mardi 27 octobre 2009

Le bulot inutile

Plombé par mes sordides histoires de tuyauterie interne, décrédibilisé par un vilain Mélenchon pas du tout accomodant au point d'aller fricoter avec le PCF au lieu de suivre la stratégie que j'avais pourtant lourdement indiquée, entouré d'incapables incompétents et militant-e-s "N"PA dont la moitié sont plus ou moins ouvertement moustachues, confronté à l'installation d'une crise financière because chômedu qui dure dont personne ne peut plus croire qu'elle soit "derrière nous", flingué par des statistiques en berne même quand elles sont truquées, parvenant à braquer même certains de mes coreligionnaires quand j'éructe mon fachisme d'opérette, constatant avec une grandissante angoisse que ma base de lecteurs se livre à une véritable compétition de trolls sous l'œil ricanant d'un spoof déchaîné, mon autre moi-même que nous subissons tous n'est pas en grande forme. "Bof bof", lui dit l'air du temps et le prochain cassoulet en boîte de ce soir qui s'annonce musical et sent à plein nez le vote-sanction de mes intestins pour un retour aux repas normaux...

Mais Thierry a plus d'un tour dans son sac. Bon, enfin, non, pas vraiment. En fait, il n'en a que deux, mais des gros : les ultranéolibérôs vont nous faire la pô - la France est livrée au libéralisme débridé et il faut un homme un vrai avec des baloches comme des melons d'eau, du cuir, des clous et des chaînes pour nous amuser et cet homme providentiel ce sera moi Thierry CSP -, et quand ça marche pas, la grosse artillerie, celle qu'on sort pour les grandes occasions afin d'adresser un signal fort à la frange la plus moisie de ses lecteurs : le beuglement contre toutes les fachitudes. Traduire : quand ça va mal, sortir la litanie sur la droite fachoïde qui empêche les gentils gens de gauche de s'exprimer, qui en veut à nos femmes et nos enfants, et aussi un peu de cul parce que ça fait vendre, le cul.

Mais quoi de nouveau là dedans ?

Pas grand'chose, puisque l'aspect La Droite Est Facho et Le Pays Est Aux Mains Des Libéraux sont la tarte à la crème d'une rédaction en dilettante de tout gauchiste adolescent sur un blog de plus en plus barbant. Faire appel au grand soir sur l'air connu de la Résistance aux Chemises Brunes permet toujours de mettre les vrais problèmes sous le tapis - un exemple parmi d'autres : la terrifiante montée d'un stress mortifère quand on est seul, chez soi, et que Butch est tombé à court de rustines - pour jouer la carte du bon petit bloggueur engagé avec le combat aux tripes, prêt à défendre des vrais valeurs, et qui n'hésitera pas à monter en haut des miradors quand il faudra surveiller les vilains gens de droite.

Thierry est inquiet pour l'avenir ? Son boulot, quand il en a un, est à chier et les conditions dans lesquelles il vit se dégradent à vitesse grand V rapport à la moisissure dans la salle de bain qui galope sur le plafond ? La seule fille qu'il peut approcher s'habille comme un pute et prend 30€ la passe, et c'est déjà beaucoup quand on est au chômage ? Il a un crédit-revolver pour éponger une ardoise en béton au Balto et il se demande quand il va être en sur-endettement tout en sachant que c'est imminent ? Il regarde le JT (pas chez lui, la téloche est en panne, alors il va à la cellule du "N"PA pour ne pas trop se sentir seul) qui lui montre que ça va mal et il se demande quand les Iraniens vont faire péter la bombe ? Son monde est recroquevillé autour d'un militantisme de blaireau et de son aliénation de salarié exploité qui ne pense qu'à la révolution qui ne vient pas ? Il a voté PCF, un temps, et puis Olivier, et il se dit qu'il va devoir voter Méluche discrètement parce que le "N"PA, c'est vraiment pas ça et il ne sait plus où il habite dans Toulouse ?

Pas de problèmes !

Parce qu'au moins, il lui reste quelque chose à quoi se raccrocher.

Thierry, tu es un bulot, crénom !



Evidemment, être un bulot, c'est pas super-porteur dans le monde de brutes qui nous entoure. Alors Thierry fait des petites bulles de bulot, il mousse un peu quand on lui met du sel sur le pied. Pour baver, il bave. Le pied, c'est ce qu'il a de plus développé. Il écrit tout son blog avec. C'est dire. Alors quand ça parle d'identité nationale à droite ou à gauche, paf, voilà le petit gastéropode marin qui se lève comme un seul homme bulot et, à la force de son petit pied, écrire un billet torride sur le fascisme et l'embrouille supposée ou réelle d'un gouvernement qui tente de faire oublier ses lamentables procrastinations en lançant des débats à la con.

Evidemment, ensuite, il est toujours aussi pauvre et con, hein, mais en plus, il est tout sec d'avoir tant bavé.

Alors, il attend la marée, histoire de se ré-imbiber.

Et ça c'est important, de se ré-imbiber.

lundi 26 octobre 2009

Un très gros pipeau

C'est donc plié : le "N"PA ne pourra que mettre sur le dos du PCF la prochaine déculottée cuisante de la gauche de la gauche puisque le parti communiste canal histoire a décidé de ne pas se mouiller avec les trosko-rêveurs du parti bêtement anti-unitééééééééé. Comme en plus, Méluche, frais comme un gardon macéré au pastis, en rajoute une couche dans la joie frétillante, inutile de dire que Butch s'en est pris plein la poire quand Thierry a appris l'information :


"C’est une très bonne nouvelle. Le Front de Gauche continue, et sans le NPA, ce qui est encore mieux. Il reste le point d’appui unitaire dont dispose l’autre gauche et les citoyens qui veulent un vrai changement dans notre pays vers les solutions à gauche de la gauche à la crise. J’approuve la formule sibylline du texte communiste précisant que le but n’est pas d’opposer une gauche à l’autre dans la compétition qui va avoir lieu au premier tour, ce serait trop bête, on n'est pas réellement assez nombreux pour s'opposer entre nous, mais qu’il s’agit de faire "gigoter le trilili à gauche". Et c'est vrai que bien souvent, seul le trilili gigote encore, à gauche. Je ne l’aurais pas dit de cette façon, mais l’idée me va tout à fait. A présent les clowns pardon amis du NPA doivent eux-aussi faire l’effort qui est attendu d’eux, se pencher en avant et tousser un bon coup".


Et voilà comment, après avoir pondu à de multiples reprises (ici et ) de fines analyses politiques dont j'ai le secret pour dire, je me cite :


Mélenchon tente d'anticiper le sale coup en se rapprochant du NPA


... je me retrouve, l'anus douloureux, à expliquer pourquoi on doit continuer à me lire, alors que j'ai l'entregent d'un bulot, et à croire aux olibrius du parti dans lequel je milite au service d'ordre. D'un côté, on peut se rassurer en se disant qu'on a échappé au pire si j'avais été à la direction. De l'autre, on peut aussi le regretter, tant la mort lente et douloureuse du "Nouveau" Parti Anti-unité manque de sel. Le plus rigolo étant tout de même que j'ose dire, dans mon autre blog, des trucs comme "6.5%, c'est du mini-parti croupion à la ramasse" alors que le parti - dans lequel je viens pleurer mes après-midis de chômage longs comme des après-midis de pousseur de fauteuils roulants - n'arrive même pas à approcher ce score ?

Franchement, je ne frise plus le pathétique ! Je m'y vautre avec bonheur !

Moyennant quoi, je chouinouille, je pleurniche et je tempête sur les méchants qui font rien qu'à demander l'unitééééééé alors que grâce à la pureté idéologique du "N"PA ... ne rigolez pas, dans le fond, merde, j'essaie d'être un peu sérieux... que disais-je ah oui la pureté idéologique du "N"PA nous permettra de ...

Bon, Butch, ça suffit, tu sors, tes hurlements de rire empêchent de me concentrer !

vendredi 23 octobre 2009

Tiens, il s'ennuie...

Vous savez ce que c'est, les adipocytes ? Ben moi, j'ai découvert ça progressivement, à coup de Twix sauvages et déchaînés. Les adipocytes, c'est les cellules graisseuses qui font qu'on grossit, en fait. Le Twix n'y est pour rien. C'est les adipocytes, voyez-vous. En gros, l'idée serait qu'on mange, on fait de la muscu, on mange encore plus, on fait moins de muscu parce qu'on fatigue, on déprime parce qu'on n'a pas de job et un blog pourri dont tout le monde se moque, on mange encore encore plus, et voilà, on devient tout rond, tout flasque, tout mou, tout comme Winnie l'Ourson mais en plus con et plus agressif, et ce sont les adipocytes qui morflent et qui vont bien me pourrir la vie car je suis super-soucieux de mon tour de taille. Et elles vont donc gentiment rester là et se multiplier à l'envie tant que vous ferez la moule de canapé en regardant des séries pour adulescents.

Ou en étais-je ?



Ah, oui : les twix.

Et donc là, je me dis : ben j'ai qu'à faire un régime à bouffer que du poisson bouilli, du riz complet et des twix, parce que vu (mon absence de) salaire, j'ai pas trop les moyens de faire autre chose de ma vie, et hop, dehors les vilaines cellules graisseuses et je pourrai montrer mon torse velu et mes petites fesses gonflées à Port Leucate l'été prochain ! Hein, c'est bien ça que je me dis...

Mouais...

Pour le moment, j'ai eu beau m'affamer tant que je pouvais à tenter de me rapprocher de François Hollande, elles font comme Butch : elles restent et continuent sournoisement à taper dans le frigo sans faire la vaisselle en plus, merde ! Et comme j'ai super faim, je me jette sur le sucre et les trucs qui font grossir parce que j'ai rien compris à la diététique, et que mon insulino-dépendance chronique me passe au dessus de la tête, paf, je regrossis. Incompréhension, découragement, désespoir, vie en gris, teint cerné, je vote "N"PA.

Et en plus, comme un gros neuneu, je crois que le seul moyen de les niquer, c'est de faire du sport en m'énervant sur une chaise et en pignant sur mon blog. Alors qu'en virant tout ce putain de sucre et les graisses insaturées de mon alimentation, j'obtiendrais de bien meilleurs résultats mais non, je préfère la méthode bourrin.

Donc, je vais faire du sport, comme un malade. Oui, c'est cruel. On vit dans un monde dégueulasse où le chocolat c'est meilleur que les haricots verts. Mais bon, quand on sera sous le Socialisme, tout ça s'arrangera et les légumes verts, ils deviendornt bons. Oui. Deviendornt, c'est la nouvelle orthographe socialiste des mots qu'on ne relit pas sur un billet rapidement torché.

Pourquoi je vous dit ça avec une faute à dit ?

Oh pour rien. C'est juste que je n'ai aucune capacité de parler politique aujourd'jui, tout comme hijier, ou demjain, alors je vous balance tous les trucs qui me passent par la tête, à commencer par des crottes de nez parce que j'ai aussi un petit rhume actuellement et que ça me passe par la tête. L'appel d'air lié au vide de la boîte crânienne, sans doute. Voilà. Je sais. Ca n'a aucun intérêt. J'y travaille pourtant. Je mets des fautes, j'écris n'importe quoi, je poste des commentaires du Figaro, je ne fais plus de politique.

