Beaufisme
Quand on voit tout ça...
Je papote un peu sur Polanski, histoire de dire ce qui a été dit, en mieux, ailleurs, sur plein d'autres blogs, et ... Après tout le monde.
Ensuite, j'écris de superbes lignes sur Frédéric Mitterrand, son tourisme sexuel, et mon interprétation de l'économie quand des économies, précisément, j'en ai pas. Ce sont toujours ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins, probablement.
Après, j'excrète quelques pensées profondes sur le fils Sarkozy. Ça aurait pu être un gros colombin comme j'en fais régulièrement. Cette fois-ci, je me la joue lapin et fais une série de petite crottes, mode staccato. Et comme tout bon lagomorphe, j'irai les grignoter lorsque je m'ennuierai.
En parlant de Jean S., je me rends compte, finalement, que ce qui m'agace le plus n'est pas que ce troufignon finisse président d'un machin qui va lui permettre de faire de la note de frais sur le dos de mes Kamarades Zouvriers de la Défense, mais, plus prosaïquement, que je ne puisse pas non plus en croquer.
Faut dire, je suis un peu ballot. Pour choper de la radasse, je m'étais inscrit au "N"PA. Ça a (évidemment) tourné court et j'ai surtout chopé des ampoules. J'aurais mieux fait de m'inscrire à l'UMP, j'aurais pas plus pécho, mais au moins j'aurais pu demander un petit poste de n'importe quoi en CDI. C'était toujours un mieux que pousse-pinpin le week-end.
Bref. Je m'agace de ne pas faire partie de cette élite grouillante de profiteurs gluants dans laquelle je me serais bien vu, pourtant.
Et j'embraye sur cette pauvre Christine Lagarde qui a décidé de ne pas supprimer le crédit révolving, cette monstruosité perverse dans laquelle je suis bien évidemment tombé, histoire de pouvoir m'acheter ce putain d'ordinateur sur lequel je peux mater des femmes nues et remplir mon blog de temps en temps. Mais que je n'avais pas les moyens de payer. Et qui me coûte un pont maintenant et que ça va me surendetter jusqu'à la ruine. A ce rythme, je vais peut-être finir sans emploi à me faire chier dans un appart minable d'une cité désespérante de médiocrité au milieu d'un Toulouse morne ... comme ... comme... ah bah oui comme maintenant.
Et puis tiens, je tape un coup sur Pierre Cohen qui se sert des CRS. Faut dire que le CRS, en général, quand il me voit, il cogne. Même si je ne fais que passer. Je dois avoir la tête à ça. Paf.
Le point commun entre tout ça ? Le sentiment de jalousie de ne pouvoir faire partie de cette élite à part du reste de la population, ne pas pouvoir mettre un fossé entre moi, élite auto-proclamée de la blogosphère politique et le quotidien désespérant de platitude des "normaux" qui regardent mon débilitant spectacle d'un œil écœuré. Alors bon, en attendant de faire partie de l'élite - je sais, y'a du travail, je m'y mets un peu tous les jours - j'alimente La Bête Immonde Qui Se Réveille avec mes petits textes qui nourrissent le terreau de l'extrême-droite : discours rodés, convenus, répétés en boucle jusqu'à ce que les mots soient vides et exsangues, et qui n'ont jamais gênés l'extrême-droite en quoi que ce soit ; du tout moi, avec un joli ruban rouge histoire de faire passer.
C'est du "populisme", ce billet ? Et bien oui, c'en est. C'est prendre le parti de faire la même chose que les autres blogs, en moins bien, un peu plus (trop) tard, en réchauffant les mêmes arguments et en les réécrivant avec quelques "tournures" à moi. C'est du populisme que d'écrire de traviole des pensées bancales à la sauce autiste qui ne s'intéresse qu'à lui ? Alors oui, je suis "populiste", fier de l'être, et j'entends bien convaincre le plus grand nombre de personnes qu'il est beau et bien de l'être.
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