mardi 17 novembre 2009

Sniffez ma neige

"Monsieur Thierry M.,

Je me décide à m'écrire, parce qu'en tant qu'homme gauche et chômiste fumeur autant que chomeur fumiste, il finit par me venir une poignante perplexité me concernant. Je m'explique.

En tant qu'homme et citoyen qui aime les répétitions de style un peu lourdes (comme "en tant que", par exemple), qui expliquent d'ailleurs ma place comme Incontesté Blogueur Le Plus Moqué de la Gauchosphère, je ne me suis jamais privé de bien me foutre de ma propre gueule, il me faut l'avouer. Légère schizophrénie aidant, je n'avance pas masqué et cherche d'abord à mettre les choses au clair d'entrée de jeu. Ca ne m'est pas facile : j'ai depuis longtemps déserté les plaines souriantes de la pensée limpide pour les sables arides des déserts de la pensée CSPienne.

Ma vision du monde m'a toujours permis cette désinvolture avec l'orthographe, la grammaire, le style ou même une relecture la plus basique, qui m'autorise à me poser comme Penseur quasi-bourdieusin, et qui a d'ailleurs la fatuité de croire que ses petits étrons mal branlés seront lu par un type comme Rioufol qui a d'autres chats à fouetter que se pencher sur mon anecdotique cas. D'autant que lui, finalement, il est journaliste reconnu et que moi, petite crotte sèche perdue dans un appart neurasthénisant, je suis chroniqueur alcoophile dans un bar pétassogène de Toulouse.


Cependant, la lecture assidue - j'ai bien dit lecture, pas relecture : ça, c'est pour les tapettes comme Butch - de ma prose finit par m'auto-étreindre d'une forme entêtante d'angoisse : pour ne rien me cacher, je suis inquiet : je crains de faire un geste aussi fatal qu'irréparable. Me jeter d'une de ces fenêtres un peu sale de cette barre décrépie d'une cité tristounette d'un Toulouse ennuyeux, par exemple.

Eh oui : chacun de mes billet - sans s parce que sans relecture, la fête est plus folle - n'exprime qu'ô rage et désespoir, que vieillesse ennemie, que n'ai-je donc tant vécu que pour cette infâmie et que tout ça :

On est envahis (avec le "s" perdu tout à l'heure, et ainsi, le compte est bon) de libérôs, le totalitarisme de sarkô est à nos portes, c'est foutu, c'est mort, il ne reste qu'une poignée d'esprits lucides cernés par des libérobobos malfaisants.

Et encore, je ne vous parle pas unitééééé, sinon Butch va à nouveau émettre des gaz à effet de serre les narines.

Il est vrai qu'au début, c'était très amusant à lire. Très distrayant, si vous voulez. Ne le prenez pas en mauvaise part, mais ces hululements hallucinés à répétition ayant pour but de dénoncer le fascisme des autres sans voir le nazisme rouge chez moi fut, pour quiconque dispose de trois neurones en état de marche, follement rafraîchissants, à commencer par d'infâmes spoofistes qui ont maintenant la pénible tâche de relever un niveau si bas que c'en est héroïque (ici : applaudissements de Butch - c'est toujours ça de pris, et pendant ce temps, il ne louffe pas).

Mais il me semble donc que ces derniers temps, avec cette farce de la pureté du "N"PA qui ne devrait pas s'acoquiner avec Méluche et le Frondegoche mais qu'on va encore se prendre une bonne fessée, peut-être même par le PS, il me semble disais-je que cette affaire soit la goutte qui fait déborder le fragile vase d'une santé mentale quelque peu surmenée...

Force de la métaphore, puissance de la périphrase, je me laisse ici - ainsi qu'au lecteur - le soin d'imaginer un vase rempli de santé mentale.

Là, maintenant, je voudrais me poser une question un peu indiscrète, monsieur Thierry M. : ai-je une compagne ? Je veux dire, en dehors de ce rebondissant mais creux Butch dont l'appétit sexuel est en berne actuellement et qui ne fait rien qu'à s'épancher les tripes sur mon sofa ? Ai-je réussi, comme tout bon macho qui se la pète, à pécho de la meuf en lisant mécaniquement un texte poussif dans une ambiance molasse d'un bar enfumé des milieux interlopes de Toulouse ? Car pour un être un peu fruste comme moi, la présence d'une être aimant peut être un grands secours, et peut même contribuer à une petite amélioration de mon état. Mais je m'égare. Pour attraper de la gourgandine, il faudrait que je fasse amende honorable, et surtout, que je renouvelle le décor intérieur et extérieur d'une vie passablement pourrie.


Et quand je parle décor, je me comprends. Regardez plutôt :




Ca déchire, hein ?

N'est-ce pas touchant de m'imaginer, arpentant de mon crâne chauve ces ruelles miteuses pour revenir chez moi, une petite caisse de 8.6 sous le bras, aux côtés d'une radasse moustachue qui aura bien voulu me raccompagner (moyennant finance, hein, faut pas déconner) ? Franchement, quand on voit ces photos, on ne peut que se dire : que ça me colle au paletot, cette médiocrité ! Je vaux pas un rond à l'écrit, pas un rond à l'oral, et pas un rond en vrai.

Vie de merde.

Monsieur Thierry, n'hésite plus ! Le bonheur est dans le pré ! Contacte au plus vite n'importe quel vénézuélien pro-chaviste et allons le retrouver : j'aurai le bonheur, moi et moi (et peut-être Butch, aussi), de prendre des douches minutées dans un paradis communiste, un de plus !

Bien à vous,

l'Autre Thierry M."

lundi 16 novembre 2009

Gros bobos

Quand je me sens à cours d'arguments et que je ne sais plus quoi répondre à mes interlocuteurs, que je sens monter en moi la nécessaire indignation du facho frustré qui a bu un monaco de trop, je ne me fais jamais défaut de sortir la petite phrase qui tue : si vous continuez comme ça, je vais vous faire de gros bobos.

Vlan, et là, le franquiste mal assumé que je suis est tout content de moi et de lui : tant il en faut fort peu pour que ce genre d'imbécile suffisant s'autocongratule de sa propre pauvreté intellectuelle - et pense qu'il a clôt le débat de définitive manière... J'ai ainsi plusieurs fois menacé de mes petits coups de poings de méchants zélateurs d'une autre pensée que la Non-Pensée-Activiste, qui avaient eu l'impudence de me dire d'autres choses que celles que j'aime sur mon autre blog (dont la fréquentation et les billets font de plus en plus pitié, soit dit en passant).

"Gros bobo", c'est ce que le facho promettra d'opposer aux visions alternatives à la sienne, éventuellement camouflé derrière de pénibles discours bourdieusiens un peu lourdingues visant essentiellement à cacher l'indigence du propos, ou, dans d'autres cas, les appels limpides à des meurtres de masses dans la plus parfaite décontraction nazillarde dont je peux faire preuve, depuis la fumée noire jusqu'au goudrons et les plumes. Si vous me suivez.

Et là, il faut clairement arrêter la plaisanterie.

Je m'adresse surtout à Butch qui, non content de se gratter une gonade sans la moindre discrétion, s'amuse à péter généreusement dans le sofa sur lequel je comptais m'affaler après l'écriture de ce billet et la lecture de l'épuisante prose poussive de l'autre moi-même sur le blog que vous connaissez bien.

Je dis stop, mon petit Butch : si tu continues à émettre des gaz à effet de serre et d'agression olfactive, je m'en vais te faire de Gros Bobos sur le nez, parce que là, ça commence à dauber grave dans le petit appartement toulousain. Et comme la fenêtre est coincée rapport à j'ai donné un coup de chaise en lisant les méchancetés qu'on racontait sur moi sur ce blog et que j'ai pété la poignée, maintenant, on ne peut pas ouvrir alors pour péter, Butch, c'est sur le palier merci.

Et après cette navrante interruption de mon discours, revenons-en au propos initial de ce billet... Je disais donc que ... Ah, je sens que certains sont déjà endormis.