Putain je crois que mon blog me pourrit la vie. Depuis que je le tiens, je me sens moins ... plus ... disons que le petit Casino du coin a fait progresser son chiffre d'affaires dans le rayon Chips et Confiserie.

Je suis une moule de canapé.

Je m'ennuie.

Ferme.

jeudi 22 octobre 2009

La cage aux phobes

Ecrit à la force d'un poignet besogneux, avec l'apreté du peine-à-jouir revanchard crachant son venin dans une délectation humide, d'une rage si grosse de pignouferie qu'elle suinte la haine de soi par tous les pores et va jusqu'à commettre une analyse sociétale, c'est le blog de Didier Lestrade, fondateur de la branche française d'Act-Up, militant gay vindicatif et capotolâtre de combat. Accessoirement fondateur du magazine gay et lesbien Têtu, financé non par la branche LGBT du NPA, mais par Pierre Bergé et la Fondation Yves Saint-Laurent, mandarins de cette gauche caviar spécialisée dans les croisades bien-pensantes, par ailleurs sponsors bien connus d'autres associations aussi honnêtes que les Parrains de Sos-Racisme. Entendez : Didier Lestrade est un de ces pitres qui feint encore d'afficher que l'homosexualité est une valeur subversive, un mode de vie sulfureux propre à choquer le bourgeois, bref une Cause politique justifiant de se comporter en groupe d'oppression par un lobbying agressif. Qui peut encore prendre au sérieux une telle cuistrerie à l'heure du politiquement correct triomphant, quand l'homophobie n'est plus une opinion mais un délit? Alors que dans les faits, elle est devenue une norme définissant les canons de la mode bourgeoise et impose ses critère dans les microcosmes parisiens jusque dans la presse. Mais pour le Gay de Combat têtu, ni la reconnaissance, ni la bienveillance des médias, ni les bruyantes parades festivocrates de la communauté dans nos rues ne suffisent à assouvir le désir de vengeance à l'égard des hétéros.

Crier son identité sur les toits est certes devenu une activité gratifiante et lucrative. Comme si c'était encore un tabou, à l'heure où la mise en scène exhibitionniste de sa petite différence est le grand spectacle du moment, notamment à travers la télé réalité, le mot d'ordre d'une société de consommation, où chacun se voit sommé de briser les ultimes tabous, secouer les préjugés en trangressant toute valeur héritée. Ce n'est pas assez. Il faut encore un droit de regard sur la vie privée d'autrui, inspecter les comportements suspects de phobie et dénoncer les traîtres. Et partant, la folle en croisade se prend pour un apprenti Torquemada, veut laver le linge sale en public. Se sent investi d'une mission communautaire: dénoncer l'homosexualité latente ou avérée des célébrités, vivantes ou mortes qu'importe, l'important étant que ce soit contre leur gré. Cette pratique par laquelle on jette en pâture à la populace la sexualité d'une personnalité s'appelle le coming out. C'est le sort réservé à ceux qui voudraient vivre leur homosexualité dans la discrétion et ont le tort de ne pas avoir juré allégeance au syndicat officiel des invertoïdes. Or vous savez combien moi, CSP, le blogueur le plus moqué de la gauchosphère et sexuellement ouvert aux espaces d'échange multiple, j'aime la dénonciation. Et n'en doutons point, celle de l'homosexualité de Michael Jackson changera la fesse du monde capitaliste. Si si, tenez-vous bien, MJ était pédé! Voilà un billet avec un contenu politique et une analyse sociétale comme je les aime, c'est-à-dire au ras des pâquerettes.

Vous pouvez trouver son texte ici, sur mon autre blog. Je sais, c'est navrant de bêtise de lire un tel ramassis de clichés éculés. En même temps il est comique de constater à quel point ce billet en dit long sur mes petits penchants obsessionnels pour toutes sortes de pratiques plus ou moins perverses.

Aussi je propose aux lecteurs avertis du canal CSP de réinformation un coup de sonde bien senti de Nabe, qui permet de comprendre en quoi les militants d'Act-Up sont des apprentis fascistes en rose, mais surtout la raison pour laquelle j'avoue ma fascination pour leurs méthodes douteuses sur mon autre blog.

" Le préservatif, dans son utilisation idéologique, est symptomatique de la peur régnante de l'amour et particulièrement de l'amour hétérosexuel. Ça arrange l'homosexualité fondamentale de cette société perpétuellement culpabilisante et revendicatrice que les hommes baisent moins avec des femmes. Ça échappe à tous les pouvoirs depuis la nuit des temps que des sexes opposés s'harmonisent. En moralisant les minorités de la façon la plus démagogiquement ignoble depuis quinze ans (comme si les homos étaient mieux ou pire que les autres !), on a fait en sorte que l'ancienne normalité devienne l'anormalité suprême. Je trouve d'ailleurs que c'est une chance pour la subversion de pouvoir récupérer l'hétérosexualité qui s'endormait, il est vrai, sous les beauferies de la libération des sexes soixante-huitarde ; Enfin ! Baiser une femme et sans capote, va devenir un acte subversif ! Quand je vois le nombre de « filles à pédés », et des belles, qui, par complexe de donner leur beauté à des bourrins avec qui elles se font chier, préfèrent passer leurs soirées à siroter des milk-shakes avec des tantouzes « sympas » qui ne les draguent pas, je suis très pessimiste sur le pourcentage des magnifiques reines du sexe sans complexes qui seraient assez démasculinisées pour revenir à nous. La culture homo ne m'intéresse pas. J'ai le droit ? C'est pas sûr. Si je ne suis pas cuir, bananes et casquettes, yeux et moustaches de braise, je suis mis au ban de la société. Les choses en sont là : le paria est l'odieux hétéro qui ose ne pas se sentir concerné par le drame de la communauté gay, entre parenthèses plus florissante que jamais, admirée, enviée et institutionnalisée à coups de Gay Pride et d'Act-Uperies. Le trou de balle de la moralisation s'élargit. On va tous finir par tomber dedans. Quoique puisse dire un hétéro il sera toujours accusé d'homophobie, de refouler mal son inconscient de pédé caché, d'être un fasciste bien sûr ! Le voilà l'orgasme ! « Fasciste ! » Alors que jamais les mouvements homos militants n'ont été mieux organisés en factions purement fascistes dans leurs propagandes et leurs agressives intimidations et chantage à la mort, c'est la pauvre petite poignée d'hétéros culpabilisés qui est montrée du doigt ! "

On notera tout de même qu'une fois de plus, qui se ressemble s'assemble, fachos en rouge et fachos en rose se donnent la main dans un bel élan d'éructations communes, puisque CSP se trouve à présent linké par ses nouveaux amis de Têtu. Et je m'en vante, et comme j'ai raison. Avec un peu de chance, avec mes nombreux talents pour le gribouillage, on m'embauchera peut-être, je dis bien peut-être, au service d'ordre du journal, ce qui serait la consécration d'une grande carrière d'écrivain raté. En tout cas, vous en entendrez parler. C'est. Certain. La gloire, quoi, encore une grande victoire du bolchévisme nouveau.

mercredi 21 octobre 2009

Ah, le brave couillon !

"Assez , Thierry n'a rien dans le pantalon !"

"ce qui scandalise, c'est qu'on lui donne, en plus, de l'argent pour rester chez lui..."

"Ce serait moi , je commencerais par dissoudre tous ses twix dans un bain d'acide !"

"Ce qui anormal ce sont ses fautes d'orthographe digne d'un gamin en primaire"

"Désolé Mr CSP, mais il en reste encore"

"Pardon, mais je n'arrive pas à avoir de la pitié pour ce type là !"

"Ce type de militants sont des migrants intellectuels venus du fascisme, lâches de surcroit"

"Le 'N'PA a trois adhérents"

"Seulement Trois ? C'est une blague ?"

"Non non, c'est pas une blague"

"Trois c'est une goutte d'eau sauf quand ils attaquent la Kro ! Là, ils valent des centaines !"

"pourquoi polémiquer, le mot troskyste signifie communiste !"

"il faut commencer par éradiquer le fléau des collectivistes, suceurs de subventions et paralysants le corps national"

"nous lecteur du blog de thierry ! exigeons le retour à des billets du vrai CSP, avec du sang et des larmes, ses petits gémissements d'enfant gâté mêlés aux pleurnichements de loser abstinent par accident !"

"C'est rigolo ces communistes qui sont contre les expulsions sauf quand c'est la CGT qui la pratique !"

"3 militants ? Et où sont les autres ???"

"ce thierry nous gave avec ce type de billet alors que son blog va mal "

"de plus en plus de commentaires vont dans le bon sens"

"Ce petit agitateur adolescent jette de la poudre aux yeux et c'est tout ce qu'il est capable de faire pour faire croire à de fines analyses politiques"

"Thierry c'est un malin : quand il fait un billet sur ses petites tristesses et ses frustrations, c'est trois commentaires. Quand il fait son facho, c'est 30 commentaires, dont 25 mollement outrés et une réputation de pire en pire. Alors il fait dans la publication facile de commentaires de la droite. Fastoche : 50 commentaires aisés."

(Source...)

Ah...

Et dire qu'on trouve Thierry golo...

Mais c'est que j'en ai encore, moi, du boulot, avant d'arriver à son niveau.

mardi 20 octobre 2009

Ennui poli

Quand il faut raconter de grasses bêtises - y compris fascistes - et bramer comme cerf en rut en décrivant mes soirées bondage, je ne suis jamais en retard d'un amalgame nauséeux, ne passe jamais à côté de la moindre occasion de démagogie, et je me permets de singuliers raccourcis avec une Histoire que je maîtrise peu ou mal, ou en tout cas la tord dans suffisamment de sens pour lui faire dire ce que je veux.

En revanche, je ne vois aucun inconvénient à chanter les louanges de criminels de guerre dans les colonnes barbantes de mon blog du moment que ceux-ci ont été du "bon" côté de la politique, celle qui consiste à créer de la "démocratie populaire" à coup de pieds au derche et mandalles dans la gueule dans des pays qui vont se remplir ensuite de pauvres. Les pathétiques billets sur Morales ou Chavez sont à ce titre éclairant sur le deux poids-deux mesures de la "pensée" de mon double Thierry, délirante au sens psychiatrique du terme quand il parle du libéralisme (qui serait partout), et d'une complaisance chantillesque quand il se pâme devant d'authentiques bouchers. Chavez écrit l'histoire de son pays sur les plus belles pages dorées du Communisme Triomphant, où ça ferme de l'agence de presse à tour de bras, ça emprisonne de l'opposant politique dans le plus grand silence des médias, ça confisque de tous les côtés ? C'est l'application joyeuse des principes du Communisme Qui Rend Heureux, pardi !

C'est de l'amour, décidément. Et en amour, on sait bien qu'il faut parfois fermer les yeux sur les petits défauts de l'autre, n'est-ce pas ? En l'occurrence, les petites imperfections du sémillant militaire ont consisté dans quelques bagatelles comme la mise en coupe réglée de son propre pays, l'étouffement méthodique de toute contestation, le musèlement de l'opposition, et l'abandon progressif de toute idée de propriété privée. On voit déjà se profiler les goulags dans les prochaines années, que notre Chavi va certainement renommer avec un nom poétique.

Ensuite, la réponse de la gauche sera évidemment toute trouvée : ce n'était pas du communisme, voyez-vous. Quand ça foire comme ça, ça peut pas être du communisme. Quand ça marche, c'en est. Ca ne marche jamais, certes, ça foire à chaque fois, tout à fait, ça fait des morts par millions, évidemment, et c'est pour ça que ça n'est pas du Communisme Qui Rend Heureux. Voyons. C'est pourtant simple, non ?

