêcher de pouffer au lancement de votre "nouveau" parti anticapitaliste. Il est bien entendu difficile de passer à côté : il fait rire tout le monde, et à fort juste titre. Même si le titre de Parti le plus ridicule de la gauche lui est contesté par le bouffon Mélenchon et ses acolytes, ce n'est pas demain la veille qu'il sera détrôné. Or, quand j'ai vu que la...chose en question va se commettre dans le fief des frères ennemis du Parti Communiste, ceux qui ont trucidé votre parrain Léon Trotsky, il y a de quoi se marrer.

C'est sans doute pourquoi, vous le hamster belliqueux des plateaux télé avez joué à la Fête de l'Huma le rôle de midinette encapuchonnée devant les journalistes, en prétendant ne pas avoir été invité et n'y aller pour dédicacer votre livre "Révolution!" au feutre rouge. Sans blague.

Vous m'objecterez qu'un militant abruti lambda du NPA pourrait croire à ce numéro de danse du ventre, être assez sot pour admettre sans broncher cette pseudo venue incognito pour finalement se prostituer médiatiquement, en tentant maladroitement de voler la vedette à Marie-George, Jean-Luc et les autres. Et vous aurez raison. Comme les journaleux étaient prévenus de cette apparition "discrète", je vous répondrai que les communiquants du NPA prennent la base pour des cons, ce en quoi ils n'ont pas forcément tort sur le fond.

Surtout lorsqu'on sait qu'en faux facteur des beaux quartiers mais vrai révolutionnaire de salon, sitôt les caméras parties, vous troquez le vélo jaune pour un bolide teuton que vous conduisez comme un dératé dans les rues de Montmartre. Mais franchement, pousser le bouchon du ridicule jusqu'à jouer la victime pour capter l'attention des caméras, voilà qui a fait marrer tout le monde. Et pas que les camarades, finalement assez peu nombreux, puisque le public vient d'abord pour les merguez et les groupes de rock, c'est connu.

Ci-joint le démenti du PC adressé par communiqué, qui dénonce ce numéro de contorsion:

"Faux ! Rétorque-t-on Place du Colonel-Fabien. Comme chaque année, la LCR d'Olivier Besancenot aura son stand (…). Parmi les centaines de débats, de concerts et de rencontres sur la fête, plutôt que de jouer sur une concurrence fictive à gauche, il faudra plutôt y voir le formidable potentiel de résistance et d'espoir qui demeure présent à gauche… pour peu que l'on parvienne à s'extraire de ce type de débats stériles (...) selon la direction du PCF, il ne s'agirait là que d'une polémique artificielle et politicienne."

On l'aura compris, comme à son habitude, le NPA place le débat politique dans le caniveau.

Je ne vous salue pas, monsieur le tartuffe. »

Constatons qu'il y a des pelotons d'exécution qui se perdent, y compris pour épurer les sociaux-trâitres du PC.

Notre vengeance sera pénible, etc.

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