Peut-être avez-vous plutôt besoin de m'entendre ânonner bêtement, avec ma jolie voix d'éphèbe, un vieux billet un peu rance de mon autre blog sur un de ces magnifiques enregistrement MP3 pour les pauvres qui crachote, pleure et couinouille ? Pour cela, je vous encourage à vous plonger dans ma passionnante émission radio de baltringue à roulette, Pas Plus Haut Que Le Bar, dont le nom est très bien choisi puisque finalement, le haut du bar, je ne le vois que rarement.




Bon.

Je vois que j'en ai encore perdus quelques uns.

Je peux aussi vous parler de l'unitééééé et continuer à brailllllllllllléééééer sur le fait qu'à gauche, ils font rien qu'à m'embêtéééééer à ne pas tous vouloir aller au "N"PA et qu'on va se retrouver tout seul, moi et Oliviéééééer.

Mais je sens que je vais encore me répétéééééer et surtout, me trompéééééer comme les fois précédentes (ici et ).

Franchement, je le sais, je suis super lassant avec mes billets pas drôles, ma vie pas drôle, mon Butch pas drôle qui ...

Bon, tu vas arrêter de péter dans mon sofa, merde ?

mardi 10 novembre 2009

Ce foutu garçon est un gros rigolo

Aujourd'hui, mon autre moi tente, après des analyses incertaines de commentaires du Figaro puis de passionnants MP3 de mes soirées beuveries, d'évacuer toute la frustration liée aux joyeuses manifestations de la Chute du Mur de Berlin, date tragique pour moi s'il en fut alors que s'effondrait devant moi les rêves humides d'un Grand Communisme Qui Rend Heureux Ou Mort Ou Les Deux.

Heureusement pour ma part d'ombre, pour ce Thierry là lui reste l'occasion de tapoter un peu sur son clavier en pleurnichant quelques aigreurs : les libéros, ils sont pabôs, le libéralimse, c'est du fachimse, et les capitalistes me rendent tout triste.

Et heureusement aussi, j'ai su trouver dans d'autres pays la possibilité d'une île communisto-paradisiaque, comme l'écrirait un Houellebecq que je cite histoire de faire culture, un peu comme lorsque Thierry CSP cite un auteur, n'importe lequel, mettons Bourdieu. Un peu de Name Dropping à la Delerme, c'est terriblement bobo, mais Thierry le vaut bien, il est cultuviré culturé cultivé, non ?

Car s'il n'y avait pas le gros Chavi vénézuélien, qui et où porterait l'espoir de Thierry CSP ? Et comment le Comité de Sévice Public continuerait-il son œuvre salvatrice d'épuration séminale des colombins crassous qu'il nous pond péniblement dans des contorsions abdominales auxquelles une nouvelle constipation carabinée n'est pas étrangère ?

En effet, ne l'oublions pas, Chavez, le Thierry CSP, mon autre moi-même en version langée pas nettoyée, il l'aime terriblement ; c'est le vrai communisme appliqué qui ne va pas foirer parce que comprenez-vous, lui, c'est un type réglo. Pas comme les autres, là, qui ont construit le mur et ont tout méchamment fait foirer à l'Est. Ou ont posé des miradors et affamé au Nord.

Non.

Là, c'est du sérieux. En plus, notre Lider Rondissimo a le bon goût d'être dans un pays pété de pétrole. Y'en a partout ! Troisièmes réserves mondiales !

Le Vénézuéla de Chavez, l'énergie, ça le connaît !

C'est pour ça qu'ils épargnent. A fond les ballons (d'eau pas chaude) : rationnement d'électricité, des douches, plus de golf pour les salauds de petits bourgeois et plus d'investissement dans les infrastructures non plus pour faire bonne mesure, et hop, on prépare doucement l'ensemble de la population à passer en régime militaire.

Oooh.

C'est tout de même gênant, ce gros foirage communiste dans un pays qui regorge de pétrole, avec un climat assez favorable pour faire pousser tout et n'importe quoi, proche de voies maritimes, aériennes majeures, touristique et dynamique, bref, avec tout pour plaire et qui plaisait encore pas mal y'a 15 ans...

De loin, on dirait que tout ceci s'est déjà joué quelque part.

Mais où ?

lundi 9 novembre 2009

All the King's beeeeeeer


Thierry fait de la radio. Enfin ... "fait"... Et "radio" ... si on veut...


Les conversations de comptoir c'est bien, ca reste un plaisir coupable.ce qu'il faudrait c'est surtout, surtout ne pas les enregistrer...la ca devient pathetique.


Exactement. C'est comme peter au lit. Seul, c'est vraiment trop bon. Des qu'il y a un public c'est ignoble.


J'ai fait de la radio. J'avais 17 ans et j'etais lyceen, c'etait sur Radio FMR... place des Puits Clos a l'epoque! On avait plus de classe et l'emission ressemblait a quelque chose. Incroyable d'entendre des trentenaires aussi puerils,lobotomises ET MOUS DU BULBE!


t'as une voix d'huissier de justice megalomaniaque. Un conseil d'ami, restes en au blog vieux...


3 mn d'écoute ... Pitié, c'est quoi ces épaves?


Les idées de JMLP au pouvoir depuis 25 ans ? Constat d'echec pour la gôche, aveu du désintérêt général pour vos thèses totalitaires faisandées et moi? Et moi? Gnagna gngnggg..je baise une sarkozyste gngnegne...super les crevards!


CSP et ses compagnons de boisson contre les méchants capitalistes qui démontent les bancs publics : la révolution est en marche !




Finalement, CSP, ce sont ses groupies qui en parlent le mieux...

vendredi 6 novembre 2009

L'élégance du socialisme en vrac

Bon. Voilà que Thierry se la pète Gentleman Penseur. Il s'imagine qu'en mettant sa chemise dans son pantalon et du déo sous les bras, le voilà armé pour penser, penser, penser, tout nourri qu'il est d'une bonne bouillie marxiso-bourdieusiste qu'il recrache à intervalles irréguliers pour montrer qu'il a de la culture, le bougre. En vérité je vous le dis et ne crains pas de l'affirmer à voix haute et claire : CSP, il est plein de paradoxes bordéliques. Il se dit "pas pour le bordel" mais n'attend jamais rien tant que ce dernier et ses fumées noires pour exulter dans ses âpres pulsations de petit facho refoulé. Pour lui, le Socialisme Du XXIème Siécle, c'est le même que celui du XIXème, mais avec les lettres mélangées.

A partir de là, c'est l'ouverture des vannes à bêtises débitées en quantité industrielle : uniforme partout et pour tous, parce que, voyez-vous, le conservatisme, c'est bizarrement devenu fashion, et qu'on peut tout analyser en terme de lutte de classes et de statut social. C'est facile, c'est marxo-compatible et ça ne demande qu'un minimum d'effort cérébral.

Après l'analyse politique, le Thierry se lâche dans l'analyse vestimentaire. On sent qu'il a beaucoup (trop) lu Marie-Claire dans les toilettes des bars branchouilles qu'il fréquente dans l'espoir jusqu'à présent déçu de pouvoir pécher autre chose que du thon à moustache ; en toute cohérence communiste, il continue en tapant sur les jeunes branleurs de banlieue qui, même s'ils font pourtant partie de cette classe laborieuse qu'il prétend, lui, le bobo faussement décalé, adorer de toutes ses fibres, n'ont pas encore le bon goût de disposer d'une carte d'électeur ou de membre du "N"PA et sont donc quantité méprisable.

Ce qui est intéressant, c'est que notre Thierry fait toute son analyse sur le vêtement comme porteur d'individualité, pour tenter ensuite de la réfuter, tout en admettant qu'après tout, les zindividus (dont il ne fait pas partie, puisque pour rappel, il s'est déclaré officiellement Bulot Suprême du Rocher "N"PA à marée basse) feront de toute façon bien comme ils veulent.