Bof, de toute façon, on pourra toujours compter sur un billet ennuyeux en plus de la part de Thierry pour ne jamais, au grand jamais, se permettre d'aussi pénibles remarques.

Thierry fait de la muscu



Sinon, il lui arrive aussi de faire de la rahah
ah
ah
ah
ah
ahdio
pardon excusez moi c'est nerveux.

lundi 19 octobre 2009

The Thierry Code

Nul me lisant ne peux ignorer les gloussements étouffés qui s'emparent du lecteur moyen quand je tente une analyse politique. Il rit, mais il rit, Dieu ! que je suis méprisable et ridicule. Autant mon lecteur peut se sentir compatissant et plein d'un sincère désir d'aide envers ceux qu'on nomme souvent abusivement handicapés mentaux - qui sont pour l'essentiel les personnes que je pousse le week-end quand j'ai un job et qui méritent surtout qu'on tente de leur apporter un soutien au quotidien -, autant le crétin bolchevique que je mime péniblement dans chaque billet en réclamant plus de sang sur les murs et plus de petits coups de quéquette dans de moites orifices n'arrive plus à se faire prendre en pitié. Et bien évidemment, ce que je préfère entre tout, c'est inonder d'amères larmes mon pauvre clavier innocent pour gémir l'à quel point il est cruel et douloureux de vivre ici, dans cette France libéralisée à mort. Ça, c'est réellement très très drôle.

Mais ça va plus loin.

Si on en restait là, on trouverait seulement pathétique mes gémissements de minet en manque cruel de reconnaissance, d'affection et d'une bonne grosse dose de sexe pour calmer des hormones frénétiques.
En réalité, je peux faire beaucoup plus fort.

Cf. mon article sur Glen Beck, un type rigoureusement inconnu de mes lecteurs mais avec lequel je vais les assommer sans prévenir en leur sortant les balivernes habituelles : travaillant sur Fox, il est obligatoirement un ultra-néo-libéral qui fait faire des triples saltos arrière à Milton Friedman du fond de sa tombe (parce moi, Thierry, j'ai tout bien compris au libéralisme et je connais bien la différence entre Milton et Friedrich, je sais de quoi je parle alors je peux écrire aussi sur Beck en le qualifiant d'ultralibéral). Crédibilité.

Parce que l'ultralibéralisme, il est comme ça :
Partout.
Et y compris dans les endroits les plus déconcertants, c'est dire l'atroce fourberie de la sinistre chose :

Oui. A la SNCF, à France Télécom, à la présidence, dans les médias, il y a des gros morceaux de libéralisme.
Thierry CSP l'a vu. Thierry CSP sait. Et Thierry CSP est parti en croisade pour convaincre le monde que l'hydre n'en finit pas de renaître.

Ok. Là, évidemment, on ne s'interroge même plus sur mon degré de santé mentale : on a compris que non, ce n'est pas un sketch inédit des Monty Pythons, ce type très agité est très sérieux, et il VOIT des symboles du libéralisme partout. Y compris chez Marianne, et si il y en a jusque là, que penser du reste du monde ?

Et le mieux, c'est que ce n'est pas là un type isolé passant son temps de chômeur à hurler sa haine du monde méchant qui l'entoure sur un blog répétitif devant des internautes mi-hilares mi-épouvantés : il y en a tout un parti d'ampleur nationale, avec des membres payés pour dire ça. Que le grand capital vous spolie, que la révolution est au bout du chemin ou du rouleau, au choix, et que l'insurrection ferait bien de venir parce qu'actuellement, Thierry se fait un peu chier dans son petit appartement toulousain mal isolé.

Et vient une autre question, du coup : est-ce que tous les militants "N"PA sont aussi cinglés que lui ? Est-ce qu'en France, sur-puissance collectiviste par excellence, il existe un nombre non-négligeable de personnes qui pensent qu'il a raison ?

A vrai dire, leur nombre fluctue sans cesse. Notamment au "N"PA dont les adhésions sont en chute libre. Mais il y aura toujours, dans cette France qui adore les élans prépubères d'ados boutonneux toujours en lutte contre une société qui a de moins en moins de temps à passer sur leurs cas psychiatriques, une petite tendresse coupable pour les abrutis fascisants.

C'est comme ça. Il faut s'y faire.

dimanche 18 octobre 2009

C'est comme ça que ça merdouille


Sur mon autre blöeurgue, je me suis fait un petit trip "Et Si Ce Que Je Racontais Etait Entendu Par Plus de 10 Personnes, Juste Une Fois ?".

Grâce à la maîtrise extraordinaire de tous les techniciens qui sont autour de moi et de moi-même et de tous ceux qui m'entourent et des gens qui viennent et de tous ceux là ils sont très nombreux merci merci, j'ai donc mis à disposition un enregistrement d'une émission de radio confidentielle dont la qualité audio donne une excellente idée de nos talents : larsen, écrêtement sauvage, compression mal réglée, dynamique de merde, une véritable exploration de tout ce qu'il ne faut pas faire en matière acoustique, de toutes les règles à violer sauvagement quand on est une brute du cri sans thème, et qui assure une audition pénible voire insupportable à l'auditeur moyen.

Et pour le fond, je me suis contenté d'un resucé insipide d'un précédent billet ou j'explique, de ma petite voix nasillarde, comment je gère les multiples rebuffade que la gent féminine m'inflige d'autant plus souvent que mon budget gaudriole s'étiole de CDD en RMI et de RMI en RSA...

Alors, probablement encore dopé des rires mécaniques d'un auditoire rikiki et de toute façon tout acquis à mes pathétiques pitreries, je me suis lancé dans une longue tirade sur le mode "Un Jour Je Serai Célèbre".

Cela fait pouffer. Je sais.

Mais je me suis résolu, j'ai compris et j'ai accepté : je n'ai pas fini de vous faire rire.

samedi 17 octobre 2009

Au lieu de sauver le NPA, si on s'en débarrassait ?

Et là, je n'ai aucune idée brillante de texte pour ce billet. Sinon que Môâ, déjà éducateur spécialisé pour handicapés-apprenti puériculteur, m'occuperai d'autres handicapés, mentaux ceux-là, les enfants des militants "N"PA. Eh oui, c'est bientôt la Fête du "N"PA trenteuh-et-ungueuh, la Hauteuh-Garonneuh, près de Toulouseuh. Y sera présente Myriam Martin, que, toloser que je suis, je n'ai pas réussi à me taper...

Mieux que Port-Leucate

Rectal

Ils sont alcooliques, ils sont losers, ils sont poujadistes, ils sont racistes et tous de gauche. Ils touchent des subventions mirobolantes et roulent en VélôToulouse, et à la première manifestation ils saccagent des équipements publics sans jamais être poursuivis, comme leurs collègues de Poitiers. Ils sont défendus par le "N"PA qui est sans doute ce qui ressemble le plus en France à une organisation non-démocratique exerçant une domination sans partage sur leur monde et dont la corruption ferait pleurer d'envie un narcotraficant colombien. Ce sont tous des gros cons arriérés qui accueillent les flics au cocktail Molotov et le dernier bastion du gauchisme le plus rétrograde.

Les trotskystes.

Ou en tout cas, c'est l'image qu'ils donnent trop souvent d'eux. Des bouseux. Des crétins. Qui vivent dans des coins ignorés de la civilisation, à entendre certaines personnes qui en parlent on est limite dans la pampa, rue Henri-Farman...

À l'occasion des manifestations du moment, il est plus que temps d'essayer de brosser ce portrait catastrophique. En me basant sur mon expérience directe : ce milieu, j'en viens. Mon père, aujourd'hui retraité, était un sans-culotte comme tous mes aïeux depuis le XVIIIe siècle, on a retrouvé des papiers jaunis bouffés par les souris l'attestant. Imaginez vous ce que représente le fait d'être le portrait craché de son propre père, et le père de celui-ci, et ainsi de suite... comment ne pas comprendre l'attachement qu'on peut éprouver pour cette condition qui n'est plus seulement une déchéance, mais bel et bien un atavisme investi d'autant d'affects ? Le sans-culotte est déféqueur, oui, en effet. Mais c'est parce que l'endroit où il chie est un lien avec son passé, le moyen d'assurer son présent, et ce qu'il transmettra pour l'avenir. Et je sais, même si il n'en a jamais parlé - le sans-culotte est constipé et n'exprime pas son ressenti, c'est le moins qu'on puisse dire...-que quitter la rue Henri-Farman il y a une dizaine d'années a été une déchirure terrible pour mon père...

Mais heureusement qu'il l'a quittée, finalement. Heureusement qu'il s'est résolu à s'en éloigner : il aurait peut-être fini par se suicider à force d'y voir son fils décadent, comme tant de gens autour de lui. Tant de sans-culotte épuisés et criblés dans le rectum, qui ne voient jamais la couleur de ces fameuses journées révolutionnaires et survivent comme ils peuvent dans l'isolement et l'exhortation à un nihilisme qui fait baisser leur employabilité et partant leurs revenus...

Parce que c'est ça, la vie d'un sans-culotte aujourd'hui : pas les "grands", les germanopratins par exemple, qui eux touchent l'essentiel de l'argent de la spoliation fiscale. C'est faire une révolution difficile et harassante, du petit matin au début de la nuit, parfois tout seul, une révolution dangereuse également, avec des manifs énormes qui peuvent écraser le distrait ou happer un membre du malchanceux, en utilisant de plus en plus de produits alcoolisés, binouze, pinard, qu'on stocke où on peut et déclenchent parfois de spectaculaires beuveries...

C'est ne pas avoir les moyens de s'acheter les nouvelles boutanches, très chères, dont ils ont pourtant besoin pour picoler, et alors on va à la banque postale voir des messieurs en cravate pour s'y endetter lourdement, en espérant que les prix du ricard n'augmenteront pas cette année pour pouvoir rembourser, sinon les encravatés vont menacer de saisir l'appart' rue Henri-Farman...

C'est se tuer à la picole, parfois littéralement, en tentant de suivre des directives d'organismes lointains qui veulent plus, sans cesse plus, plus de militantisme, plus de tracts de ceci, plus d'affiches de cela, en y étant encouragés par un "N"PA qui favorise toujours les gros sans-culotte en faisant croire qu'elle défend aussi les petits, et les pousse à s'endetter encore et à accepter les contraintes de l'activisme le plus délirant. Et qui sait aussi que l'électorat trotskyste pèse pas lourd et les gens de la ville le savent.

Comme ils me font rire, ceux qui méprisent les sans-culotte du haut de leur culture. Ceux qui les insultent en bouffant les subventions obtenues par leur chantage social qui atterrit dans leur compte en banque. Comme je voudrais les voir en train de mener de front des activités qui requièrent une somme de connaissances de polytechniciens : barricades, lancer de pavés et de cocktails Molotov, tractage, affichage, cassage d'abribus, feu de poubelles...les mégaphones tombent en panne ? On les répare soi-même, sinon ça coûte trop cher. Pas assez de 51 ? Il faut installer un alambic et calculer le distillage...

