mercredi 9 septembre 2009

Terroriser les lecteurs, 2.

Hier, je vous avais longuement entretenu du terrorisme qui nous entoure, des libéraux qui sont partout et qui mangent tout cru des petits enfants. Aujourd'hui, je vais aborder une question qui me taraude bien plus que Butch dans ses meilleurs moments : face au terrrorrrisme intellectuel des néoultralibéraux méchants, qu'est-ce que la gôche progressiste réalise concrètement pour lutter ? Que faut-il faire pour arrêter le bêêêêêêêlement ininterrompu du libéralisme évident de journaux comme L'Humanité, comme Libération, comme Le Monde, comme Marianne, comme Le Figaro qui réclament à longueur de page des taxes carbones libérales, des punitions fiscales libérales et des subventions libérales à la presse pour continuer à répandre leur vision libérale d'un socialisme plus rose ?

Par exemple, je pourrai déplorer en fermant mes petits poings et en mouillant mes petits yeux que ce gloubiboulga idéologique ne reste heureusement confiné qu'à d'étroits cercles (qui s'agrandit régulièrement depuis le début de la criiise et malgré la repriiise) et prêchant essentiellement des convertis, lesquels qui plus est disposent du capital symbolique idoine qui leur permettra de comprendre ce dont on parle, avec cette capacité innée du gauchiste embourdieusé à faire des phrases à rallonge composées de multiples subordonnées arrogantes de complexité histoire de noyer un poisson passablement passé de date dans la torpeur postprandiale d'une journée d'emmerdement. Un savoir est là, il est gras et calorique, mais ne sort pas de cénacles poussiéreux quand le but reste tout de même de convaincre le plus grand nombre de sa pertinence. Triste constatation de l'inefficacité latente des discours de bobo anarchistes couinouilleurs qui restent bien au chaud dans leurs petites boîtes...

Et vous voudriez connaître les rai....

Oui, Butch ? Que veux-tu ?

Non, laisse-moi. Tout va bien.

J'explique à mon mes lecteurs que la société française est corrompue jusqu'à l'os par le discours libéral ambiant, c'est une absolue évidence, et j'allais parler de Mona Chollet et de son décidément imbuvable ouvrage, qu'il existe une forme de répugnance à "dénaturer" le travail intellectuel par une nécessaire vulgarisa...

Quoi encore ? Non, tout va bien je te dis, je n'ai pas besoin de mon calmant.

Je l'ai pris ce matin, comme l'a dit le docteur. Et fiche moi la paix, à présent.

Ah.

Merde à la fin. Où en étais-je ?

Mhmmonat Chollet blabla travail intellectuel blabla mmmh Ah oui, voilà !

La volonté affichée des journalistes du Monde Diplomatique, ce monument de journalisme intègre fondé par Ignacio Ramonet qui a toujours su être du côté des gens justes et bon comme Fidel et ... bref, leur volonté de systématiquement refuser tout passage télé se comprend fort bien : comme on ne les invite pas, ils n'y vont pas, ce qui leur permet de refuser d'y aller avec panache. La technique est connue, mais ... ces salauds de libéraux, comme Besancenot, Mélenchon, Royal, Aubry, Sarkozy, Villiers, toute cette bande de petits bourgeois acquis à la médiatisation facile de leurs messages putassiers, eux, les salauds, ils y vont, à la téloche ! Merde et moi je suis même pas invité sur les plateaux et merde

merde

merde

arhptain ruindtidjiou pfrrrrrharrR Aarghhhhh !!!!

TA GUEULE BUTCH !

Je ne suis pas énervé, j'explique !

Quoi, tu vas appeler Dédé ? M'en fiche, je t'emmerde ! Je dis ce que je veux sur mon blog !

Aaaa
aaaaaaah.

Putain quel emmerdeur ce Butch !


...

Reprenons.

Je disais que ... mmh... Que disais-je... AAaaahah moui voilà, je disais qu'on allait pas sur les plateaux parce qu'on était trop intellos, trop profonds. C'est ça.