Par exemple, partant de la constatation ébouriffante que 75% des gens portent un jean (Statistique Doigt Mouillé & Institut Thierry M. de Toulouse), il en déduit dans un magnifique sophisme à deux francs que tous ces gens qui portent la même chose sont tous pareil, tout en regrettant ardemment que les gens ne se définissent pas au-delà de leurs fringues, ce qui constitue une injonction paradoxale typique puisque, pour rappel, le zindividu n'existe pas dans la thèse trotsko-céhespienne. Au bilan, le zindividu n'existe pas, l'uniforme c'est super mais totalitaire mais super, et ...

"On peut porter uniforme et rester une personne à part entière, que diable !"

Bref. On nage en pleine incohérence, d'un bout à l'autre.

Du Thierry CSP comme on en fait 1 par jour.

mardi 3 novembre 2009

Thierry nous parle de son boucher

Thierry est donc reviendu avec toute la fougue que seul un mythomane peut déployer après s'être pris une branlée magistrale (dans tous les sens du terme). Requinqué par toute une série d'aventures aussi navrantes qu'inutiles pour l'amélioration générale de l'humanité, voilà notre animal de compagnie reparti dans ses élucubrations lamentables.

Dans un billet aussi long qu'ennuyeux, il nous narre donc son analyse puissante et fine de la prose de son boucher qui se commet dans un blogue. C'est ... très barbant. A l'instar de tous ses autres billets, celui-ci n'échappe pas au constat d'évidence : tout ce qui peut être drôle pour un lecteur occasionnel tombé par hasard (et par erreur, forcément) devient répétitif et totalement prévisible au bout d'une douzaine de textes. Autrement dit, avec un billet par jour en moyenne, le lecteur lambda ronfle sur CSP en dix à douze jours chrono.

Il semble qu'il faille l'écrire en toutes lettres pour que ce soit bien compris : Thierry écrit mal, en respectant beaucoup trop tous les canons bien comme il faut de l'écriture EdNat compatible. La forme convient d'ailleurs bien au fond, d'un conventionnel indécrottable, où, finalement, lancé sur des rails d'airains, pas une idée ne dépasse de l'autre, et où chaque alignement laborieux de mots piochés dans un vocabulaire un peu maigrichon ne fournit qu'une nouvelle répétition d'une antienne répétée inlassablement en espérant qu'elle soit vraie, et qu'on entend absolument partout ailleurs, sans la moindre trace d'originalité.

Nous baillons.

Il est à la longue assez insipide, et ses sujets sont d'une étroitesse monomaniaque qui frise la pathologie compulsive. En trois ou quatre points, on a fait le tour.

On pourrait tenter de comprendre comment il en est arrivé à se borner à quelques commentaires de commentaires (du Figaro, s'il vous plaît), ses histoires de zizi (oh, oui, des histoires de zizi, tous les 4 ou 5 billets en moyenne), quelques croustillantes bêtises sur son interprétation maladroite d'un communisme très mal digéré, et sa vision... alternative, disons, des théories politiques habituelles dont on comprend - par leur indigence - qu'elle ne pourront jamais lui ouvrir les portes de quelque institut politique ou rédaction de journal que ce soit. On peut ajouter ses poussées de petit général stratège des têtes de gondoles dans un Prisunic de banlieue (toulousaine, bien sûr) dont la constance à se solder par des échecs rigolos parvient à peine à mettre du piment dans une écriture autrement monotone ; ainsi, on aura fait le tour.

Pendant ce temps, ce Spoof aura réussi le pari d'attirer des lecteurs toujours plus nombreux qui, eux, aiment la déconne, les histoires de Butch et de femmes à moustache. Et comme il offre un terrain vaste et propice à la moquerie, nous allons donc continuer.



En revanche, inutile de dire qu'à présent, nous choisirons ses billets les plus rigolos, pour les porter au pinacle du ridicule qu'il a bien du mal à atteindre malgré des efforts olympiques répétés.

Thierry CSP promet donc d'être un sujet d'étude entomologique intéressant pour encore un bon moment. Bonne lecture à tous.

lundi 2 novembre 2009

Morceau de bavouse

- Bonjour CSP.

- Bonjour Thierry, arf.

- Dis donc mon con, tu vas nous dire où tu étais passé ces derniers jours ou on peut aller se faire ?

- Evidemment que je vais vous raconter quelque chose. En bon mythomane, je pourrais toujours inventer plein de trucs.

- Oui, mais ici, ce n'est pas ton autre blog. Ici, il faut le vrai, le solide, le vérifiable.

- Je pourrais toujours dire que j'ai testé pour vous la sarkozyste de 20 ans.

- Oui, tu pourrais. Mais personne ne te croiras. D'une part, parce que tu choppes pas des masses (et c'est toi-même qui le dis) et d'autre part parce qu'en plus de ça, avec ta remorque à twix en guise de ceinture abdo-minable de terroriste de la barre chocolatée, tu n'attires plus guère que les divorcées communistes de 50 balais...

- Oui bon c'est sûr... Je m'en doute déjà rien qu'en l'écrivant. Mais il faut que je respecte mon perso, celui de l'autre blog : normalement, c'est un James Bond du sexe. Ok, il n'a pas un rond, un job de merde, une rhétorique à pleurer, une forme pas olympique, des problèmes sexuels qui font passer Evrard pour un sympathique touche-à-tout, mais je dois continuer à me présenter comme le 007 de l'aventure du zizi créatif.

- Bon, alors, qu'est-ce qui s'est passé, en vrai, pendant ces quelques jours ?

- Un problème de ligne ADSL. C'est con.

-Oui, dit comme ça, c'est con. Mais je suis sûr que tu vas développer.

- Oui certes, parce qu'un truc pareil ma couille, j'ai pas fini de m'en cacher, mais j'aimerai que ça serve d'expérience aux quelques lecteurs habitués de ce blog. Alors voilà : comme on l'avait noté depuis un moment, je m'emmerdais ferme et comme j'avais une ligne ADSL, j'ai passé le temps à décharger du porno comme un gros bourrin. Et je suis tombé sur des générateurs de mot de passe pour un site ou deux en ligne ...

- Malheureuse créature...

- Et je te prie de croire que là, j'étais tombé sur un morceau de choix. J'ai donc passé quelques jours à tenter des trucs plus ou moins impossibles et de toute façon inracontables avec Butch. J'en ai choppé des ampoules et je crois que mon chibre est un peu abimée, à présent...

- Ah fichtre, tout de même...

- Oui, hein ?

- Ceci dit, ça explique bien mieux pourquoi tu fus à ce point occupé ces derniers jours, mais pas pourquoi tu nous parles de problèmes ADSL... Tenterais-tu de nous cacher quelque chose ? (Je veux dire, en plus de tes brûlures de zgeg)

- Nenni, mon ami, que non point ! En fait, comme je te l'ai dit, j'ai téléchargé tout ce que j'ai pu. J'ai littéralement fait chauffer mon routeur ADSL comme jamais auparavant. Comme je n'avais plus aucun pinpin à pousser because la crise et donc plus de job (eh oui, même le temporaire, j'ai du mal à faire tenir sur la distance), j'ai passé mes journées à reluquer de la fesse virtuelle.

- Ton cerveau est malade.

- Oui. Mais là n'est pas la question. Et donc, à force de télécharger, j'ai probablement fini par éveiller les soupçons de quelque brigade salace. C'est jeudi soir que la brigade en question a débarqué chez moi et m'a saisi le modem, l'ordinateur et tout le bazar. 3 Tera-octets de films dont certains étaient même hétéros... C'est dire...

- On tremble en imaginant aussi terrible tableau...

- Le plus splendide reste à venir : comme j'avais en pogne mon petit braquemart de combat, fièrement dressé bien qu'un peu tuméfié de mes récentes expériences, j'ai évidemment eu un réflexe malheureux.


- Je refuse de croire que pareille manifestation d'hétérovirilisme dominant crypto-fasciste ait pu donner le moindre résultat !

- Tu rigoles ? Figure de gymnastique clairement pas homologuée, pantalon sur les chevilles, j'ai fait un bond en arrière, je me suis emmêlé dans ma petite chaise à roulettes, et je suis tombé à la renverse, en tentant d'éviter les grosses pattes velues de la section d'assaut qui venait me choper dans le vif de l'action. Je me suis cogné sur le radiateur. Black-out.