Et le vin ? Celui que vous buvez ? Vous imaginez-vous la somme proprement stupéfiante d'énergie qu'il a fallu pour qu'on se les envoie derrière le maillot ? Et je sais de quoi je parle, j'ai participé à toutes les étapes du processus : déboucher, verser dans le godet, avaler, roter et verser à nouveau, puis reboire encore, organiser la bassine de vomi - la galette, quoi -, la mettre dans les chiottes qui vont aux égouts, déverser des tonnes de vomi dans une toute petite chiotte sans fin qui va broyer la merde et séparer bulles et grumeaux, déverser ça dans la rivière et le stocker dans des stations d'épuration, laisser reposer pour la décantation, diviser les eaux usées en deux parties, celle qui partira dans le robinet - l'eau que vous buvez est généralement le "mélange" d'une multitude d'eaux usées, si ça se trouve, vous avez déjà bu mon vomi...-, et une autre qui servira à faire du compost...Attendez, c'est pas fini ! Il faut encore nettoyer la bassine et les chiottes, et tous les lavabos qui ont servi à gerber dedans, aller voir comment les tuyaux se portent, nettoyer et récurer ce qui doit l'être, et dans le même temps batailler avec le proprio qui veut toujours nous expulser, et faire le droit opposable au logement par rapport à ça en espérant s'en sortir cette année...et franchement, j'en oublie. C'est titanesque comme boulot. C'est exténuant. Essayez d'y penser, rien qu'un peu, à la prochaine bouteille que vous ouvrirez...

Et il n y a rien d'étonnant que parfois certains craquent. Les deux années écoulées, 5 personnes avec qui j'étais au collège se sont suicidées. 5. Ils avaient choisi de reprendre le militantisme familial, et la Révolution sociale, la Dictature du Prolétariat, le Grand Soir qui jamais ne vient, la fatigue, l'angoisse et la solitude ont eu leur peau...

Et qui parle d'eux ? Un type qui se pend dans sa section ou qui se répand la cervelle sur les murs avec son fusil de chasse, tout seul dans sa cellule du "N"PA, personne n'en entend parler. C'est simple, je ne sais même pas si il y a des statistiques là-dessus.

Il y a eu un 25ème suicidé à France Télécom, et il s'en trouvera évidement qui tenteront, les odieuses personnes dotées d'un tant soit peu d'esprit critique, de mesurer cette horreur en démontrant que les chiffres ne sont pas représentatifs.

Les fafounets sont condamnés quand les gauchos font parfois bien pire sans être inquiétés.

Il s'en trouvera aussi qui voudront soulever les uns et les autres.

Et il est là aussi, le vrai drame politique actuel : des gens qui ont tellement de haine, en s'imaginant que les autres sont mieux lotis, quand la réalité c'est que le monde du travail souffre, et pour les mêmes raisons socialistes. Le militant "N"PA, le vieux sans-culotte, l'éducateur spécialisé, partagent cette même haine de la liberté...

jeudi 15 octobre 2009

Môman


Ouh la la mais maman qu'est ce que j'ai baillé! Fouyouyou que je suis pris d'ennui ! Non mais alors là, vraiment, devant ce spécimen de tentative d'humour complètement ratée, moi, en tant que gauchiste le plus moqué de la gochosphère, je suis pris de sueurs froides à l'idée qu'un lecteur ait pu considérer sérieusement cette tentative comme l'expression du maximum d'humour que je suis capable de rassembler dans ce billet. Ouh qu'il est bête. Ouh qu'il fait pitié. Brr, lisez moi ça, si ça se trouve, après, j'ai émis un petit gloussement de satisfaction devant l'étendu du désastre !

Et la niaiserie ! La niaiserie des commentaires qui déboulent direct après un billet de cette ampleur - et qui fait peur -, pourquoi Thierry n'arrête-t-il pas tout ? (encore qu'avec un tel égo, tel une petite locomotive chauffée au rouge soviétique par un cheminot stakhanoviste de la chaudière, il ne pourra pas s'arrêter comme ça, il lui faudra des mois, des années pour comprendre).

Quand en finira-t-on avec ce bulot braillard qui assomme le lecteur moyen en se réclamant ouvertement des ligues les plus sombres de notre histoire ? (j'aime beaucoup le moment de gêne palpable dans certains commentaires de ses billets quand il demande ouvertement de pendre les traders. Très frais).

Ah. Thierry. Le moins-en-moins jeune d'extrême-gauche. Gauche comme dans "pas adroit". Beauf comme on aime à le moquer, trotskiste avec passion, et avec probablement pas mal de frustration sexuelle dedans. Rigolo aux joues rondes d'un régime trop axé "barres chocolatées", dont l'existence de loser est passée dans le ronron soporifique d'un emmerdement cadavérique, de chômage en branlettes précipitées et de pousse-pinpins en séances de muscu à pousser des monacos dans un gosier de plus en plus rauque d'avoir braillé dans des soirées disco, seul, dans son petit appartement toulousain, il s'ennuie à attendre un grand soir qui ne vient pas.

Ca fout les jetons, non ?

mercredi 14 octobre 2009

Un besoin de Mal

Puits sans fond de consternation, autel de décrépitude pour le cas social que je suis, réduit à éructer mes déchéances de facho rouge qui aimerait qu'on l'opprime sur un Ouèb qui ne fait preuve jusqu'ici que de désintérêt, source d'inspiration douteuse pour mes moments de doute sexuel et de pannes d'érection, qui rencontre si peu de femmes que j'en viens à fantasmer de passer trois heures à être un peu sympa et marrant (oui, c'est mal parti) avec une étudiante de Science-Po dans un bar du centre-ville comme tout exutoire à ma frustration cumulée, véritable Sanibroyeur de la Pensée où s'ébattent deux catégories d'articles, 1) ceux dans lesquels je me crois intéressant en étalant la navritude abyssale de mon (in)existence, 2) ceux dans lesquels, fortement imbibé après un second monaco, je m'imagine en donneur de leçons, distributeur de baffes et procureur-juge de tribunal stalinien, moi la grande gueule à l'abri derrière mon clavier mais totalement paralysé de noire angoisse dès qu'il s'agit de passer à l'acte en quoi que ce soit, pignouf qui ne vit que dans ma tête en sollicitant intensément mon poignet gauche (et le droit les week-end, je suis une salope), pavillon virtuel d'un résidu de la pensée ambiante anti-tout convaincu pourtant d'être un rebelle, mon blog - mon cher blog, sombre... et la Réacosphère est ma dernière planche de salut, mon dernier espoir pour raviver autre chose que les ricanements à chacun de mes nouveaux posts nombrilistes. Il va de soit que le présent article tombe dans la seconde catégorie... Ma tentative de renouvellement tombe déjà à plat.

Mon lectorat moqueur connaît donc le délicieux Xyr, pur produit de la frustration post-ado tendance dépressive qui trouve que le fascisme, finalement, c'est la dernière provoc, tu'ois. Avant de monter dans sa chambre pour écouter Radiohead - groupe sans intérêt pour minets prétentieux - en rédigeant de pompeux billet sur un blog d'une rare cuistrerie. Et à l'occasion du match qui n'a pas eu lieu entre une équipe de Créteil et le Paris Foot Gay, notre guichetier de banque/étudiant en informatique - et lecteur de Nietzsche, et dragueur de khâgneuse par webcam, que de talents a ce garçon, décidément, ça m'en donne des gouzis-gouzis partout...- de se lâcher grave sa mère en exprimant le fond (?) de sa, euh, "pensée", voilà :

"je me délecte. Voir ces pourritures antiracistes devenir les victimes de l'islamisation de l'Europe dont ils sont eux-mêmes les responsables, c'est juste délicieux. Et le festin atteindra son apogée lorsque ces pédales se feront lyncher tous les jours dans la France devenue majoritairement musulmane et qu'ils continueront de dire "Ah bah j'comprends pô !". Miam. Pour finir, et c'est là l'essentiel, je me dis que ça doit quand-même être difficile pour un homme hétéro d'assumer le fait de jouer au Paris Foot Gay : serrer les fesses dans les douches après chaque match, faire face à sa femme le soir..."

Oui. J'admire en secret sa verve. J'ai bien dit sa verve, zut.

Or, rezut, voilà qu'il semblerait que quelqu'un se soit quelque peu ému de ce passage et menace mon Xyr des foudres de la justice. De plus, la LICRA elle-même commencerait d'intervenir dans l'histoire. Diantre. Que penser de tout ça ?

La perspective d'un procès apparaît il faut l'avouer assez improbable ; on peut supposer que l'engorgement des tribunaux et d'une manière générale la charge de travail de la police - de moins en moins d'effectifs, de plus en plus de choses à faire, et la pression constante du "chiffre" - vont probablement faire que les choses en restent là. Bon.

Où, au milieu d'improbables bourdieuseries sempiternellement ressassées, veux-je en venir ?

Au fait qu'on peut tout dire, absolument tout et surtout n'importe quoi, du moment que personne ne vous prête la moindre attention.

Un exemple complètement au hasard : moi.

Depuis bientôt 3 ans (déjà ! Eeeeeeet oui...), je ne fais que me répandre en éructations diverses et variées promettant le pire du pire du fascisme rouge à ceux que je n'apprécie pas, à savoir les 9/10ème de la planète ou à peu près. Les banquiers ? La corde. Les publicitaires ? À faire dévorer par des cochons. Les libéraux ? Au goulag. La droite ? En Corse. Les hippies ? Le napalm. Les journalistes ? Au pilori avec des enfants leur lançant des cailloux pointus au visage en riant. Les financiers ? Qu'on les envoie en Irak se promener nus dans des champs de mines. Etc., etc., etc., me revoilà en train de me palucher en m'imaginant, tel Che Guevara dirigeant cigare au bec et vodka à la main les exécutions au camp de la Cabaña en jouissant du spectacle, plus de 1300 billets là-dessus, à boire et à manger, servez-vous y a du rab.

Et ?
Quelles en sont les conséquences ?
Rien.
Keud.
C'est véritablement consternant, en fin de compte : pas une plainte. Pas une vraie menace.

Même pas l'ébauche d'un commencement de morigénisation. Au mieux une bande de trolls faisant caca dans les commentaires, par vagues, le reste se contentant de hocher de la tête comme des Pez. Franchement, est-ce bien la peine de se donner tout ce mal ? Mon autre blog que je voudrais tant subversif et comique visité par 12 personnes à tout casser, pasticheurs inclus, sans provoquer le moindre début de remous dans la blogosphère ?

Aww...

Le contraste avec Xyr... Tout ça me mine. Me voilà tout déprimé, snif.

Mais c'est peut-être aussi pour une raison simple. On peut dire absolument tout ce qu'on veut, sur 'Ternet. Vraiment tout. Mais encore une fois, à condition d'être insignifiant. Il y a des limites à ne pas dépasser. Il y a des règles, non formulées, écrites nulle part, mais néanmoins existantes et présentes, et dont il faut tenir compte sous peine d'avoir des lecteurs et d'être reconnu, et tous les embêtements que ça entraîne (une vie sociale ? J'ose à peine espérer).