Et puis aussi, une autre raison tient sans doute au fait que nous, les gôchistes, tant ceux de la bobosphère que ceux du "Nouveau" Parti Anpicatipaliste Antipapica Appica... bref, du "N"PA, nous sommes formés à de rudes et austères disciplines, imprégnés de rationalité et de visions "scientifiques" des choses et des êtres, nous délaissons les affects et les intériorités, nous sommes en quelque sorte Super-Intelligents et ... je .... pfrrft.

J'ai un peu de mal. Ce n'est pas facile tous les jours, toute cette intelligence qui me déborde des naseaux.

Et puis, ce n'est pas facile du tout d'écrire des trucs de douzaines de petites lignes, des paragraphes de plus en plus longs et qui pensent de plus en plus des trucs de plus en plus profonds, alors que Butch me surveille. De plus en plus.

Il a appelé Dédé. Le con !

Il avait dit qu'il le ferait, et il l'a fait. Je ne sais pas ce qu'il manigance, mais j'ai l'impression qu'il va me tomber dessus quand je serais en train de reprendre mes élucubr pensées, et ....

Il arrive.

Vite.

Je reprends donc...


... Je ne m'adresse qu'à la partie gauche du cerveau des gens. Eh oui. Je crois encore à cette navrante ineptie du cerveau divisé. Ce qui fait, dès lors, qu'il n'est pas étonnant que ces gens ne m'écoutent que d'une oreille (et encore) avant d'aller rire un coup en reprenant des chips.

C'est là où intervient la question de la "forme" du discours. C'est marrant, mais dès que je cogne, les idées sont là, les outils sont efficaces. Il va désormais falloir se poser la question de comment leur exploser leurs petites boîtes crâniennes pour non seulement parler à l'intelligence d'autrui, mais aussi, et c'est aussi important, gagner son cœur et son esprit.

Et de ce pont de vue, tout est à reconstruire, un peu à l'instar d'un gribouilleur de blogue qui ne pourrait pas relire ses indigestes vomissures étalées sur de longs et impénétrables paragraphes jargonnant et touffus dispensant des pensées éthérées d'un érotisme subtil.

Oui Butch, tu as un truc à dire ? Eh tiens Dédé tu es avec lui ?

Aahah mais lâaaaaâchez-moi non je ne suis pas fou non je haaaaaaaaaahhah

...
argh

...

pif

...

paf

...


Sans prétendre avoir la force d'impact des deux gros lourdauds qui me sont tombés dessus avec des muscles hors de ma portée, je crois que je vais devoir commencer à ne rien m'interdire en terme de support, à ne rien m'interdire en terme de façons de m'exprimer ! À mettre de côté les surmois qui murmurent "tu ne dois pas", "il ne faut pas", "que vont penser les copines si", "oh la la non, je peux pas dire ça comme ça". Parce que là, bon, j'ai pas mal de bleus et d'ecchymoses, mais j'ai réussi non seulement à me sortir des pattes de Butch le gonflable gonflant et Dédé le routard, mais je suis même parvenu à m'extraire de la camisole qu'ils m'avaient enfilée !

Ils voulaient m'amener à l'asile Gérard Marchant de Toulouse ... C'est une unité spécialisée pour les ados. C'est bien du Butch, ça. Depuis que j'ai des poils qui ont poussés aux couilles, il n'a pas compris que ça y est, la puberté est arrivée et que je ne me laisserai plus faire !

Le chantier est devant moi ! Tout quasiment reste à construire dans ce domaine. Mais il me semble que c'est une des nécessités de l'heure que de commencer non seulement à penser et imaginer, et ce, quelque soit les montants de mon maigre salaire que je devrai diriger en achat d'aspirine !

Le Butch, il va pas en revenir! Fini, les trucs d'ados boutonneux et de révolutionnaire de living-room intérieur sky et buffet ikéa 2 corps ! Fini !

F
I
N
I
!

Maintenant, c'est du sérieux !

J'avais pensé à écrire une troisième partie, mais j'ai craint de par trop alourdir le propos. C'est que je suis délicat et subtil, quand je veux. Mais la puberté, ... tout ça ... Et de plus, j'ai réussi à assommer Butch avec mes paragraphes à la Tolstoï. On va pas le réveiller, hein !

Si vous même avez des idées, et bien, vous savez comment laisser un commentaire, non ?

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