- Sang du Christ.

- Quand Jason Statham pense à moi, c'est qu'il démoule un cake. Ok ?

- Non mais attends, un truc pareil, ça explique en effet l'absence d'écriture névrotique habituelle depuis mercredi, et surtout, que ça ait duré jusqu'à présent.

- Ben oui. Urgences, coma pendant deux jours et points de suture, observation. J'ai émergé samedi. Evidemment, il a fallu que des connaissances (du "N"PA) passent pour expliquer que non, non, ma diction et mes réactions étaient bien celles que j'avais avant. Les internes optaient pour des dommages cérébraux très graves, mais on a réussi à les convaincre que j'étais bien comme ça avant.

- Je commence à comprendre.

- Bref : rien que de très banal.

- Et maintenant ?

- Ben j'ai trouvé un cyber-café. Butch va s'en prendre une manchée quand je vais le retrouver. Et le regonfler aussi. Avec son petit trou, en 5 ou 6 jours, il doit être tout flappi, à présent.

- Eh bien bon courage... Biafine ?

- Ah, oui, merci, ça va me servir...

mardi 27 octobre 2009

Le bulot inutile

Plombé par mes sordides histoires de tuyauterie interne, décrédibilisé par un vilain Mélenchon pas du tout accomodant au point d'aller fricoter avec le PCF au lieu de suivre la stratégie que j'avais pourtant lourdement indiquée, entouré d'incapables incompétents et militant-e-s "N"PA dont la moitié sont plus ou moins ouvertement moustachues, confronté à l'installation d'une crise financière because chômedu qui dure dont personne ne peut plus croire qu'elle soit "derrière nous", flingué par des statistiques en berne même quand elles sont truquées, parvenant à braquer même certains de mes coreligionnaires quand j'éructe mon fachisme d'opérette, constatant avec une grandissante angoisse que ma base de lecteurs se livre à une véritable compétition de trolls sous l'œil ricanant d'un spoof déchaîné, mon autre moi-même que nous subissons tous n'est pas en grande forme. "Bof bof", lui dit l'air du temps et le prochain cassoulet en boîte de ce soir qui s'annonce musical et sent à plein nez le vote-sanction de mes intestins pour un retour aux repas normaux...

Mais Thierry a plus d'un tour dans son sac. Bon, enfin, non, pas vraiment. En fait, il n'en a que deux, mais des gros : les ultranéolibérôs vont nous faire la pô - la France est livrée au libéralisme débridé et il faut un homme un vrai avec des baloches comme des melons d'eau, du cuir, des clous et des chaînes pour nous amuser et cet homme providentiel ce sera moi Thierry CSP -, et quand ça marche pas, la grosse artillerie, celle qu'on sort pour les grandes occasions afin d'adresser un signal fort à la frange la plus moisie de ses lecteurs : le beuglement contre toutes les fachitudes. Traduire : quand ça va mal, sortir la litanie sur la droite fachoïde qui empêche les gentils gens de gauche de s'exprimer, qui en veut à nos femmes et nos enfants, et aussi un peu de cul parce que ça fait vendre, le cul.

Mais quoi de nouveau là dedans ?

Pas grand'chose, puisque l'aspect La Droite Est Facho et Le Pays Est Aux Mains Des Libéraux sont la tarte à la crème d'une rédaction en dilettante de tout gauchiste adolescent sur un blog de plus en plus barbant. Faire appel au grand soir sur l'air connu de la Résistance aux Chemises Brunes permet toujours de mettre les vrais problèmes sous le tapis - un exemple parmi d'autres : la terrifiante montée d'un stress mortifère quand on est seul, chez soi, et que Butch est tombé à court de rustines - pour jouer la carte du bon petit bloggueur engagé avec le combat aux tripes, prêt à défendre des vrais valeurs, et qui n'hésitera pas à monter en haut des miradors quand il faudra surveiller les vilains gens de droite.

Thierry est inquiet pour l'avenir ? Son boulot, quand il en a un, est à chier et les conditions dans lesquelles il vit se dégradent à vitesse grand V rapport à la moisissure dans la salle de bain qui galope sur le plafond ? La seule fille qu'il peut approcher s'habille comme un pute et prend 30€ la passe, et c'est déjà beaucoup quand on est au chômage ? Il a un crédit-revolver pour éponger une ardoise en béton au Balto et il se demande quand il va être en sur-endettement tout en sachant que c'est imminent ? Il regarde le JT (pas chez lui, la téloche est en panne, alors il va à la cellule du "N"PA pour ne pas trop se sentir seul) qui lui montre que ça va mal et il se demande quand les Iraniens vont faire péter la bombe ? Son monde est recroquevillé autour d'un militantisme de blaireau et de son aliénation de salarié exploité qui ne pense qu'à la révolution qui ne vient pas ? Il a voté PCF, un temps, et puis Olivier, et il se dit qu'il va devoir voter Méluche discrètement parce que le "N"PA, c'est vraiment pas ça et il ne sait plus où il habite dans Toulouse ?

Pas de problèmes !

Parce qu'au moins, il lui reste quelque chose à quoi se raccrocher.

Thierry, tu es un bulot, crénom !



Evidemment, être un bulot, c'est pas super-porteur dans le monde de brutes qui nous entoure. Alors Thierry fait des petites bulles de bulot, il mousse un peu quand on lui met du sel sur le pied. Pour baver, il bave. Le pied, c'est ce qu'il a de plus développé. Il écrit tout son blog avec. C'est dire. Alors quand ça parle d'identité nationale à droite ou à gauche, paf, voilà le petit gastéropode marin qui se lève comme un seul homme bulot et, à la force de son petit pied, écrire un billet torride sur le fascisme et l'embrouille supposée ou réelle d'un gouvernement qui tente de faire oublier ses lamentables procrastinations en lançant des débats à la con.

Evidemment, ensuite, il est toujours aussi pauvre et con, hein, mais en plus, il est tout sec d'avoir tant bavé.

Alors, il attend la marée, histoire de se ré-imbiber.

Et ça c'est important, de se ré-imbiber.

lundi 26 octobre 2009

Un très gros pipeau

C'est donc plié : le "N"PA ne pourra que mettre sur le dos du PCF la prochaine déculottée cuisante de la gauche de la gauche puisque le parti communiste canal histoire a décidé de ne pas se mouiller avec les trosko-rêveurs du parti bêtement anti-unitééééééééé. Comme en plus, Méluche, frais comme un gardon macéré au pastis, en rajoute une couche dans la joie frétillante, inutile de dire que Butch s'en est pris plein la poire quand Thierry a appris l'information :


"C’est une très bonne nouvelle. Le Front de Gauche continue, et sans le NPA, ce qui est encore mieux. Il reste le point d’appui unitaire dont dispose l’autre gauche et les citoyens qui veulent un vrai changement dans notre pays vers les solutions à gauche de la gauche à la crise. J’approuve la formule sibylline du texte communiste précisant que le but n’est pas d’opposer une gauche à l’autre dans la compétition qui va avoir lieu au premier tour, ce serait trop bête, on n'est pas réellement assez nombreux pour s'opposer entre nous, mais qu’il s’agit de faire "gigoter le trilili à gauche". Et c'est vrai que bien souvent, seul le trilili gigote encore, à gauche. Je ne l’aurais pas dit de cette façon, mais l’idée me va tout à fait. A présent les clowns pardon amis du NPA doivent eux-aussi faire l’effort qui est attendu d’eux, se pencher en avant et tousser un bon coup".


Et voilà comment, après avoir pondu à de multiples reprises (ici et ) de fines analyses politiques dont j'ai le secret pour dire, je me cite :


Mélenchon tente d'anticiper le sale coup en se rapprochant du NPA


... je me retrouve, l'anus douloureux, à expliquer pourquoi on doit continuer à me lire, alors que j'ai l'entregent d'un bulot, et à croire aux olibrius du parti dans lequel je milite au service d'ordre. D'un côté, on peut se rassurer en se disant qu'on a échappé au pire si j'avais été à la direction. De l'autre, on peut aussi le regretter, tant la mort lente et douloureuse du "Nouveau" Parti Anti-unité manque de sel. Le plus rigolo étant tout de même que j'ose dire, dans mon autre blog, des trucs comme "6.5%, c'est du mini-parti croupion à la ramasse" alors que le parti - dans lequel je viens pleurer mes après-midis de chômage longs comme des après-midis de pousseur de fauteuils roulants - n'arrive même pas à approcher ce score ?