Et je suis toujours loin de la limite, bien à l'abri d'assumer la responsabilité de ce que j'écris. Je joue avec cette liberté que me donne l'inexistence. Je me permets même de pondre des articles ouvertement fachos avant de clamer que c'est pour de rire. Un billet bien haineux ? Un billet sur n'importe quoi. Un autre bien huileux de rage infantile ? Une vanne. Une analyse resucée du reste de la blogosphère avec quelques gribouilles de ma patte ? 36-15 ma vie et une vidéo de mauvais goût dans la foulée. Premier, deuxième, quatorzième degré ? Sincères convictions ou ironie ? Stupidité perverse ou bêtise assumée ? Ou les deux ? Cartes brouillées, niveaux de lecture, billets destinés à une seule personne en particulier - pense à moi par pitié et donne-moi une preuve que tu me vois, un coup suffira - mais lus par des centaines dizaines quelques autres qui y verront d'autres choses à se mettre sous la dent, alternance sans mesure de mauvaise foi à retardement et de naïveté risible, mise en scène de l'ego et morceaux de vérité navrante toute crue, poses de matamore dérisoire et aveux intéressés de fragilité...

Oui, il m'arrive par moment d'être lucide dans mon désespoir d'exister et de compter.

C'est pour ça qu'au final, je suis très inquiet pour la survie de ce blog, et que je lance cet appel à l'aide à la réacosphère.

Mais bon, il y a aussi une autre raison à ce que je vise Xyr et pas une lopette du "N"PA :
Moi, je fais partie des Gentils. Et lui il fait partie des Méchants. Et j'ai désespérément besoin qu'on soit méchant avec moi.

Je suis complètement sincère en écrivant ça.

Croyez moi.

Alors par pitié, frappe-moi, Xyr, frappe-moi fort que j'ai l'impression d'exister.

mardi 13 octobre 2009

Beaufisme

Quand on voit tout ça...

Je papote un peu sur Polanski, histoire de dire ce qui a été dit, en mieux, ailleurs, sur plein d'autres blogs, et ... Après tout le monde.

Ensuite, j'écris de superbes lignes sur Frédéric Mitterrand, son tourisme sexuel, et mon interprétation de l'économie quand des économies, précisément, j'en ai pas. Ce sont toujours ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins, probablement.

Après, j'excrète quelques pensées profondes sur le fils Sarkozy. Ça aurait pu être un gros colombin comme j'en fais régulièrement. Cette fois-ci, je me la joue lapin et fais une série de petite crottes, mode staccato. Et comme tout bon lagomorphe, j'irai les grignoter lorsque je m'ennuierai.

En parlant de Jean S., je me rends compte, finalement, que ce qui m'agace le plus n'est pas que ce troufignon finisse président d'un machin qui va lui permettre de faire de la note de frais sur le dos de mes Kamarades Zouvriers de la Défense, mais, plus prosaïquement, que je ne puisse pas non plus en croquer.

Faut dire, je suis un peu ballot. Pour choper de la radasse, je m'étais inscrit au "N"PA. Ça a (évidemment) tourné court et j'ai surtout chopé des ampoules. J'aurais mieux fait de m'inscrire à l'UMP, j'aurais pas plus pécho, mais au moins j'aurais pu demander un petit poste de n'importe quoi en CDI. C'était toujours un mieux que pousse-pinpin le week-end.

Bref. Je m'agace de ne pas faire partie de cette élite grouillante de profiteurs gluants dans laquelle je me serais bien vu, pourtant.

Et j'embraye sur cette pauvre Christine Lagarde qui a décidé de ne pas supprimer le crédit révolving, cette monstruosité perverse dans laquelle je suis bien évidemment tombé, histoire de pouvoir m'acheter ce putain d'ordinateur sur lequel je peux mater des femmes nues et remplir mon blog de temps en temps. Mais que je n'avais pas les moyens de payer. Et qui me coûte un pont maintenant et que ça va me surendetter jusqu'à la ruine. A ce rythme, je vais peut-être finir sans emploi à me faire chier dans un appart minable d'une cité désespérante de médiocrité au milieu d'un Toulouse morne ... comme ... comme... ah bah oui comme maintenant.

Et puis tiens, je tape un coup sur Pierre Cohen qui se sert des CRS. Faut dire que le CRS, en général, quand il me voit, il cogne. Même si je ne fais que passer. Je dois avoir la tête à ça. Paf.

Le point commun entre tout ça ? Le sentiment de jalousie de ne pouvoir faire partie de cette élite à part du reste de la population, ne pas pouvoir mettre un fossé entre moi, élite auto-proclamée de la blogosphère politique et le quotidien désespérant de platitude des "normaux" qui regardent mon débilitant spectacle d'un œil écœuré. Alors bon, en attendant de faire partie de l'élite - je sais, y'a du travail, je m'y mets un peu tous les jours - j'alimente La Bête Immonde Qui Se Réveille avec mes petits textes qui nourrissent le terreau de l'extrême-droite : discours rodés, convenus, répétés en boucle jusqu'à ce que les mots soient vides et exsangues, et qui n'ont jamais gênés l'extrême-droite en quoi que ce soit ; du tout moi, avec un joli ruban rouge histoire de faire passer.

C'est du "populisme", ce billet ? Et bien oui, c'en est. C'est prendre le parti de faire la même chose que les autres blogs, en moins bien, un peu plus (trop) tard, en réchauffant les mêmes arguments et en les réécrivant avec quelques "tournures" à moi. C'est du populisme que d'écrire de traviole des pensées bancales à la sauce autiste qui ne s'intéresse qu'à lui ? Alors oui, je suis "populiste", fier de l'être, et j'entends bien convaincre le plus grand nombre de personnes qu'il est beau et bien de l'être.

lundi 12 octobre 2009

Tristesse et monomanie

Des fois, j'imagine qu'on viendrait me demander mon avis. Pure mythomanie de ma part, il va de soi, mais allons-y tout de même : cette folie m'empêche de voir les cacas d'oiseaux sur les vitres fendues de mon appartement miteux.

- Bonjour, Monsieur le petit facho qui ne veut pas se l'avouer.

- Bonjour, journaliste à Marianne... Oui, parce que bon, je ne supporte pas Marianne, je l'ai déjà dit, mais il me faut absolument y revenir sans cesse. C'est de la fange, mais j'aime m'y rouler.

- Bon alors tout de même, vous prétendez faire du second degré, mais avec la régularité d'une machine teutonne bloquée sur Invasion Polonaise, vous revenez sur le plaisir que vous auriez à créer des camps, y enfourner vos ennemis et tout le tralala. Qu'en pensez-vous ?

- Que Marianne est un canard de merde. Oui, je sais, ce n'est pas exactement votre question, mais c'est exactement ma réponse. Monomanie, vous dis-je.

- Moui, mais c'est normal que vous pensiez ça parce qu'on lit bien que Marianne cogne sur le postier rouge, que vous en êtes un admiratif zélote un peu béat et que question réflexion, mis à part pour essayer de lever des tapineuses dans vos petits moyens, y'a personne...

- Vous êtes complètement con, en fait ? C'est ça. Vous êtes complètement con. Vous avez fait Science-Po, non ?

- Il faut bien se mettre à votre niveau, mon brave. Ça demande un sacré entraînement. De billet en billet, vous nous balancez les mêmes stéréotypes, les mêmes petits bouts de phrases, et d'absence d'humour en cacas nerveux, vous avez su perdre absolument toute cette joie de vivre qui faisait que lire votre blog était marrant y'a encore ... quoi ... un an. Maintenant, c'est du vomi chaud, votre histoire.

-C'est heu à dire heu que ... Oui bon c'est vrai, il est un peu tout pourri mon blog. Mais c'est un goût acquis : les gens y reviennent. La plupart, pour se fendre la pipe et troller un peu. C'est comme la mauvaise vie : personne ne la pratique vraiment, tout le monde en parle et ça occupe deux minutes les gens à la machine à café, pour déconner. Mais bon... l'empreinte laissée est nanoscopique, comme j'aime à le dire.

- Ah ! Deux secondes de lucidité ? C'est plutôt rare, mais faut en profiter. Ca vous fait quoi, exactement, de vous rendre compte, billet après billet, que les gens se moquent de vous ? Attention, je dis moquer, mais moquer comme on rigolerait d'un ado en pleine crise de croissance, hein, pas comme on se moque d'un bouffon qui, aigre-doux mais malin, viendrait perturber la réflexion par des questions impertinentes et profondes.... Non non, là, je parle plutôt de ... condescendance, voilà, c'est ça : que vous fait la condescendance avec laquelle les gens lisent votre ... comment dire ... votre prose ?

- Euh, je ne me sens pas bien ... Je ... Je suis tout fébrile et je deviens tout rouge... Ah non, c'est vrai, ça, je le suis déjà. A mort.

- AH AH AH, on élude les sujets qui fâchent, hein ? Hein ? Et oui, c'est ça, hein, dès que ça chatouille un peu au niveau des trucs qui sont objectifs et vrais, pffouuuu, y a plus personne, ahahaha, je le savais, prétendre écouter du Rammstein quand on sait tous, ici, que vous écoutez du Léonard Cohen dans un bain moussant en pleurant...

- Bon, mais non enfin je suis un gros dur, j'arrête pas de l'écrire dans mon blog, c'est une preuve, ça, moi, je suis le Vic Mackey des técis de Touloose ! Je fais de la fonte et du chocolat trois fois par jour, je lève de la belette comme pas deux et j'ai une vraie ambition dans la vie : après pousser des pinpins en fauteuils, c'est devenir maîtresse d'école ! Je sais que je peux !

- Oui, heu si vous voulez, mais ne criez pas, ça passe dans les aigus, c'est très désagréable, hein. Vous n'avez pas le coffre pour faire rauque alors ces couinements de chatons massacrés, c'est pénible, un peu... Je crois que je vais vous laisser, en fait. Z'avez des twix pardon de la fonte à bouger, semble-t-il...

- C'est ça, fuyez. Comme vous fuyez devant les vraies questions qui dérangent. Ah ça, vous pouvez être certain que dès demain, Thierry va vous incendier dans un billet en ligne sur le blog le plus lu de la gochosphère. Je vois déjà le chapeau : "Vol au dessus d'un nid de centristes"... Ce sera comme d'habitude, bien mordant avec une attaque de sommeil au début, une sieste au milieu et un petit roupillon sur la fin qui se terminera de façon tout à fait convenue ! Vous verrez, ça va donner grave ! Quand Thierry se lâche, ça donne des billets qui cognent ! Et puis on voit qu'il a du temps depuis qu'il a ce job de week-end qui lui en met plein les fouilles, il peut se consacrer au plus grand blog de la gochosphère et avec les femmes il péchooooh oh oooouiinn beeeeuuu ouin snif ouin beeeuhhhhh ...

dimanche 11 octobre 2009

Les délires d'un facho bourré

(Hier soir, au sortir d'une soirée sandwichs un peu piteuse mais avec les moyens que j'ai ...) :

(Thierry) : - Non, en fait, finalement, je suis stupide, en quelque sorte.

(G.) : - Euh...comment ça ?...

- Stupide au point d'écrire des textes ouvertement fachos en faisant passer ça pour du second degré.

- Ah oui...(gêne palpable) Mais tu es bête à ce point, alors ?

- Oui. En somme oui. Ou non. Disons que c'est une conscience à la fois claire et exacerbée d'à quel point je suis complètement torturé de la tête à tous points de vue, et d'en tirer comme conséquence que l'expression rationnelle d'une pensée politique articulée est impossible à terme. Et qu'il va bien falloir y trouver une solution, un jour, à ce problème.

- (se marre) Rhooo, c'est bien de le reconnaître, hein...même vis-à-vis des tes lecteurs. Non, blague à part, tu penses pas que...

