lundi 19 octobre 2009

The Thierry Code

Nul me lisant ne peux ignorer les gloussements étouffés qui s'emparent du lecteur moyen quand je tente une analyse politique. Il rit, mais il rit, Dieu ! que je suis méprisable et ridicule. Autant mon lecteur peut se sentir compatissant et plein d'un sincère désir d'aide envers ceux qu'on nomme souvent abusivement handicapés mentaux - qui sont pour l'essentiel les personnes que je pousse le week-end quand j'ai un job et qui méritent surtout qu'on tente de leur apporter un soutien au quotidien -, autant le crétin bolchevique que je mime péniblement dans chaque billet en réclamant plus de sang sur les murs et plus de petits coups de quéquette dans de moites orifices n'arrive plus à se faire prendre en pitié. Et bien évidemment, ce que je préfère entre tout, c'est inonder d'amères larmes mon pauvre clavier innocent pour gémir l'à quel point il est cruel et douloureux de vivre ici, dans cette France libéralisée à mort. Ça, c'est réellement très très drôle.

Mais ça va plus loin.

Si on en restait là, on trouverait seulement pathétique mes gémissements de minet en manque cruel de reconnaissance, d'affection et d'une bonne grosse dose de sexe pour calmer des hormones frénétiques.
En réalité, je peux faire beaucoup plus fort.

Cf. mon article sur Glen Beck, un type rigoureusement inconnu de mes lecteurs mais avec lequel je vais les assommer sans prévenir en leur sortant les balivernes habituelles : travaillant sur Fox, il est obligatoirement un ultra-néo-libéral qui fait faire des triples saltos arrière à Milton Friedman du fond de sa tombe (parce moi, Thierry, j'ai tout bien compris au libéralisme et je connais bien la différence entre Milton et Friedrich, je sais de quoi je parle alors je peux écrire aussi sur Beck en le qualifiant d'ultralibéral). Crédibilité.

Parce que l'ultralibéralisme, il est comme ça :
Partout.
Et y compris dans les endroits les plus déconcertants, c'est dire l'atroce fourberie de la sinistre chose :

Oui. A la SNCF, à France Télécom, à la présidence, dans les médias, il y a des gros morceaux de libéralisme.
Thierry CSP l'a vu. Thierry CSP sait. Et Thierry CSP est parti en croisade pour convaincre le monde que l'hydre n'en finit pas de renaître.

Ok. Là, évidemment, on ne s'interroge même plus sur mon degré de santé mentale : on a compris que non, ce n'est pas un sketch inédit des Monty Pythons, ce type très agité est très sérieux, et il VOIT des symboles du libéralisme partout. Y compris chez Marianne, et si il y en a jusque là, que penser du reste du monde ?

Et le mieux, c'est que ce n'est pas là un type isolé passant son temps de chômeur à hurler sa haine du monde méchant qui l'entoure sur un blog répétitif devant des internautes mi-hilares mi-épouvantés : il y en a tout un parti d'ampleur nationale, avec des membres payés pour dire ça. Que le grand capital vous spolie, que la révolution est au bout du chemin ou du rouleau, au choix, et que l'insurrection ferait bien de venir parce qu'actuellement, Thierry se fait un peu chier dans son petit appartement toulousain mal isolé.

Et vient une autre question, du coup : est-ce que tous les militants "N"PA sont aussi cinglés que lui ? Est-ce qu'en France, sur-puissance collectiviste par excellence, il existe un nombre non-négligeable de personnes qui pensent qu'il a raison ?

A vrai dire, leur nombre fluctue sans cesse. Notamment au "N"PA dont les adhésions sont en chute libre. Mais il y aura toujours, dans cette France qui adore les élans prépubères d'ados boutonneux toujours en lutte contre une société qui a de moins en moins de temps à passer sur leurs cas psychiatriques, une petite tendresse coupable pour les abrutis fascisants.

C'est comme ça. Il faut s'y faire.

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