Le scandale CSP
Depuis que je me sens épié et que je me suis fait spoofé par tous les orifices, je me commets dans le petit billet de tapette, le commentaire d'actualité de lopette sans vertèbres.
Ainsi, sur mon autre blog, je pars dans une longue analyse des scandales de droite (petite poutre dans l'oeil du voisin) oubliant pour la bonne cause les scandales de la gauche (petite poutre dans le mien). Eh oui, le NPA, le Front de Gôche, le PC, ce sont des communistes avec différents parfums, mais qui a oublié les pratiques proprement mafieuses de la nomenklatura gauchiste ? Il n'y a donc aucune raison que ces partis ne perpétuent pas les saines traditions de corruption et de clientélisme de leurs prédécesseurs, et on pourrait même dire que ça n'est guère étonnant.
Ces gens sont de gauche, c'est à dire fourbes jusqu'au bout des ongles (qu'ils ont sales) et drapés dans un discours de pleureuses droidlhommistes et jouant sur la lutte des "classes" pour ne pas utiliser le mot "race", en étant de parfaits combinards hypocrites et cupides en coulisses. Rien de bien nouveau, donc, et à la limite, je suis quelque peu surpris qu'on continue de s'indigner, voire carrément de s'étonner qu'il en soit ainsi...
Qu'attendiez vous donc de ces gens ?
Pensiez vous sincèrement qu'une fois au pouvoir, il ne se serviraient pas grassement, eux et leurs cliques et autres cercles d'intérêts ?
Mieux : pensiez vous que cette frange de la population, issue pour l'essentiel des syndicats, des écoles tenues par les hussards noirs de la République, dans lesquels on leur répète depuis toujours que le Kapital, c'est mal, le patron a le nez crochu et qu'il vole ses employés, et que partant ils doivent faire la révolution parce qu'ils sont appelés à les dominer après un grand soir et des lendemains qui chantent, pensiez-vous vraiment que pareilles gens en ont quelque chose à foutre du bien commun ?
Alors oui, c'est choquant. En effet.
Mais de là à s'étonner...
Mais le pire, toutefois, sera de constater que la dénonciation -parfaitement légitime bien évidemment - de ce climat de scandale gauchiste n'infléchira en rien, non plus que ne les fera diminuer, toutes ces malversations. Ce n'est pas que ça ne serve à rien ; c'est juste qu'il est douteux que ça change les choses...
Pour la bonne et simple raison que la majorité des gens s'en foutent.
Et pour que ça change, il faudrait que les gens ne s'en foutent pas.
Là, normalement, je mets un couplet sur "je mets des baffes pour faire comprendre". Mais comme je le notais en introduction, ça a donné trop de choses comiques ailleurs...
Alors je biaise.
Je suis un piètre biaiseur. Butch me le dit parfois. Mais bon. J'essaie quand même.
Conséquence d'une éducation gravement nationalisée et gangrénée de petits et de grands cons rouges qui soit réclament la tête du ministre, soit paralysent les facs, le citoyen lambda a littéralement assimilé la corruption dans ses moeurs et la considère peu ou prou comme étant banale, voire normale...
Étant en parallèle soumis aux taxations toujours plus fulgurantes des étatistes de gauche puis de droite puis de gauche puis de droite, il ne s'occupe plus vraiment de politique pour avoir compris que la seule méthode qui fonctionne, c'est d'aller gueuler dans la rue comme un veau pour réclamer, je vous le donne en mille, des thunes qui seront récupérées ... en taxations nouvelles encore plus fulgurantes.
Et à ce niveau, il n'y a plus guère que deux camps. Celui des abrutis moyens qui continuent, comme moi et mes copines, à faire de la politique malgré tout et qui, dans ce magnifique jeu de dupes, servent la soupes aux sycophantes qui gouvernent. Dans ce tableau, le NPA sert à merveille la soupe à Sarkozy en dynamitant le PS exactement comme jadis le FN filait la poire et le fromage à Mitterrand en éparpillant le RPR façon puzzle.
Et dans l'autre, les honnêtes gens qui ont autre chose à faire de leur vie.
Autant dire que ceux qui espèrent que le scandale de trop nous débarrasse d'un type ou d'un autre risquent fort d'en être pour leurs frais.
...
Oui, Butch, tu veux dire quelque chose ?
_Ouais, je te sens bien chaud pour insérer encore une référence aux Zétats-Zunis. Tu ne peux pas piffrer les zaméricains, mais tu baignes dans leur culture, tu fais des titres en anglais, tu as des petits gimmicks ricains et tu t'identifies quand même à type comme Vic Mackey dont - on l'admettra sans peine - le nom fleure bon le terroir bérichon. Bonjour la cohérence, mon coco...
Pour ta référence, tu vas encore tenter de montrer que le Watergate n'a pas foutu Nixon à la porte mais que cela a constitué un élément supplémentaire, montrant par là que l'esprit américain t'est complètement inaccessible.
Aïe, non, aïe ! Tu fais mal, aïe non pas par là c'est par là que je fais caca aïeeeeeuh.
...
Bref. Je voulais juste dire, avant d'être interrompu par ce crétin de Butch, que sans pression conséquente de la population contre ceux qui la gouvernent, sans mécontentement fort et palpable, sans une bonne insurrection qui n'en finit pas de pas venir - putain de comité de salut public invisible -, bref, sans un peu de castagne trouvant à s'incarner dans une opposition politique forte, il peut y avoir tous les scandales possibles et imaginables : rien ne bougera.
Zut et crotte.
Enfin. Moi, en tout cas, je ne bougerai pas. J'ai tricot le mercredi soir, et si je loupe la séance sans prévenir 24H à l'avance, elle n'est pas remboursée.
Faut me comprendre.
Hein, Butch.
Arrête de pleurnicher, quoi. Tu sais bien que sans opposition, quelques têtes valseront, de fortes déclarations publiques seront faites, et ce sera tout ! Chavez aurait du être éjecté depuis longtemps, à ce compte-là. Or, on voit qu'il n'en est rien. Inexistence d'une opposition digne de ce nom, d'ailleurs muselée par la mainmise sur les médias et l'armée, corruption acceptée comme une pittoresque tradition nationale, c'est assez simple : il n'y a aucune raison que Chavez ne se lâche pas. Il n'y a rien en face de lui, pourquoi se gênerait-il ?
Traduit simplement : le scandale existera toujours tant que des blaireaux voteront socialiste. Et ils voteront socialiste parce que le dogme de la gauche a toujours reposé, repose et reposera toujours sur la création d'une artificielle jalousie de classe, de race ou, de façon générale, sur la création ex-nihilo d'une opposition sans laquelle il n'existe pas.
Et d'ailleurs, c'est exactement ce qui se passe avec CSP. Sans l'opposition, pas de blog. Je redeviens un petit bulot invertébré qui pond des billets mous sur un érotisme de romans de gare.
Mais prendre conscience de ça, c'est un énorme travail sur moi-même qui m'attend.
2 commentaires:
> CSP: Il ne s'agit pas de "pratiques maffieuses" ni de "clientélisme" mais de financement d'actes de résistance contre un Etat policier assassin.
Quand l'anarchie sera instaurée, il n'y aura plus de place pour ce genre de raisonnements petit-bourgeois!
> Butch: Ferme ta gueule! L'américain c'est d'abord la langue du Rock n'roll avant d'être celle du libéralisme!
Exactement, Julien ! Avec les saillies de Butch, on sent que c'est l'insurrection qui vient ! Et Butch, il est pas assez rock'n'roll.
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