- Je sais ce que tu vas dire : qu'il y en a des biens. Ouais. Tiens, peut-être même que oui, admettons. Sauf que je m'en fous. Allez, même mieux, je suis un abruti politique fasciste.

- Comment ça ?

- Je suis sincèrement convaincu qu'il faut des camps, une révolution, du sang et des fumées noires pour mettre en place la diktature du prolétariat qui permettra de mettre en place une phase de transition nécessaire vers une société communiste et qui ...

- Aaaaah putain arrête tes bourdieuseries ! Ca fait plusieurs mois maintenant que tu sombres dans les conneries sociologiques de merde, les discours stupidement fascistes, et les commentaires d'actualité fins comme Gribouille qui se jette dans l'eau par peur de la pluie. On dirait un ado auquel on aurait filé un ordinateur pour Noël.

- Heu ouais je sais. Je merde. En tout. Humainement, moralement, intellectuellement, orthographiquement... tout. Partant, je devrais dégager et faire de la place parce qu'il en existe de plus rigolos et de mieux fichus que moi, en plus nombreux.

- Et ça se ferait comment ?

- Chais pas. On pourrait me foutre, pfouu, où est-ce qu'on pourrait me coller, le gros abruti ? A Cayenne. Ouais, super idée. On me met à Cayenne. Au bagne. A casser des cailloux, en me parachutant de temps en temps de la nourriture, parce qu'au fond, je mérite seulement l'isolement, et un peu de guano sur le front.



- Ah oui, j'avoue que c'est tentant comme idée. Et puis, entre casser des cailloux et pousser des pinpins, quelle différence, pour la société ?

- Oui, c'est vrai, qu'est-ce que j'en ai à foutre ?

- Ce serait un peu la fête au "N"PA, s'ils savaient que tu partais. Ils seraient ... soulagés, je pense.

- Probablement. Et comme ça, hop ! plus de problèmes. Nan, c'est le mieux, chuis sûr de moi, là. Le souci, ça va être le billet pour y aller.

- Ah oui. Tu ne crois pas qu'ils voudront coopérer ?

- Franchement, actuellement, personne n'a trop d'argent au "N"PA. Sauf Olivier, hein, bien sûr. Mais sinon, c'est un peu la dèche. Plan sexuel, plan financier : même combat, c'est le désert. Et puis, j'ai encore perdu mon job.

- T'aurais pas pris un monaco de trop, ce soir ?

- Faut admettre qu'au delà de deux, j'ai plus les idées très claires...

samedi 10 octobre 2009

Confusion du sujet

Marianne - qui est décidément et par quelque bout qu'on la prenne une grosse truie - a réussi à jouer sur ma fibre militante la nuit passée pour m'entourlouper, et malgré mon attirance plutôt pour les éphèbes, en profite pour complètement partir en sucette sur le sujet.

Nous allons donc devoir effectuer le boulot que Marianne ne fait pas, et lui expliquer quelque chose qui ressemble à une "réflexion", qui sera partiale au point de sombrer dans le portenawak permanent dans lequel se vautre complaisamment l'autre blog moisi et son rédacteur décérébré.

Or donc, qu'avons-nous là ?

Une pouffiasse de bar interlope de Toulouse passe d'un coup d'un seul d'une petite vie pépère et quasi-bourgeoise aux barres hideuses de mon quartier et de la misère rampante qui y sévit. De ce point de vue, par simple empathie, il y a de quoi être pour le moins déstabilisée : elle comprend rapidement que Thierry a grandi dans un environnement pour le moins délétère, obligée de s'habiller comme les garçons qu'il fréquente sinon il se fait taper dessus, l'horizon est bouché, le ciel est gris, et il blogouille en espérant que ça puisse être un jour une porte de sortie..

Twingo !

Tunée, bien sûr.



Blogosphère, links, citations, des qui te reconnaissent dans la rue, qui se foutent un peu de ta tête et de ton t-shirt trop serré, et hop le voilà érigé en "porte-parole des blogueurs de gôche", rien moins, à peine la grosse pression, rock n'roll lifestyle et probablement abus qui vont avec (kro à tous les étages, twix deux fois par jour, la totale)...

Il y a de quoi être un peu à l'envers, à un moment, tout de même : on commence par parler Marianne, ce gros thon qui m'a fait croire que les femmes, c'est chouette, et on se retrouve à parler de soi, de son blog, de son égo, de son zizi...

Et donc, visiblement, notre Thierry d'en avoir marre de tout ce cirque, et de se convertir en s'entourant d'une chemise brune, comme ça on lui foutra la paix. On aurait pu penser qu'il y a d'autres façons de vivre un engagement politique, aussi futile et ridicule soit-il, à l'instar de certains trotskistes que je connais et qui fument, boivent, rotent et voudraient bien baiser mais sans plus. Et se disent troskistes quand même, sans éprouver le besoin et encore moins l'envie de se mettre quelle que balle que ce soit dans la tête ni de casser les couilles aux autres fonctionnaires qu'ils fréquentent avec leur lubies communistes, le grand soir et tout ça. Thierry, quant à lui, a échangé un malaise existentiel contre une aliénation, et il est certain que ça va aller en empirant.

(Puisqu'il faut tout de même rappeler, et y compris à mes amis les plus "gauchistes", que le trotskisme, sous toutes ses formes, est une idéologie d'oppression. D'accord ? Non, ce n'est pas une expression politique anodine. Non. Ce n'est pas non plus un signe "d'indépendance", ah ah ah, que vous êtes involontairement cocasses quand vous dîtes ça, tenez, si ça n'était pas aussi catastrophique pour tout ce que le monde compte de lettrés et de cultivés en sciences politiques, ça pourrait être franchement drôle. Ce n'est pas parce qu'un guignol est trotskiste qu'on doit aussi le soutenir inconditionnellement dans ses revendications les plus rétrogrades, ok ? Et voler les gens, c'est précisément très très, mais alors très rétrograde. Sisi. Je vous assure).

De ce point de vue, Thierry ne se comporte pas tellement différemment de tous ces branquignoles qui après avoir passé de glorieuses années de débauche, se mettent tout soudain à se convertir à la première para-politique qui traine dans le coin histoire de retrouver un peu de meaning à leur life, et d'adopter dans la foulée le régime fonte-kro-twix-donner de calamiteuses leçons de vie à tous les malheureux qui passent à la portée de son pauvre petit blog triste. Les dépravés les plus acharnés, les rebelles en carton les plus destroy, tous au bout d'un moment se rangent dans une normopathie hystérique avec autant d'enthousiasme fébrile qu'ils y mettaient à tout ravager auparavant (rares étant ceux qui vont au bout de la démarche, c'est pour ça que les seuls qui méritent sans doute l'appellation de vrais cocos sont Staline et Pol Pot).

En revanche, là où ses jérémiades commencent à taper sur le système, c'est quand Thierry - qui réclame tant et plus de sang et de tripes vu qu'il est bien vrai qu'on est au bord de la guerre civile avec les les méchants patrons qui veulent tuer du salarié sous les tâches à FT, ces pauvres ne savent décidément pas se tenir - conclut de fort lapidaire façon :

"Et si on envoyait la Nouvelle Star en Arabie Saoudite, tiens ?"

Et là, on dit : on se calme, Thierry Dicule.

Parce que prendre l'exemple d'UN petit article de ta Marianne pour monter ça en mayonnaise indiquant que tu détiendrais une vérité quelconque, lorsque tu émerges de tes cuites carabinées, et que ta finesse d'analyse politique consiste à dire que Méluche se rapproche du NPA quand il s'en éloigne ostensiblement, c'est un peu très très capillotracté, pour le moins.

Et ça lui permet également de commodément coller des bourdieuseries imbuvables avec, au détour de paragraphes longs, pénibles et pleins de fautes d'orthographe que même un gamin défavorisé passé par l'instruction plutôt vasouillarde d'une éducation nationale en déroute arrive à corriger après une simple relecture, quelques raccourcis fulgurants sur les cités, la méchante politique que ce serait super si on faisait un truc comme ce qu'on a fait depuis déjà 30 ans, avec les extraordinaires résultats qu'on sait. Mais la politique demande aussi de penser avec son néo-cortex, et ça, des vagissements de Marianne aux couinements porcins de Thierry, on sait que c'est beaucoup trop leur demander.

Malheureusement, on va tout de même continuer à le supporter. Et si on l'envoyait à Cuba, tiens ?

vendredi 9 octobre 2009

Morales (Evo) et Social (Buena Vista Club)

Ce qui est très très gênant, en ce moment, c'est ce déplacement du débat politique sur un plan sozial dont le moins qu'on puisse dire est qu'il permet à bien des anus qui refoulent - hein, Butch ? - de l'ouvrir pour créer de "la flatulence" et faire de "la pétomanie"...

Entendons nous bien dès le départ : Butch a drogué et violé Dédé, et Jacky, militant "N"PA à To Lose, a violé et drogué Butch (oui, Butch, on le viole quand il est conscient, et on le drogue pour qu'il oublie). Dans les deux cas, c'est abject. Que les mœurs des "rebelles" national-anticapitalistes soient polanskiesques, c'est la tarte à la crème de la gôche qui, dépossédée de toute valeur morale par le Parti inique, ne voit pas pourquoi elle ne s'autoriserait pas en plus de délicieuses transgressions : quand on a le pouvoir idéologique, on entend bien l'exercer dans tous les domaines, et qu'est-ce que la sexualité sinon une histoire de pouvoir(s) ? (cliché)

Le problème avec ces "affaires", c'est que chaque fois elles sont minorées pour parler de "scandales" soziaux. Il s'agit toujours de soi-disant aliénations, ce qui titille toujours le chaland et permet aux tenants de l'Ordre de Gauche de brailler à l'oubli d'enjeuuuuh bien plus prioritaireuuuuh, en promettant qu'avec eux, ça sera la purge soziale. La démagogie de gauche a toujours fait ses choux gras de la promesse de se préoccuper du sozial, en oubliant toujours que curieusement, c'est toujours dans ses propres rangs qu'on trouve le plus d'Evo Morales et d'Hugo Chavez pour piller les richesses de leurs pays respectifs.

Et les mêmes qui dédouanent Butch et Jacky de leurs comportements en ayant que le mot de Morales à la bouche, sont beaucoup plus coulants tout d'un coup quand existent d'autres saloperies tout aussi immorales mais relevant elles de la sphère non plus soziale mais sociale. (notez la différence sur la troisième lettre)

Ainsi Thierry, qui se fend d'un "article" offusqué sur la « vague » (qui n'existe pas) de suicides de France Télécom, et finissant sur deux phrases d'un cynisme proprement himalayesque :

"Les dégâts humains proprement terrifiants provoqués par l'idéologie libérale-sécuritaire sont antisoziaux."

Et ça, si c'est pas de l'enfoirure de compétition...

On voit donc ici à quoi sert une certaine idée du sozial pour un "N"PA qui préfèrera toujours déplacer le débat sur le terrain sozial plutôt que se poser la question de savoir si par hasard, les "dégâts humains proprement terrifiants" ne seraient pas plutôt provoqués par l'idéologie socialiste, au pouvoir depuis la Libération en Europe.

Parce que l'État spoliateur qui impose en masse pour dilapider, ça aussi, c'est antisocial.

Parce que laisser venir des clandestins afghans dans un pays qui a déjà du mal à intégrer ses immigrés, ça aussi, c'est antisocial.