Franchement, je ne frise plus le pathétique ! Je m'y vautre avec bonheur !

Moyennant quoi, je chouinouille, je pleurniche et je tempête sur les méchants qui font rien qu'à demander l'unitééééééé alors que grâce à la pureté idéologique du "N"PA ... ne rigolez pas, dans le fond, merde, j'essaie d'être un peu sérieux... que disais-je ah oui la pureté idéologique du "N"PA nous permettra de ...

Bon, Butch, ça suffit, tu sors, tes hurlements de rire empêchent de me concentrer !

vendredi 23 octobre 2009

Tiens, il s'ennuie...

Vous savez ce que c'est, les adipocytes ? Ben moi, j'ai découvert ça progressivement, à coup de Twix sauvages et déchaînés. Les adipocytes, c'est les cellules graisseuses qui font qu'on grossit, en fait. Le Twix n'y est pour rien. C'est les adipocytes, voyez-vous. En gros, l'idée serait qu'on mange, on fait de la muscu, on mange encore plus, on fait moins de muscu parce qu'on fatigue, on déprime parce qu'on n'a pas de job et un blog pourri dont tout le monde se moque, on mange encore encore plus, et voilà, on devient tout rond, tout flasque, tout mou, tout comme Winnie l'Ourson mais en plus con et plus agressif, et ce sont les adipocytes qui morflent et qui vont bien me pourrir la vie car je suis super-soucieux de mon tour de taille. Et elles vont donc gentiment rester là et se multiplier à l'envie tant que vous ferez la moule de canapé en regardant des séries pour adulescents.

Ou en étais-je ?



Ah, oui : les twix.

Et donc là, je me dis : ben j'ai qu'à faire un régime à bouffer que du poisson bouilli, du riz complet et des twix, parce que vu (mon absence de) salaire, j'ai pas trop les moyens de faire autre chose de ma vie, et hop, dehors les vilaines cellules graisseuses et je pourrai montrer mon torse velu et mes petites fesses gonflées à Port Leucate l'été prochain ! Hein, c'est bien ça que je me dis...

Mouais...

Pour le moment, j'ai eu beau m'affamer tant que je pouvais à tenter de me rapprocher de François Hollande, elles font comme Butch : elles restent et continuent sournoisement à taper dans le frigo sans faire la vaisselle en plus, merde ! Et comme j'ai super faim, je me jette sur le sucre et les trucs qui font grossir parce que j'ai rien compris à la diététique, et que mon insulino-dépendance chronique me passe au dessus de la tête, paf, je regrossis. Incompréhension, découragement, désespoir, vie en gris, teint cerné, je vote "N"PA.

Et en plus, comme un gros neuneu, je crois que le seul moyen de les niquer, c'est de faire du sport en m'énervant sur une chaise et en pignant sur mon blog. Alors qu'en virant tout ce putain de sucre et les graisses insaturées de mon alimentation, j'obtiendrais de bien meilleurs résultats mais non, je préfère la méthode bourrin.

Donc, je vais faire du sport, comme un malade. Oui, c'est cruel. On vit dans un monde dégueulasse où le chocolat c'est meilleur que les haricots verts. Mais bon, quand on sera sous le Socialisme, tout ça s'arrangera et les légumes verts, ils deviendornt bons. Oui. Deviendornt, c'est la nouvelle orthographe socialiste des mots qu'on ne relit pas sur un billet rapidement torché.

Pourquoi je vous dit ça avec une faute à dit ?

Oh pour rien. C'est juste que je n'ai aucune capacité de parler politique aujourd'jui, tout comme hijier, ou demjain, alors je vous balance tous les trucs qui me passent par la tête, à commencer par des crottes de nez parce que j'ai aussi un petit rhume actuellement et que ça me passe par la tête. L'appel d'air lié au vide de la boîte crânienne, sans doute. Voilà. Je sais. Ca n'a aucun intérêt. J'y travaille pourtant. Je mets des fautes, j'écris n'importe quoi, je poste des commentaires du Figaro, je ne fais plus de politique.

Putain je crois que mon blog me pourrit la vie. Depuis que je le tiens, je me sens moins ... plus ... disons que le petit Casino du coin a fait progresser son chiffre d'affaires dans le rayon Chips et Confiserie.

Je suis une moule de canapé.

Je m'ennuie.

Ferme.

jeudi 22 octobre 2009

La cage aux phobes

Ecrit à la force d'un poignet besogneux, avec l'apreté du peine-à-jouir revanchard crachant son venin dans une délectation humide, d'une rage si grosse de pignouferie qu'elle suinte la haine de soi par tous les pores et va jusqu'à commettre une analyse sociétale, c'est le blog de Didier Lestrade, fondateur de la branche française d'Act-Up, militant gay vindicatif et capotolâtre de combat. Accessoirement fondateur du magazine gay et lesbien Têtu, financé non par la branche LGBT du NPA, mais par Pierre Bergé et la Fondation Yves Saint-Laurent, mandarins de cette gauche caviar spécialisée dans les croisades bien-pensantes, par ailleurs sponsors bien connus d'autres associations aussi honnêtes que les Parrains de Sos-Racisme. Entendez : Didier Lestrade est un de ces pitres qui feint encore d'afficher que l'homosexualité est une valeur subversive, un mode de vie sulfureux propre à choquer le bourgeois, bref une Cause politique justifiant de se comporter en groupe d'oppression par un lobbying agressif. Qui peut encore prendre au sérieux une telle cuistrerie à l'heure du politiquement correct triomphant, quand l'homophobie n'est plus une opinion mais un délit? Alors que dans les faits, elle est devenue une norme définissant les canons de la mode bourgeoise et impose ses critère dans les microcosmes parisiens jusque dans la presse. Mais pour le Gay de Combat têtu, ni la reconnaissance, ni la bienveillance des médias, ni les bruyantes parades festivocrates de la communauté dans nos rues ne suffisent à assouvir le désir de vengeance à l'égard des hétéros.

Crier son identité sur les toits est certes devenu une activité gratifiante et lucrative. Comme si c'était encore un tabou, à l'heure où la mise en scène exhibitionniste de sa petite différence est le grand spectacle du moment, notamment à travers la télé réalité, le mot d'ordre d'une société de consommation, où chacun se voit sommé de briser les ultimes tabous, secouer les préjugés en trangressant toute valeur héritée. Ce n'est pas assez. Il faut encore un droit de regard sur la vie privée d'autrui, inspecter les comportements suspects de phobie et dénoncer les traîtres. Et partant, la folle en croisade se prend pour un apprenti Torquemada, veut laver le linge sale en public. Se sent investi d'une mission communautaire: dénoncer l'homosexualité latente ou avérée des célébrités, vivantes ou mortes qu'importe, l'important étant que ce soit contre leur gré. Cette pratique par laquelle on jette en pâture à la populace la sexualité d'une personnalité s'appelle le coming out. C'est le sort réservé à ceux qui voudraient vivre leur homosexualité dans la discrétion et ont le tort de ne pas avoir juré allégeance au syndicat officiel des invertoïdes. Or vous savez combien moi, CSP, le blogueur le plus moqué de la gauchosphère et sexuellement ouvert aux espaces d'échange multiple, j'aime la dénonciation. Et n'en doutons point, celle de l'homosexualité de Michael Jackson changera la fesse du monde capitaliste. Si si, tenez-vous bien, MJ était pédé! Voilà un billet avec un contenu politique et une analyse sociétale comme je les aime, c'est-à-dire au ras des pâquerettes.

Vous pouvez trouver son texte ici, sur mon autre blog. Je sais, c'est navrant de bêtise de lire un tel ramassis de clichés éculés. En même temps il est comique de constater à quel point ce billet en dit long sur mes petits penchants obsessionnels pour toutes sortes de pratiques plus ou moins perverses.

