mardi 22 septembre 2009

Caisses pourries...



Ces images sont absolument représentatives. J'ai, comme Dédé, une voiture pourrie mais "multirôles" qui peut me poser dans n'importe quelle banlieue interlope de Toulouse, par exemple, et qui est capable de biberonner quasiment n'importe quoi comme fuel, y compris de l'huile de palme, ce qui laisse une petite odeur de friture à mon passage. Ca en fait évidemment un outil stratégique d'une importance déterminante pour mes soirées de prédation sexuelle où j'écume la ville à la recherche d'une radasse femelle capable d'accepter mes libidineuses pulsions ; avec une voiture, même pourrie, je peux me déployer dans des zones sans infrastructures spécifiques comme par exemple ces femmes de prolos que j'adore bombarder depuis une dizaine d'années. La pauvrette en dessous aura la consolation d'avoir été pilonnée par un fleuron de la bourdieuserie moderne. Ca compte. Non ?

... Voiture pourrie, certes, mais qui a évidemment coûté bonbon, et même gros bonbon, puisque la fiche JackyTouch nous apprend que l'ensemble du véhicule représente un investissement de 4 SMIC, ce qui, pour mon budget général, est un véritable stress de tous les instants mais un spoiler bien fichu, ça le vaut bien et autant dire que je vais frimer avec ça en le faisant rouler sur le parking de Carrouf, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Ces images sont donc fascinantes à deux titres :

Comment ne pas être abasourdis, sincèrement, par le déploiement de génie humain qui permet de penser et de construire d'aussi stupéfiantes machines ? N'y a t-il pas quelque chose de proprement extraordinaire de voir à l'œuvre ce dont l'Homme, à la base chétive créature (mais qui fait des pompes et mange des twix) totalement inadaptée à la vie ailleurs que dans un environnement le plus sécurisé possible (comme un boulot de fonctionnaire ou assimilé, mettons), et qui n'a pas vraiment eu la chance d'avoir un développement de ses facultés cognitives hors de comparaison avec - mettons - les huîtres, n'y a t-il donc pas quelque chose de réellement fascinant de voir ce qu'il est capable d'imaginer et de créer ? Et sans aller jusqu'à des Formule 1 dernier cri, mais pensez à un autre objet d'apparence plus banale puisque plus usuel : une 205. Une simple caisse à savon avec un moteur, au départ... Quand on y pense, il a fallu déployer des trésors d'ingéniosité et de connaissances dans de nombreux domaines, simplement pour arriver au résultat que vous pouvez voir dans le lien... Donc oui, cette capacité démiurgique de l'être humain est éminemment fascinante. J'aime cet humain. Je m'aime. Smouick.

Ce qui est également fascinant, mais de toute autre façon, dans ce tuning, c'est son prix. Un véhicule à 250 euros maxi vu son âge et que j'ai massivement relooké pour plus de 4000 boules ! C'est que ça en fait, des brouzoufs...Et rien que pour un tuning, hein, un seul modèle ! On ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'un type normal pourrait faire avec 4000 euros orienté de différente façon...

La conclusion est comme toujours très simple :

De l'argent pour acheter de vrais ouvrages, pour s'acheter une culture et un embryon d'intelligence, il n'y en a jamais.

De l'argent pour construire des merdes qui mettront le parking de Carrefour de Toulouse-Hers à feu et à sang, il y en a toujours.

Qu'on ne vienne donc pas me dire que j'ai vraiment besoin d'argent, que je manque de moyens, que les choses sont plus complexes, que la rigueur et la crise, et non, qu'on ne vienne pas me vendre ces piteuses salades.

Mes caisses ne sont jamais, jamais vides, pour certaines choses.

Il n'y a donc aucune raison viable que cet argent ne puisse être employé différemment. Il faut simplement de la volonté.

Je vais manger un petit twix, tiens.

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