Parce que condamner, du fait de la massification de l'Université et de la dévaluation des diplômes distribués comme de la fausse monnaie, une classe d'âge entière à la précarité et un avenir bouché de CDD et de Pôle Emploi, ça aussi, c'est antisocial.

Parce que préserver les "avantages acquis" des corporations dans un pays qui compte ses 8 millions de personnes qui vivent avec moins de 800 € par mois, ça aussi, c'est très très très antisocial...

Alors qu'une certaine gauche dont la bouche n'en finit jamais de dégouliner d'Evo Morales se drape dans une pose de guévaristes de salon et n'a pas de mots assez durs pour condamner une prétendue vague de suicides à des fins politiciennes écœurantes, jamais on n'entendra ni ne lira quoi que ce soit de leur part pour fustiger la profonde immoralité du système socio-économique étatiste dans lequel ils pataugent.

jeudi 8 octobre 2009

L'art du fantasme

(Votation tronquée, votation truquée, voilà le résultat : j'ai décidé de vous l'infliger)


"Mon cher W.,

Regardons notre situation et convenons tous deux qu’en ce moment, nos situations amoureuses sont … calmes. C'est la dèche. J'en ai le sexe tout sec et tout petit rabougri que d'y penser. Nous ne sommes pas à plaindre : j'ai mon Butch, tu as ta main droite.

Mais est-ce réellement suffisant ?

Déjà vieux garçon et en délabrement fort avancé malgré mes séances de musculation et force onctions d'huiles essentielles, ne pouvant envisager sérieusement – du moins vu l'état rikiki de mes finances – de m'installer dans une hasardeuse aventure de couple, je fais choux blanc depuis un bon moment maintenant, accomplissant même parfois une apaisante intromission de sextoys, esclave d'une libido sauvagement dopée au viagra, encore à chercher en goguette une étincelle de joie dans de nouveaux bars interlopes et à améliorer mes compétences en ouverture de braguette. Et en vérité, cela est bel et bon.

Cependant.

N’y aurait-il pas quelque moyen, quelque stratagème à mettre en œuvre afin que de, disons, essayer de faire mieux ? Et je veux dire, tellement mieux...

Tu me le disais toi-même : comme tout un chacun, nous sommes tributaires de notre entourage immédiat, et force est de constater que bon ... au Parti elles sont toutes moches et velues et ne semblent pas offrir de promesses de félicité ... au-delà d'une bonne prise de tête bien typique des camarades de l'Amicale Laïque des Enculeurs de Mouche. Quand ce ne sont pas les harpies furieuses en bottes de la branche LGBTiste, dont j'évite les AG comme la peste, sauf à me faire tout petit en rasant les murs, incognito, pas vu pas pris, ce qui n'est pas facile vu ma corpulence, qui au demeurant, me fait brasser beaucoup d'air dans la vie comme sur la toile.

Il nous faut tenter autre chose pour compenser nos lourds handicaps de départ. Dame Nature ne nous a certes pas gâtés. Mal gaulés, gauches, aussi subtils que peuvent l'être des groupies redskins, et sapés avec l'élégance de militants altermondialeux. Pourquoi ne pas faire de ces faiblesses un avantage? Affichons nos tares, mettons-les en avant. Intimidons l'adversaire, qui adore se laisser faire, les chiennes lubriques ne demandent que ça, et je m'y connais en psychologie, j'ai lu le courrier des lectrices de Biba pendant des années. Ne pas hésiter à en rajouter dans le côté rustre, voilà toute ma feinte, développée grâce à ma longue expérience des rateaux. Et de préférence, pas sous influences psychotropes ce qui m'évitera de fâcheuses rencontres humides dans lesquelles, systématiquement, je fais la femme.

Il nous faut découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages, partir à l'assaut de nouvelles manières de se satisfaire l'entre-jambe : et pour cela, il faut nous faire violence, ce qui nous connaît. Sortir de nos propres sentiers battus, se confronter à nos certitudes, interroger symboliquement nos présupposés. Bref, se sortir les doigts.

Sans doute faisons-nous erreur quelque part. Nous avons trop longtemps cédé au Diktat castrateur des codes féministes, enfoncé dans le cerveau de tout militant convaincu que le genre est une construction bourgeoise, destinés, je le crains à nous priver de notre belle virilité, ainsi que l'a fort bien expliqué mon mentor Alain Soral, lequel m' a ouvert les yeux sur un certain complexe d'infériorité qui me pourrissait le moral. Je dois l'avouer, Alain a libéré mes pulsions phallocrates, dont j'appréhendais mal la profondeur, mais plus rien ne sera comme avant. J'ai vu la lumière. La lutte des classes n'était qu'une mise en bouche, le prélude à la seule vraie lutte qui vaille : la lutte des sexes. Alors voilà, ça y est je suis en guerre, avec tambours et trompettes, tout émoustillé, un vrai foudre en rut, prêt à bondir sur tout ce qui bouge, l'organe dressé au garde-à-vous dans un bel élan militaire. Qu'on se le dise, il n'y aura pas de quartier! Tremble Toulouse! Les parties de Baudis c'était de la gnognotte à côté de ce que je vais leur mettre.

Cette fois j'ai décidé de pécho pour de bon. C'en est fini de faire du sentimentalisme égalitaire. Revenons à la culture de la hiérarchie.

C'est vrai, depuis que j'ai lu des résumés de Houellebecq chez ILYS, j'ai viré complètement réac honteux, c'est plus fort que moi. Ne suis-je pas au fond ce nouveau Houellebecq que la gauche orpheline de Drieu attendait? D'ailleurs ce salaud m'a piqué toutes mes idées. C'est. Certain. Je ne peux pas m'empêcher de lurker régulièrement la réacosphère, en me disant que j'aurais pu en être, sans ce côté borderline totalement incontrôlable qui m'a repoussé dans les marges de la radicalité gauchiste, où l'on sait apprécier à juste titre mon penchant pour les Sévices en public. Il faut bien reconnaître que je fantasme depuis toujours sur la bourgeoise, les meufs de droite sont quand-même autrement mieux sapées et bandantes que celles du NPA. Elles représentent pour moi une sorte de point de fuite inaccessible à l'horizon indépassable et vous savez comme le gauchiste aime à interroger symboliquement les horizons indépassables. Mais baste, ne dévoilons pas si subitement les multiples facettes de ma personnalité. Encore une fois nous ne sommes nous pas les plus malheureux, loin de là, mais...bon c'est vrai qu'entre mon désert affectif, mon désert financier, mon désert dans le frigidaire, mon désert intellectuel et mon désert littéraire, ma vie se présente surtout comme un immense Sahara rocailleux et aride. Et soyons clairs, ce vide sec et poussiéreux montre que jusqu'ici je m'y prenais comme un manche niveau drague - et pas seulement parce que mon autre main était occupée. Car je suis trop malin, c'est évident. Et partant, profondément incompris du sexe faible. Et célibataire endurci, ça va de soi.

Nous sommes beaucoup trop fins.

Surtout en mode furtif.

Parce qu'il m'apparaît évident que mes techniques de drague, qui relèguent James Bond au rang de grossier mareyeur, ne m'ont pas permis d'optimiser mes derniers rapports charnels qui se sont surtout soldés par des ampoules palmaires. C’est exaspérant. Surtout dans l'aspect répétitif des « Je préfère qu’on soit amis » qui me volent au museau sur les...vingt dernières années disons, et de cela il n’est plus question. Pour ma part, je brise net toute velléité de ce genre en mettant d’emblée les choses au point : non, on ne sera pas « amis ». Mon quota d’amis est plein, merci. En fait je n'ai pas d'amis du tout. Ils font la gueule sur le moment ? Et en quoi est-ce mon problème ? Allons, ils nous seront reconnaissants de cette franchise quand ils apprendront, par blog détourné, l'ampleur des dégâts intellectuels auxquels ils ont échappé.

(Ah ! Quel poète chantera les tourments provoqués par cette phrase cruelle, « je préfère qu’on soit amis »... et moi d’être obligé de faire bonne figure et de répondre que mais oui bien sûr, no problemo... en me repassant intérieurement le film de plus en plus sépia d'une nouvelle soirée à m'astiquer le chinois dans un appartement enfumé).

Ajoute à ça que nous avons imaginé un tas de raisons pas crédibles pour expliquer nos minables échecs : il faut qu’il soit comme ceci et pas comme cela, et de gauche de préférence, et intelligent, et gentil, et cultivé, et pourquoi pas qu’il aille sur la banquise sauver les bébés phoques, pendant qu’on y est ! Alors qu'objectivement, si on n'avait pas cette idéologie progressiste de merde qui nous encombre, on pourrait imaginer pécho de l'étudiant en marketing et autres gaudelureaux flamboyants en école de commerce qui ne demandent, j’en suis certain, qu’à s’oublier dans nos bras grassouillets ! Pourquoi demander davantage ? Cessons d’être à ce point prétentieux, contentons-nous de ce qu’ils ont à offrir, et cherchons-le moyen de passer de « rencontre sympathique » à « mets-moi des claques sur les fesses mon gros cochon, et pour Port Leucate, oh oui je signe là c'est ça ? ».

Ne cherchons pas la drague dans la mythologie du beauf, cherchons le beauf réel dans sa drague pratique.

Hélas ! De méthode nous n’avons point. Enfin si mais comme j'ai dit plus haut, elles sont tellement optimisées que ça passe un peu sous le radar. Furtif, vous dis-je! Quant au "N"PA, pff, que des nanas archi-poilues et fidèles, quand ce n’est pas pire : femmes intouchables (et partant, de potes). On se contente finalement d’attendre… de mouvements plus ou moins vigoureux du poignet, d'objets contondants, d'un Butch qui n'est pas toujours gonflé à bloc. Disons-le : nous sommes en manque ! C'est la dèche, complète et irréversible ! Et nous ne sommes pas dans une démarche structurée de rencontres, d'autant que nos finances ne nous ne le permettent pas.

Et j'en suis las, pour ma part.



Tenter la séduction avec mon physique, mon t-shirt Che, et un budget de 8€ à deux par soirée (deux fois par semaine max), franchement, c'est pas gagné.

Et pendant que nous attendons gentiment, des hordes de ridicules spécimens d’humanité nous passent littéralement sous le nez. Souvent accompagnées des catherinettes en jupettes qui leur servent de petites copines. Quelle pitié. On en viendrait presque à les plaindre, mais nous-mêmes, que faisons-nous concrètement pour que cela change ? Pas grand'chose, admets-le...

Non non, contrairement aux apparences, je ne suis pas jaloux. Juste un peu aigri et bourré de ressentiment.

Il nous faut une méthode, une méthodologie de la rencontre amoureuse. CSP deviendra une sorte d'arme fatale. Fini les bides! Bien plus, une force de frappe idéologique, une stratégie des relations homosexuelles trotsko-compatibles ! Il faut devenir tacticiens de la libido, Farces Spéciales de la guerre des sexes, spécialistes de la guérilla de l’Eros. Bref, les necs moins ultras de l'avant-garde phallocrate en rut, allant au contact avec l’adversaire, la fleur au fusil, et lui livrer bataille sur bataille jusqu’à complète et inconditionnelle reddition. Dure reddition, ô combien dure et vigoureuse, que celle d’un ennemi consentant à une défaite humiliante !