Aussi je propose aux lecteurs avertis du canal CSP de réinformation un coup de sonde bien senti de Nabe, qui permet de comprendre en quoi les militants d'Act-Up sont des apprentis fascistes en rose, mais surtout la raison pour laquelle j'avoue ma fascination pour leurs méthodes douteuses sur mon autre blog.

" Le préservatif, dans son utilisation idéologique, est symptomatique de la peur régnante de l'amour et particulièrement de l'amour hétérosexuel. Ça arrange l'homosexualité fondamentale de cette société perpétuellement culpabilisante et revendicatrice que les hommes baisent moins avec des femmes. Ça échappe à tous les pouvoirs depuis la nuit des temps que des sexes opposés s'harmonisent. En moralisant les minorités de la façon la plus démagogiquement ignoble depuis quinze ans (comme si les homos étaient mieux ou pire que les autres !), on a fait en sorte que l'ancienne normalité devienne l'anormalité suprême. Je trouve d'ailleurs que c'est une chance pour la subversion de pouvoir récupérer l'hétérosexualité qui s'endormait, il est vrai, sous les beauferies de la libération des sexes soixante-huitarde ; Enfin ! Baiser une femme et sans capote, va devenir un acte subversif ! Quand je vois le nombre de « filles à pédés », et des belles, qui, par complexe de donner leur beauté à des bourrins avec qui elles se font chier, préfèrent passer leurs soirées à siroter des milk-shakes avec des tantouzes « sympas » qui ne les draguent pas, je suis très pessimiste sur le pourcentage des magnifiques reines du sexe sans complexes qui seraient assez démasculinisées pour revenir à nous. La culture homo ne m'intéresse pas. J'ai le droit ? C'est pas sûr. Si je ne suis pas cuir, bananes et casquettes, yeux et moustaches de braise, je suis mis au ban de la société. Les choses en sont là : le paria est l'odieux hétéro qui ose ne pas se sentir concerné par le drame de la communauté gay, entre parenthèses plus florissante que jamais, admirée, enviée et institutionnalisée à coups de Gay Pride et d'Act-Uperies. Le trou de balle de la moralisation s'élargit. On va tous finir par tomber dedans. Quoique puisse dire un hétéro il sera toujours accusé d'homophobie, de refouler mal son inconscient de pédé caché, d'être un fasciste bien sûr ! Le voilà l'orgasme ! « Fasciste ! » Alors que jamais les mouvements homos militants n'ont été mieux organisés en factions purement fascistes dans leurs propagandes et leurs agressives intimidations et chantage à la mort, c'est la pauvre petite poignée d'hétéros culpabilisés qui est montrée du doigt ! "

On notera tout de même qu'une fois de plus, qui se ressemble s'assemble, fachos en rouge et fachos en rose se donnent la main dans un bel élan d'éructations communes, puisque CSP se trouve à présent linké par ses nouveaux amis de Têtu. Et je m'en vante, et comme j'ai raison. Avec un peu de chance, avec mes nombreux talents pour le gribouillage, on m'embauchera peut-être, je dis bien peut-être, au service d'ordre du journal, ce qui serait la consécration d'une grande carrière d'écrivain raté. En tout cas, vous en entendrez parler. C'est. Certain. La gloire, quoi, encore une grande victoire du bolchévisme nouveau.

mercredi 21 octobre 2009

Ah, le brave couillon !

"Assez , Thierry n'a rien dans le pantalon !"

"ce qui scandalise, c'est qu'on lui donne, en plus, de l'argent pour rester chez lui..."

"Ce serait moi , je commencerais par dissoudre tous ses twix dans un bain d'acide !"

"Ce qui anormal ce sont ses fautes d'orthographe digne d'un gamin en primaire"

"Désolé Mr CSP, mais il en reste encore"

"Pardon, mais je n'arrive pas à avoir de la pitié pour ce type là !"

"Ce type de militants sont des migrants intellectuels venus du fascisme, lâches de surcroit"

"Le 'N'PA a trois adhérents"

"Seulement Trois ? C'est une blague ?"

"Non non, c'est pas une blague"

"Trois c'est une goutte d'eau sauf quand ils attaquent la Kro ! Là, ils valent des centaines !"

"pourquoi polémiquer, le mot troskyste signifie communiste !"

"il faut commencer par éradiquer le fléau des collectivistes, suceurs de subventions et paralysants le corps national"

"nous lecteur du blog de thierry ! exigeons le retour à des billets du vrai CSP, avec du sang et des larmes, ses petits gémissements d'enfant gâté mêlés aux pleurnichements de loser abstinent par accident !"

"C'est rigolo ces communistes qui sont contre les expulsions sauf quand c'est la CGT qui la pratique !"

"3 militants ? Et où sont les autres ???"

"ce thierry nous gave avec ce type de billet alors que son blog va mal "

"de plus en plus de commentaires vont dans le bon sens"

"Ce petit agitateur adolescent jette de la poudre aux yeux et c'est tout ce qu'il est capable de faire pour faire croire à de fines analyses politiques"

"Thierry c'est un malin : quand il fait un billet sur ses petites tristesses et ses frustrations, c'est trois commentaires. Quand il fait son facho, c'est 30 commentaires, dont 25 mollement outrés et une réputation de pire en pire. Alors il fait dans la publication facile de commentaires de la droite. Fastoche : 50 commentaires aisés."

(Source...)

Ah...

Et dire qu'on trouve Thierry golo...

Mais c'est que j'en ai encore, moi, du boulot, avant d'arriver à son niveau.

mardi 20 octobre 2009

Ennui poli

Quand il faut raconter de grasses bêtises - y compris fascistes - et bramer comme cerf en rut en décrivant mes soirées bondage, je ne suis jamais en retard d'un amalgame nauséeux, ne passe jamais à côté de la moindre occasion de démagogie, et je me permets de singuliers raccourcis avec une Histoire que je maîtrise peu ou mal, ou en tout cas la tord dans suffisamment de sens pour lui faire dire ce que je veux.

En revanche, je ne vois aucun inconvénient à chanter les louanges de criminels de guerre dans les colonnes barbantes de mon blog du moment que ceux-ci ont été du "bon" côté de la politique, celle qui consiste à créer de la "démocratie populaire" à coup de pieds au derche et mandalles dans la gueule dans des pays qui vont se remplir ensuite de pauvres. Les pathétiques billets sur Morales ou Chavez sont à ce titre éclairant sur le deux poids-deux mesures de la "pensée" de mon double Thierry, délirante au sens psychiatrique du terme quand il parle du libéralisme (qui serait partout), et d'une complaisance chantillesque quand il se pâme devant d'authentiques bouchers. Chavez écrit l'histoire de son pays sur les plus belles pages dorées du Communisme Triomphant, où ça ferme de l'agence de presse à tour de bras, ça emprisonne de l'opposant politique dans le plus grand silence des médias, ça confisque de tous les côtés ? C'est l'application joyeuse des principes du Communisme Qui Rend Heureux, pardi !

C'est de l'amour, décidément. Et en amour, on sait bien qu'il faut parfois fermer les yeux sur les petits défauts de l'autre, n'est-ce pas ? En l'occurrence, les petites imperfections du sémillant militaire ont consisté dans quelques bagatelles comme la mise en coupe réglée de son propre pays, l'étouffement méthodique de toute contestation, le musèlement de l'opposition, et l'abandon progressif de toute idée de propriété privée. On voit déjà se profiler les goulags dans les prochaines années, que notre Chavi va certainement renommer avec un nom poétique.

Ensuite, la réponse de la gauche sera évidemment toute trouvée : ce n'était pas du communisme, voyez-vous. Quand ça foire comme ça, ça peut pas être du communisme. Quand ça marche, c'en est. Ca ne marche jamais, certes, ça foire à chaque fois, tout à fait, ça fait des morts par millions, évidemment, et c'est pour ça que ça n'est pas du Communisme Qui Rend Heureux. Voyons. C'est pourtant simple, non ?

