lundi 5 octobre 2009

Plouf

Je puis à présent l'avouer : je commençais à éprouver une sorte d'inquiétude.
Pour vous dire même sincèrement les choses, certains soirs, je soupçonne un certain rongeur de me tarauder. Butch se venge ? Ce fourbe renégat vendu aux veules gauchistes de Mélenchon tenterait-il d'apaiser sa colère d'avoir perdu son précédent hamster dans des circonstances troubles ?

Quelque chose ne tourne pas rond dans ce monde. Quelque chose n'est pas à sa place. Quelque chose manque, n'est pas là, il y a comme une béance dans mon crâne qui décale tous mes paramètres.

Thierry, sur CSP - mon autre blog de merde - ne consacrait plus une ligne ni à son parti, ni à son zizi depuis plusieurs jours.

Je guettais sur Google Blogger, d'abord curieux, puis intrigué, puis quelque peu inquiet et ainsi graduellement jusqu'au début d'affolement, (il m'en faut peu, je suis émotif) et ne pouvais que constater avec une grandissante angoisse que le blog de Thierry - qui est quand même un sacré torchon - ne pipait plus un mot, plus une virgulette sur ses pathétiques performances de zboube et les amusantes gaudrioles de Besancenot. Je ne comprenais pas. Il y a encore quelques petits billets, c'était articles ridicules sur billets grotesques, pitoyables humeurs de chefaillon nazi sur jet de morve de gros bras de la sécurité d'une manif de syndiqués-kékés, et soudain, le vide. Le rien. Le grand Nul, Parti Ailleurs...

Il est de certains tourments qui ainsi vous rongent secrètement. Et non, Butch, je ne parle pas d'une sale tourista suite à l'ingestion d'un n-ième plat mal décongelé acheté en soldes à Lidl... Je parle de ceux, par trop intimes, que vous n'osez partager de peur de trop dévoiler, de trop s'exposer, de peur, pourquoi ne pas l'avouer ? d'être blessé à nouveau...

CSP - mais comment peut-on lire cette bouse, franchement ? - ne publiait plus rien sur son petit zgeg frippé et pas le moindre beuglement sur le "N"PA ...

Je regardais un ciel vide en y cherchant des réponses qui ne vinrent point... Qu'avions-nous fait ? Qu'avions-nous dit ? Quelle funeste erreur avions-nous commise, quel égarement fut donc le nôtre ? J'errais, seul et désemparé, l'esprit obscurci de milles questions et d'autant de déchirements...

Putain. Butch vient d'éclater de rire en lisant déchirement.

Je crains qu'il se fasse encore des idées.

Quel gronobsédé, ce Butch.


Bref.

Jusqu'à aujourd'hui.

Ah ! Quel soulagement ! Quelle eau fraîche sur mon âme, quelle source de joie et de félicité ce fut de voir qu'enfin non seulement ce blogaillon - de merde - enfin s'intéressait encore à son petit Titi et revenait aux sources de son blog aux deux sujets multiplement déclinés ! Mais quel ne fut pas le comble de mon enchantement quand par les Dieux ! ce n'est point seulement une ligne ou deux qui tente - piteusement et on va voir à quel point - de nous parler d'Olivier et de sa clique, mais un article entier !!!

Je manquais de m'évanouir, tant l'heureuse nouvelle me transporta.

Tout un billet sur le "N"PA. Oui. Un de ces petits billets avec force retour à la ligne et paragraphes indigents à la ponctuation fantaisiste, aux multiples fautes d'orthographe et à la grammaire bancale, tout entier consacré à notre Joufflu Gourou. Joie ! Joie ! Pleurs de joie ! Et pas que ! En fermant les paupières vigoureusement, ça me tend la peau du rectum et comme récemment, c'est Butch qui a fait l'homme, j'ai un peu de mal dans le fondement alors ça tire et ... Et heu...

Heu... voyez plutôt :

"Bon, sérieusement, tu vas te décider à débarrasser le plancher, oui, vieille morue ?"

Ca le fait, non ? Du grand Thierry, fin, racé, ciselé dans la prose la plus habilement choisie et dans ce vocabulaire truculent que le Français offre aux gens de lettres (les trois, le c, le o et le n).

Bon.

Et c'est tout ?

Oui.

Enfin...

Pas tout à fait.

Puisque dès un autre passage, Thierry nous entretient... de vélo. Oui. Un vélo, quoi. Un B'Twix. Marron avec un peu de chocolat sur le guidon. Qui permet, accrochez vous bien, de faire venir :

"des réflexes proprement crypto-fascistes. Surtout quand on me grille la priorité, où là je bascule dans un urgent désir de totalitarisme"


Bref.

Vous l'avez compris, ce billet est comment dire...

Rédigé par le blogueur le plus moqué de la bobosphère.

Et je ne sais pas vous, mais moi, j'en suis rasséréné.

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