Il faut entrer dans une démarche volontariste et structurée, en fanfare, lâcher les machines en plein milieu des conversations, comme ça Paf, par surprise, ne pas reculer devant le saut Lacantique sans parachute ! Ce qui signifie s’organiser en fonction de buts ridicules établis à l’avance. Et laissons aux indécrottables romantiques cette idée ridicule qu’il faudrait être "compréhensif" et "intelligent", et pourquoi pas "cultivé" et "ouvert", pendant qu'on y est ?

En vrac, quelques idées sur la démarche à accomplir et sur l’état d’esprit idoine, basées sur mon ... comment dire ... ma ... disons réflexion personnelle :

(Ici ont été auto-censurés les passages les plus crus. Je ne vais tout de même pas tout vous dire...)

Eux et nous, on joue pas dans la même équipe. On est tous égaux, pas de problèmes, mais en aucun cas on est pareils. Ils veulent se trouver des amis sensibles à qui se confier ? Le bar gay le plus proche, c’est dans cette direction. Et d'ailleurs, tiens, j'y suis. Et je me confie. A toi, lecteur. A toi aussi, W.

Viril = bien. Beauf = mal. N’écoute pas ceux qui disent que c’est la même chose, parce que ce n’est pas la même chose !!! Viril, c’est une qualité d’être qui s’assume dans ses opinions et ses désirs. De plus, ça peut très bien être partagé par des femmes, ce n’est pas spécifique à un sexe. Notamment les femmes de gauche, de l'extrême-gauche. Une chienne de garde, par exemple, ça, c'est de la femme virile, avec des couilles et des poils, qui mord. Comme la beauferie, par ailleurs. Si on essaie de te culpabiliser par rapport à ça, fait comme moi : écoute attentivement, fait signe que tu es d’accord, et oublie tout immédiatement. C'est comme pour un truc malin ou intelligent : hoche la tête pour montrer que tu comprends (tu sais, quand tu prends ton petit air malin, comme je t'ai montré), et oublie tout immédiatement.

Comme d'hab, quoi.

Une lopette, comme toi, comme moi, ça pense avec ses hormones : partant, pas la peine de se prendre le ... la ... disons tête à deux mains en se demandant mais bon sang qu’est-ce qu'il raconte à la fin maman maman je n’y comprends plus rien. Je pense et dis un truc à un moment, dix minutes plus tard je suis passé à autre chose. Tout oublié. Un poisson rouge. Inutile de chercher à comprendre et analyser, c’est une perte de temps. C'est vrai pour le sexe, c'est vrai pour le reste. Passer à autre chose, et le plus vite possible. Tu me suis ? Oui ? Alors c'est que tu n'as rien compris.

Ne pas s’accrocher à un particulier : en avoir plusieurs en multicibles, pour tenter le bombardement tactique, le pilonnage bourrin. Un râteau ? C'est normal, c'est le métier qui rentre. Ca fait 20 ans qu'il rentre, chez moi. J'ai beaucoup de métier.

Être patient. Très important, la patience.

Non. Vraiment.

Très patient.

Si si.

Ça marche pas pour X raison ? S'en aller. Revenir quelques mois plus tard. Insister comme un gros lourd, pour leur faire croire que tu en es, alors qu'en fait...euh...tu en es. Y aller à l'usure, tel un Stakhanov du harcèlement. Oui, quelques mois. Pas quelques minutes. Je sais, c'est long. Mais tu en prendras vite l'habitude. Espérer. Je crois que même les moines shaolins ou bouddhistes, ils ont tiré plus de coup que moi sur les deux dernières décennies. Je suis devenu un ascète du sexe dans des proportions indéfinissables, et tous les jours qui passent me rapprochent du zéro absolu ! Je tripote, pardon, je touche au grandiose du no-life total avec éjaculation de billet frustré sur internet ! Un monument à la gloire de la veuve poignet et du syndrome aigü du canal carpien !

Pourtant ça n'est pas faute d'être chaud et frétillant comme un gardon.

Et à part ça ? Être direct. Un repas cassoulet en fin de digestion ? Paf, direct, ne pas se retenir : ce qui doit sortir doit sortir. C'est mieux dehors que dedans.

Dans la séduction, le mensonge n’existe pas. Un gaz inopiné, c'est du réel, du concret, du direct in your face. On ment à quelqu’un avec qui on partage quelque chose et qui nous fait confiance mais là, c'est l'instant vérité. Si ta cible supporte ton pet, c'est bon, elle sera capable de tout supporter. Qu'il s'appelle Robert ou Sultan, qu'il ait un t-shirt "Les Routiers Sont Sympas" ou un collier avec un numéro de véto et une adresse, même combat : y'a un trou, y'a un désir.

Paf.

Direct.

Et faut bien te dire que le relou, ils ne connaissent que ça, et dans tous les domaines. Offrons donc leur un instant de vérité en les faisant rêver un peu, et comme ils réclament sans arrêt de la « magie », ça tombe bien, on est magiciens : on les encule, et paf, on disparaît.

Pfout...

Ah oui, et le contact, dans tout ça ? Comment aborder ce jeune aux tempes lisses et dégagées, à la nuque claire et perlée d'une sueur animale qui passe vers d’autres avenirs que celui que nous pourrions avoir ? Que dire à ce jeune bibliothécaire de la Médiathèque pendant que je feins de rechercher "La Distinction ; Critique sociale du jugement" de Bourdieu, histoire de faire vraiment intello ? Ah, il y a tellement à dire, tellement à faire... tant de champs sémantiques d'échangisme multipluriel nouveaux nous attendent, et puis j'ai tellement de temps actuellement avec ce chômage qui ...

Et encore, ce n’est que le début d’une réflexion de fond bien plus vaste, bien plus étendue, où je me rends compte qu’il me reste tellement encore de choses à apprendre et à découvrir... ce qui me permet aussi de ne surtout pas répondre à la question "bon, et le premier contact, hein", parce que tu sais aussi bien que moi que le seul contact que j'ai, c'est du full, et qu'en général, ça m'immobilise les traits du visages sur Grimace Tuméfiée pendant deux semaines...

Bref. Il faudra qu’on se voit sous peu devant un monaco bien frappé pour parler de tout ça, veux-tu ? Mettons en commun nos expériences et pratiques, collaborons ensemble au plus salace des complots ... Et je laisserai le – forcément provisoire – mot de la fin à ... la sociologie du drageur de mon maître Alain (non pas le philosophe, l'autre bas du front) : “ni le corps ni l’œdipe ne sont des démocraties”.


Bien à toi,

T."

mercredi 7 octobre 2009

Syndrome du Titanic

Alors voilà : j'ai un problème chronique, autant vous le signaler, mes démangeaisons urticaires se sont empirées ces temps-ci, ça me gratte velu au fond de mon slip en latex rouge. Le doute m'habite, au point que j'ai décidé d'en appeler à l'aide des camarades lecteurs, dont je subodore la curiosité quant à la manifestation détaillée du symptôme.

Vous pouvez voter sur mon autre blog, en haut à droite, pour décider si je dois continuer à me gratter frénétiquement ou jeter l'éponge.

C'est pas ultra-kewl, comme démarche narcissique?

Mais Achtung.

Il me faut vous prévenir, je suis en crise, à deux doigts de commettre l'irréparable.

D'abord je menace de publier un nouveau billet, que dis-je, un roman à l'eau de rose, encore plus chiant que d'habitude - d'une longueur propre à décourager tout militant endurci -, rempli d'indignations lacrymales, de psychologie de comptoir et de bourdieuseries à gogo. Sur les relations hommes-hommes telles que j'ai tendance à les voir, c'est-à-dire musclées à souhait. Là vous commencez à vous marrer et comme vous avez raison, cela risque de nous entraîner toujours plus bas sur l'échelle du sérieux. Le titre du billet sera "L'Art de la domination". Inutile de poser la question, vous n'avez pas envie de le lire, tant ce sera une resucée parfaitement pompée sur le même billet aux accents soraliens anti-féministes à moustache et sur la vraie virilité révolutionnaire que je vous ai déjà servi jusqu'à l'écoeurement.

Mais cette fois, je vous le promets, ce sera encore plus navrant de clichés éculés. Adeptes de la déconstruction transgenre et de la lopettisation fleurs bleues qui cherchez Le Grand Amûr, et autres partisans du politiquement correct à tous les étages, vous allez adorer cet étron magnifique où je me couvrirai de ridicule. Une fois de plus.

Bon, si vous n'êtes toujours pas convaincus, comme de juste, puisque tout cela sent le déjà-vu et la répétition pathétiquement prévisible, soyez sympas. Ayez pitié. Par camaraderie. Pour les Sévices rendus à la Nation.

Donc si tu ne veux pas lire la nième jérémiade sado-maso-fétichiste de cet homofasciste tout excité de CSP, sur le ton inénarrable de "comme la discipline et le bruit de bottes c'était vachement mieux avant que le Parti soit truffé de folasses boboïdes" , sois charitable, même si c'est dégoutant et que je vais encore en mettre partout, ne fais pas la fine bouche, c'est une question de survie pour moi.

Ne m'abandonnez pas. La vie est une dure lutte, surtout pour mon blog, qui prend l'eau de toute part. Au bord du naufrage, vous dis-je.

Comme vous le savez je me suis fait spoofer bien profond par le canal CSP alternatif de réinformation, et suis devenu la risée de la bobosphère, au point de ne plus savoir sur quel pied danser. Chacun à pu le constater à mes dépens par mes numéros de contorsion grotesques autour de mon nombril, de plus en plus téléphonés.

Mes tempes bien dégagées commencent à sentir le vent de la désertion et je risque gros avec la fuite inexorable de mon lectorat, c'est tout mon univers virtuel parallèle qui se fissure plus vite que le mur de Berlin. Ma baudruche de bolcho nuovo qui se dégonfle. Mon égo qui part en vrille.
J'ai tout essayé pour inverser la tendance, brouiller les pistes et tenter de me soustraire à la caricature, ce qui n'était pas facile vu le niveau d'où je partais. D'abord, avec ma finesse de Traban Est-Allemande, la surenchère de Sévices Publics et de délires exterminateurs en tapant plus fort sur les sociaux-traîtres menchéviks et mélenchonistes, ou la fuite en avant dans le désir phallique de Goulag. Ensuite j'ai demandé à mon psy d'augmenter le dosage de mes pilules, histoire de pouvoir contrôler un peu mes pulsions en cognant sur Butch qui voulait me quitter pour un transformiste cubain depuis qu'il avait découvert que je volais les soutifs de sa soeur. Puis la culture physique, le corps tout oint d'huile d'olive, pour me faire pousser mes muscles de fafounet (de gauche, hein). Mais rien n'y a fait, au contraire, plus j'essaye de remèdes et plus mes démangeaisons augmentent.

Alors j'ai dû me résoudre à pondre des billets pseudo-intellos dans un style imbitable de journaliste raté et mon blog est devenu totalement ringard. Et à noyer mon chagrin dans des hectolitres de binouze.

Bref, faites un geste d'utilité publique pour mon blog. Tout seul je n'arriverai à passer la main, pourtant il est plus que temps. Je le sais bien au fond.

Achevez la bête, qui remue à peine la queue. Pour son bien. Et finalement, allez voter "non" au sondage sur mon autre blog, ce serait encore la meilleure preuve de solidarité et de bon sens possible pour m'aider à passer ce cap difficile.

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