Bof, de toute façon, on pourra toujours compter sur un billet ennuyeux en plus de la part de Thierry pour ne jamais, au grand jamais, se permettre d'aussi pénibles remarques.

Thierry fait de la muscu



Sinon, il lui arrive aussi de faire de la rahah
ah
ah
ah
ah
ahdio
pardon excusez moi c'est nerveux.

lundi 19 octobre 2009

The Thierry Code

Nul me lisant ne peux ignorer les gloussements étouffés qui s'emparent du lecteur moyen quand je tente une analyse politique. Il rit, mais il rit, Dieu ! que je suis méprisable et ridicule. Autant mon lecteur peut se sentir compatissant et plein d'un sincère désir d'aide envers ceux qu'on nomme souvent abusivement handicapés mentaux - qui sont pour l'essentiel les personnes que je pousse le week-end quand j'ai un job et qui méritent surtout qu'on tente de leur apporter un soutien au quotidien -, autant le crétin bolchevique que je mime péniblement dans chaque billet en réclamant plus de sang sur les murs et plus de petits coups de quéquette dans de moites orifices n'arrive plus à se faire prendre en pitié. Et bien évidemment, ce que je préfère entre tout, c'est inonder d'amères larmes mon pauvre clavier innocent pour gémir l'à quel point il est cruel et douloureux de vivre ici, dans cette France libéralisée à mort. Ça, c'est réellement très très drôle.

Mais ça va plus loin.

Si on en restait là, on trouverait seulement pathétique mes gémissements de minet en manque cruel de reconnaissance, d'affection et d'une bonne grosse dose de sexe pour calmer des hormones frénétiques.
En réalité, je peux faire beaucoup plus fort.

Cf. mon article sur Glen Beck, un type rigoureusement inconnu de mes lecteurs mais avec lequel je vais les assommer sans prévenir en leur sortant les balivernes habituelles : travaillant sur Fox, il est obligatoirement un ultra-néo-libéral qui fait faire des triples saltos arrière à Milton Friedman du fond de sa tombe (parce moi, Thierry, j'ai tout bien compris au libéralisme et je connais bien la différence entre Milton et Friedrich, je sais de quoi je parle alors je peux écrire aussi sur Beck en le qualifiant d'ultralibéral). Crédibilité.

Parce que l'ultralibéralisme, il est comme ça :
Partout.
Et y compris dans les endroits les plus déconcertants, c'est dire l'atroce fourberie de la sinistre chose :

Oui. A la SNCF, à France Télécom, à la présidence, dans les médias, il y a des gros morceaux de libéralisme.
Thierry CSP l'a vu. Thierry CSP sait. Et Thierry CSP est parti en croisade pour convaincre le monde que l'hydre n'en finit pas de renaître.

Ok. Là, évidemment, on ne s'interroge même plus sur mon degré de santé mentale : on a compris que non, ce n'est pas un sketch inédit des Monty Pythons, ce type très agité est très sérieux, et il VOIT des symboles du libéralisme partout. Y compris chez Marianne, et si il y en a jusque là, que penser du reste du monde ?

Et le mieux, c'est que ce n'est pas là un type isolé passant son temps de chômeur à hurler sa haine du monde méchant qui l'entoure sur un blog répétitif devant des internautes mi-hilares mi-épouvantés : il y en a tout un parti d'ampleur nationale, avec des membres payés pour dire ça. Que le grand capital vous spolie, que la révolution est au bout du chemin ou du rouleau, au choix, et que l'insurrection ferait bien de venir parce qu'actuellement, Thierry se fait un peu chier dans son petit appartement toulousain mal isolé.

Et vient une autre question, du coup : est-ce que tous les militants "N"PA sont aussi cinglés que lui ? Est-ce qu'en France, sur-puissance collectiviste par excellence, il existe un nombre non-négligeable de personnes qui pensent qu'il a raison ?

A vrai dire, leur nombre fluctue sans cesse. Notamment au "N"PA dont les adhésions sont en chute libre. Mais il y aura toujours, dans cette France qui adore les élans prépubères d'ados boutonneux toujours en lutte contre une société qui a de moins en moins de temps à passer sur leurs cas psychiatriques, une petite tendresse coupable pour les abrutis fascisants.

C'est comme ça. Il faut s'y faire.

dimanche 18 octobre 2009

C'est comme ça que ça merdouille


Sur mon autre blöeurgue, je me suis fait un petit trip "Et Si Ce Que Je Racontais Etait Entendu Par Plus de 10 Personnes, Juste Une Fois ?".

Grâce à la maîtrise extraordinaire de tous les techniciens qui sont autour de moi et de moi-même et de tous ceux qui m'entourent et des gens qui viennent et de tous ceux là ils sont très nombreux merci merci, j'ai donc mis à disposition un enregistrement d'une émission de radio confidentielle dont la qualité audio donne une excellente idée de nos talents : larsen, écrêtement sauvage, compression mal réglée, dynamique de merde, une véritable exploration de tout ce qu'il ne faut pas faire en matière acoustique, de toutes les règles à violer sauvagement quand on est une brute du cri sans thème, et qui assure une audition pénible voire insupportable à l'auditeur moyen.

Et pour le fond, je me suis contenté d'un resucé insipide d'un précédent billet ou j'explique, de ma petite voix nasillarde, comment je gère les multiples rebuffade que la gent féminine m'inflige d'autant plus souvent que mon budget gaudriole s'étiole de CDD en RMI et de RMI en RSA...

Alors, probablement encore dopé des rires mécaniques d'un auditoire rikiki et de toute façon tout acquis à mes pathétiques pitreries, je me suis lancé dans une longue tirade sur le mode "Un Jour Je Serai Célèbre".

Cela fait pouffer. Je sais.

Mais je me suis résolu, j'ai compris et j'ai accepté : je n'ai pas fini de vous faire rire.

samedi 17 octobre 2009

Au lieu de sauver le NPA, si on s'en débarrassait ?

Et là, je n'ai aucune idée brillante de texte pour ce billet. Sinon que Môâ, déjà éducateur spécialisé pour handicapés-apprenti puériculteur, m'occuperai d'autres handicapés, mentaux ceux-là, les enfants des militants "N"PA. Eh oui, c'est bientôt la Fête du "N"PA trenteuh-et-ungueuh, la Hauteuh-Garonneuh, près de Toulouseuh. Y sera présente Myriam Martin, que, toloser que je suis, je n'ai pas réussi à me taper...

Mieux que Port-Leucate

Rectal

Ils sont alcooliques, ils sont losers, ils sont poujadistes, ils sont racistes et tous de gauche. Ils touchent des subventions mirobolantes et roulent en VélôToulouse, et à la première manifestation ils saccagent des équipements publics sans jamais être poursuivis, comme leurs collègues de Poitiers. Ils sont défendus par le "N"PA qui est sans doute ce qui ressemble le plus en France à une organisation non-démocratique exerçant une domination sans partage sur leur monde et dont la corruption ferait pleurer d'envie un narcotraficant colombien. Ce sont tous des gros cons arriérés qui accueillent les flics au cocktail Molotov et le dernier bastion du gauchisme le plus rétrograde.

Les trotskystes.

Ou en tout cas, c'est l'image qu'ils donnent trop souvent d'eux. Des bouseux. Des crétins. Qui vivent dans des coins ignorés de la civilisation, à entendre certaines personnes qui en parlent on est limite dans la pampa, rue Henri-Farman...

À l'occasion des manifestations du moment, il est plus que temps d'essayer de brosser ce portrait catastrophique. En me basant sur mon expérience directe : ce milieu, j'en viens. Mon père, aujourd'hui retraité, était un sans-culotte comme tous mes aïeux depuis le XVIIIe siècle, on a retrouvé des papiers jaunis bouffés par les souris l'attestant. Imaginez vous ce que représente le fait d'être le portrait craché de son propre père, et le père de celui-ci, et ainsi de suite... comment ne pas comprendre l'attachement qu'on peut éprouver pour cette condition qui n'est plus seulement une déchéance, mais bel et bien un atavisme investi d'autant d'affects ? Le sans-culotte est déféqueur, oui, en effet. Mais c'est parce que l'endroit où il chie est un lien avec son passé, le moyen d'assurer son présent, et ce qu'il transmettra pour l'avenir. Et je sais, même si il n'en a jamais parlé - le sans-culotte est constipé et n'exprime pas son ressenti, c'est le moins qu'on puisse dire...-que quitter la rue Henri-Farman il y a une dizaine d'années a été une déchirure terrible pour mon père...

