jeudi 22 octobre 2009

La cage aux phobes

Ecrit à la force d'un poignet besogneux, avec l'apreté du peine-à-jouir revanchard crachant son venin dans une délectation humide, d'une rage si grosse de pignouferie qu'elle suinte la haine de soi par tous les pores et va jusqu'à commettre une analyse sociétale, c'est le blog de Didier Lestrade, fondateur de la branche française d'Act-Up, militant gay vindicatif et capotolâtre de combat. Accessoirement fondateur du magazine gay et lesbien Têtu, financé non par la branche LGBT du NPA, mais par Pierre Bergé et la Fondation Yves Saint-Laurent, mandarins de cette gauche caviar spécialisée dans les croisades bien-pensantes, par ailleurs sponsors bien connus d'autres associations aussi honnêtes que les Parrains de Sos-Racisme. Entendez : Didier Lestrade est un de ces pitres qui feint encore d'afficher que l'homosexualité est une valeur subversive, un mode de vie sulfureux propre à choquer le bourgeois, bref une Cause politique justifiant de se comporter en groupe d'oppression par un lobbying agressif. Qui peut encore prendre au sérieux une telle cuistrerie à l'heure du politiquement correct triomphant, quand l'homophobie n'est plus une opinion mais un délit? Alors que dans les faits, elle est devenue une norme définissant les canons de la mode bourgeoise et impose ses critère dans les microcosmes parisiens jusque dans la presse. Mais pour le Gay de Combat têtu, ni la reconnaissance, ni la bienveillance des médias, ni les bruyantes parades festivocrates de la communauté dans nos rues ne suffisent à assouvir le désir de vengeance à l'égard des hétéros.

Crier son identité sur les toits est certes devenu une activité gratifiante et lucrative. Comme si c'était encore un tabou, à l'heure où la mise en scène exhibitionniste de sa petite différence est le grand spectacle du moment, notamment à travers la télé réalité, le mot d'ordre d'une société de consommation, où chacun se voit sommé de briser les ultimes tabous, secouer les préjugés en trangressant toute valeur héritée. Ce n'est pas assez. Il faut encore un droit de regard sur la vie privée d'autrui, inspecter les comportements suspects de phobie et dénoncer les traîtres. Et partant, la folle en croisade se prend pour un apprenti Torquemada, veut laver le linge sale en public. Se sent investi d'une mission communautaire: dénoncer l'homosexualité latente ou avérée des célébrités, vivantes ou mortes qu'importe, l'important étant que ce soit contre leur gré. Cette pratique par laquelle on jette en pâture à la populace la sexualité d'une personnalité s'appelle le coming out. C'est le sort réservé à ceux qui voudraient vivre leur homosexualité dans la discrétion et ont le tort de ne pas avoir juré allégeance au syndicat officiel des invertoïdes. Or vous savez combien moi, CSP, le blogueur le plus moqué de la gauchosphère et sexuellement ouvert aux espaces d'échange multiple, j'aime la dénonciation. Et n'en doutons point, celle de l'homosexualité de Michael Jackson changera la fesse du monde capitaliste. Si si, tenez-vous bien, MJ était pédé! Voilà un billet avec un contenu politique et une analyse sociétale comme je les aime, c'est-à-dire au ras des pâquerettes.

Vous pouvez trouver son texte ici, sur mon autre blog. Je sais, c'est navrant de bêtise de lire un tel ramassis de clichés éculés. En même temps il est comique de constater à quel point ce billet en dit long sur mes petits penchants obsessionnels pour toutes sortes de pratiques plus ou moins perverses.

Aussi je propose aux lecteurs avertis du canal CSP de réinformation un coup de sonde bien senti de Nabe, qui permet de comprendre en quoi les militants d'Act-Up sont des apprentis fascistes en rose, mais surtout la raison pour laquelle j'avoue ma fascination pour leurs méthodes douteuses sur mon autre blog.

" Le préservatif, dans son utilisation idéologique, est symptomatique de la peur régnante de l'amour et particulièrement de l'amour hétérosexuel. Ça arrange l'homosexualité fondamentale de cette société perpétuellement culpabilisante et revendicatrice que les hommes baisent moins avec des femmes. Ça échappe à tous les pouvoirs depuis la nuit des temps que des sexes opposés s'harmonisent. En moralisant les minorités de la façon la plus démagogiquement ignoble depuis quinze ans (comme si les homos étaient mieux ou pire que les autres !), on a fait en sorte que l'ancienne normalité devienne l'anormalité suprême. Je trouve d'ailleurs que c'est une chance pour la subversion de pouvoir récupérer l'hétérosexualité qui s'endormait, il est vrai, sous les beauferies de la libération des sexes soixante-huitarde ; Enfin ! Baiser une femme et sans capote, va devenir un acte subversif ! Quand je vois le nombre de « filles à pédés », et des belles, qui, par complexe de donner leur beauté à des bourrins avec qui elles se font chier, préfèrent passer leurs soirées à siroter des milk-shakes avec des tantouzes « sympas » qui ne les draguent pas, je suis très pessimiste sur le pourcentage des magnifiques reines du sexe sans complexes qui seraient assez démasculinisées pour revenir à nous. La culture homo ne m'intéresse pas. J'ai le droit ? C'est pas sûr. Si je ne suis pas cuir, bananes et casquettes, yeux et moustaches de braise, je suis mis au ban de la société. Les choses en sont là : le paria est l'odieux hétéro qui ose ne pas se sentir concerné par le drame de la communauté gay, entre parenthèses plus florissante que jamais, admirée, enviée et institutionnalisée à coups de Gay Pride et d'Act-Uperies. Le trou de balle de la moralisation s'élargit. On va tous finir par tomber dedans. Quoique puisse dire un hétéro il sera toujours accusé d'homophobie, de refouler mal son inconscient de pédé caché, d'être un fasciste bien sûr ! Le voilà l'orgasme ! « Fasciste ! » Alors que jamais les mouvements homos militants n'ont été mieux organisés en factions purement fascistes dans leurs propagandes et leurs agressives intimidations et chantage à la mort, c'est la pauvre petite poignée d'hétéros culpabilisés qui est montrée du doigt ! "

On notera tout de même qu'une fois de plus, qui se ressemble s'assemble, fachos en rouge et fachos en rose se donnent la main dans un bel élan d'éructations communes, puisque CSP se trouve à présent linké par ses nouveaux amis de Têtu. Et je m'en vante, et comme j'ai raison. Avec un peu de chance, avec mes nombreux talents pour le gribouillage, on m'embauchera peut-être, je dis bien peut-être, au service d'ordre du journal, ce qui serait la consécration d'une grande carrière d'écrivain raté. En tout cas, vous en entendrez parler. C'est. Certain. La gloire, quoi, encore une grande victoire du bolchévisme nouveau.

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