Life's bitch then you die
Passer une semaine sans Internet, ça fait mine de rien un bien fou. Non seulement ça libère la blogosphère de mes vomissures mais surtout, ça fait prendre un recul bienfaisant par rapport à ces chamailleries qui sont le lot quotidien du blogueur pathétique qui ne fait rien qu'à se prendre la tête pour au final pas grand’ chose, allez. Et puis n’est-ce pas, être La Risée De La Blogosphère crée des responsabilités, j’veux dire (d’autant que personne ne songe semble t-il à me contester le titre, moi qui m’attendait à des tomates pourrites quand j’ai eu le front de me parer de cette couronne auto-proclamée. Ensuite, puisque personne n’en a rien à foutre, je continuerai donc à dire que ouais Man, CSP, c’est trop la Risée de la Blogosphère, d’abord).
(Oui, c'est un post où je vous raconte ma life, ça vous dérange pas j'espère ? Faut être honnête, j'ai pas vraiment de life, et je sais pas vraiment raconter sans ajouter des histoires croustillantes d'objets technologique introduits dans des orifices divers, mais vous ne m'en voudrez pas, c'est mon blog, hein, après tout)
Ce qui m’a également permis de mettre un peu d’ordre dans mon absence de vraie vie, puisque décidément quand ça veut pas ça veut pas, et je me comprends. Par exemple, j’éprouve comme une sorte d’usure à être depuis quelques années dans le fauteuil roulant, une sorte de handicap, et j’ai fortement envie de passer à autre chose. Toujours dans le social, puisque c'est, soyons honnête, le seul endroit où j'arrive à me caser, mais avec un public moins…prenant, disons. Et comme ça fait quelque temps que je caresse l’idée d’une formation en poterie-macramé, pourquoi ne pas se renseigner, mh ? Je veux donc faire prof. Ou instit, disons. Ou même garde-chiourme. En fait, n'importe quoi qui m'éloigne des têtards en fauteuils pour me rapprocher des têtards en couches. Ça ne se fera pas tout seul, puisqu'il faut travailler pour se faire accepter. Et le travail est un domaine un peu ... comment dire ... Bon, disons que je tiens un blog. Et puis être un mâle plein de testostérone dans ce milieu spécifique te fait maintenant soupçonner de dissimuler de bien sordides pensées – ce qui se comprend aussi, mieux vaut être parfois trop parano que pas assez, ce qui est finalement fondé, hein, on ne devient pas trotskyste totalement par hasard – mais je ne pense pas la chose impossible, nullement. Et puis j'espère effaroucher mes lecteurs de droite qui se demanderont à chaque fois qu’ils récupèrent leurs lardons à la sortie du boulot si un abominable ne s’est pas glissé dans le monde de leurs chères têtes blondes. Je sais bien qu'en pratique, ils n'en auront rien à foutre. Le trotskyste est un animal en voie de disparition et j'imagine déjà leur regard humide de commisération.
Pour ce qui est de la politique, je vous rassure : je resterai d’un sectarisme d’acier et d’une intolérance confiant à la psychiatrie lourde. Et je le vis bien, merci, comme quoi quand on assume ses déviances une fois pour toutes, c’est peut-être ça le secret du bonheur. Je continue donc de soutenir le processus NPA qui m’apparaît comme la seule formation politique suffisamment comique pour relever le niveau morbide de la politique en France, mais plus loin que ça encore me semble être décidément le seul machin organisé de ce camp qui ait un tant soi peu de désir d'avenir. Ensuite, on va en manger, de la merde, et on le sait, mais quoi faire d’autre ? Ce n'est pas parce qu'on sert systématiquement de paillasson à la Gauche Plurielle, Socialiste et Unie qu'on va se laisser faire. Zut et crotte. Et spéciale dédicace aux camarades, vivement qu’on se retrouve au chaud entre nous à Port Leucate pour s’ébrouer entre gens qui sont tous d’accord, je sens que ça va faire du bien à tout le monde. Comme on étripe ceux qui ne sont pas d'accord, par élimination, on est forcément entre gens à l'unisson, à la fin.
Pour conclure, j'ai été un peu vexé de découvrir qu'on me considérait éventuellement comme le blogueur le plus con de la réacosphère. Mais comme je préfère en rire jaune, je propose que tout le monde vote pour moi. Ainsi, si j'obtiens le score de Blogueur le Plus Con, je pourrai toujours prétendre que c'est suite à ma demande de m'enliser. Et si je ne l'obtiens pas parce que personne de sérieux ne me lit vraiment, je pourrais toujours prétendre que c'est parce que je suis trop aimé. Je gagne sur les deux tableaux. Malin, non ?
Hein, après tout, qu'est-ce qu'on rigole à planifier une révolution qui ne vient pas ! Life is a bitch, hein, et then you die.
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