Mais heureusement qu'il l'a quittée, finalement. Heureusement qu'il s'est résolu à s'en éloigner : il aurait peut-être fini par se suicider à force d'y voir son fils décadent, comme tant de gens autour de lui. Tant de sans-culotte épuisés et criblés dans le rectum, qui ne voient jamais la couleur de ces fameuses journées révolutionnaires et survivent comme ils peuvent dans l'isolement et l'exhortation à un nihilisme qui fait baisser leur employabilité et partant leurs revenus...

Parce que c'est ça, la vie d'un sans-culotte aujourd'hui : pas les "grands", les germanopratins par exemple, qui eux touchent l'essentiel de l'argent de la spoliation fiscale. C'est faire une révolution difficile et harassante, du petit matin au début de la nuit, parfois tout seul, une révolution dangereuse également, avec des manifs énormes qui peuvent écraser le distrait ou happer un membre du malchanceux, en utilisant de plus en plus de produits alcoolisés, binouze, pinard, qu'on stocke où on peut et déclenchent parfois de spectaculaires beuveries...

C'est ne pas avoir les moyens de s'acheter les nouvelles boutanches, très chères, dont ils ont pourtant besoin pour picoler, et alors on va à la banque postale voir des messieurs en cravate pour s'y endetter lourdement, en espérant que les prix du ricard n'augmenteront pas cette année pour pouvoir rembourser, sinon les encravatés vont menacer de saisir l'appart' rue Henri-Farman...

C'est se tuer à la picole, parfois littéralement, en tentant de suivre des directives d'organismes lointains qui veulent plus, sans cesse plus, plus de militantisme, plus de tracts de ceci, plus d'affiches de cela, en y étant encouragés par un "N"PA qui favorise toujours les gros sans-culotte en faisant croire qu'elle défend aussi les petits, et les pousse à s'endetter encore et à accepter les contraintes de l'activisme le plus délirant. Et qui sait aussi que l'électorat trotskyste pèse pas lourd et les gens de la ville le savent.

Comme ils me font rire, ceux qui méprisent les sans-culotte du haut de leur culture. Ceux qui les insultent en bouffant les subventions obtenues par leur chantage social qui atterrit dans leur compte en banque. Comme je voudrais les voir en train de mener de front des activités qui requièrent une somme de connaissances de polytechniciens : barricades, lancer de pavés et de cocktails Molotov, tractage, affichage, cassage d'abribus, feu de poubelles...les mégaphones tombent en panne ? On les répare soi-même, sinon ça coûte trop cher. Pas assez de 51 ? Il faut installer un alambic et calculer le distillage...

Et le vin ? Celui que vous buvez ? Vous imaginez-vous la somme proprement stupéfiante d'énergie qu'il a fallu pour qu'on se les envoie derrière le maillot ? Et je sais de quoi je parle, j'ai participé à toutes les étapes du processus : déboucher, verser dans le godet, avaler, roter et verser à nouveau, puis reboire encore, organiser la bassine de vomi - la galette, quoi -, la mettre dans les chiottes qui vont aux égouts, déverser des tonnes de vomi dans une toute petite chiotte sans fin qui va broyer la merde et séparer bulles et grumeaux, déverser ça dans la rivière et le stocker dans des stations d'épuration, laisser reposer pour la décantation, diviser les eaux usées en deux parties, celle qui partira dans le robinet - l'eau que vous buvez est généralement le "mélange" d'une multitude d'eaux usées, si ça se trouve, vous avez déjà bu mon vomi...-, et une autre qui servira à faire du compost...Attendez, c'est pas fini ! Il faut encore nettoyer la bassine et les chiottes, et tous les lavabos qui ont servi à gerber dedans, aller voir comment les tuyaux se portent, nettoyer et récurer ce qui doit l'être, et dans le même temps batailler avec le proprio qui veut toujours nous expulser, et faire le droit opposable au logement par rapport à ça en espérant s'en sortir cette année...et franchement, j'en oublie. C'est titanesque comme boulot. C'est exténuant. Essayez d'y penser, rien qu'un peu, à la prochaine bouteille que vous ouvrirez...

Et il n y a rien d'étonnant que parfois certains craquent. Les deux années écoulées, 5 personnes avec qui j'étais au collège se sont suicidées. 5. Ils avaient choisi de reprendre le militantisme familial, et la Révolution sociale, la Dictature du Prolétariat, le Grand Soir qui jamais ne vient, la fatigue, l'angoisse et la solitude ont eu leur peau...

Et qui parle d'eux ? Un type qui se pend dans sa section ou qui se répand la cervelle sur les murs avec son fusil de chasse, tout seul dans sa cellule du "N"PA, personne n'en entend parler. C'est simple, je ne sais même pas si il y a des statistiques là-dessus.

Il y a eu un 25ème suicidé à France Télécom, et il s'en trouvera évidement qui tenteront, les odieuses personnes dotées d'un tant soit peu d'esprit critique, de mesurer cette horreur en démontrant que les chiffres ne sont pas représentatifs.

Les fafounets sont condamnés quand les gauchos font parfois bien pire sans être inquiétés.

Il s'en trouvera aussi qui voudront soulever les uns et les autres.

Et il est là aussi, le vrai drame politique actuel : des gens qui ont tellement de haine, en s'imaginant que les autres sont mieux lotis, quand la réalité c'est que le monde du travail souffre, et pour les mêmes raisons socialistes. Le militant "N"PA, le vieux sans-culotte, l'éducateur spécialisé, partagent cette même haine de la liberté...

jeudi 15 octobre 2009

Môman


Ouh la la mais maman qu'est ce que j'ai baillé! Fouyouyou que je suis pris d'ennui ! Non mais alors là, vraiment, devant ce spécimen de tentative d'humour complètement ratée, moi, en tant que gauchiste le plus moqué de la gochosphère, je suis pris de sueurs froides à l'idée qu'un lecteur ait pu considérer sérieusement cette tentative comme l'expression du maximum d'humour que je suis capable de rassembler dans ce billet. Ouh qu'il est bête. Ouh qu'il fait pitié. Brr, lisez moi ça, si ça se trouve, après, j'ai émis un petit gloussement de satisfaction devant l'étendu du désastre !

Et la niaiserie ! La niaiserie des commentaires qui déboulent direct après un billet de cette ampleur - et qui fait peur -, pourquoi Thierry n'arrête-t-il pas tout ? (encore qu'avec un tel égo, tel une petite locomotive chauffée au rouge soviétique par un cheminot stakhanoviste de la chaudière, il ne pourra pas s'arrêter comme ça, il lui faudra des mois, des années pour comprendre).

Quand en finira-t-on avec ce bulot braillard qui assomme le lecteur moyen en se réclamant ouvertement des ligues les plus sombres de notre histoire ? (j'aime beaucoup le moment de gêne palpable dans certains commentaires de ses billets quand il demande ouvertement de pendre les traders. Très frais).

Ah. Thierry. Le moins-en-moins jeune d'extrême-gauche. Gauche comme dans "pas adroit". Beauf comme on aime à le moquer, trotskiste avec passion, et avec probablement pas mal de frustration sexuelle dedans. Rigolo aux joues rondes d'un régime trop axé "barres chocolatées", dont l'existence de loser est passée dans le ronron soporifique d'un emmerdement cadavérique, de chômage en branlettes précipitées et de pousse-pinpins en séances de muscu à pousser des monacos dans un gosier de plus en plus rauque d'avoir braillé dans des soirées disco, seul, dans son petit appartement toulousain, il s'ennuie à attendre un grand soir qui ne vient pas.

Ca fout les jetons, non ?

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