Une bonne branlée
Moi, c'est Butch. Je suis le copain... enfin, disons, l'occupation sexuelle des nuits moites de Thierry Céhespé.
Hier, Thierry voulait absolument voir The Hunt For Red October de John Mc Tiernan. Il l'a déjà vu plusieurs fois et à chaque fois sanglote à mesure que la déconfiture soviétique se fait plus marquée. Quand il a bu un ou deux Monacos avant de le regarder, en général, je suis bon pour une bonne branlée qu'il m'administre avec jubilation. Je savais que ma soirée allait être pourrie.
En plus, avec ses petits problèmes au fondement, son caractère ne s'est pas amélioré. En façade, évidemment, il tente de sauver les apparences, de faire le gentil, en parlant danse et mouvements subtils. Mais derrière, je déguste.
Là, je pourrai vous parler du film, histoire de faire un peu "Critique de Cinéma", à la Télérama ou Les Inrocks. Mais bon. Quand je vois les dégâts sur mon autre blog, la critique risque de tourner au jus de boudin convenu. En plus, sur un film vieux de 20 ans, ça fait un peu du Réchauffé Ultime. Ou looser qui loue des films en VHS baveuse d'il y a 20 ans.
A la limite, autant parler de Tomates Tueuses, mais bon, le pauvre Thierry, il n'a pas le talent des chroniqueurs de Nanarland. Pourtant, questions nanars, il en connaît un rayon : il en regarde, il en parle et mieux, il en écrit !
Bref.
A la fin de la soirée, j'avais qu'une envie, c'est qu'il se laisse pousser des cheveux et qu'il aille se rouler tout nu dans l'herbe, tellement j'en pouvais plus, dis. Avec un peu de bol, il se serait fait choper par une patrouille de police, et une nuit au poste, c'est toujours une nuit de sursis pour moi.
Encore que...
Une nuit avec Thierry après Hunt For Red October, c'est éprouvant, certes. Mais j'en ai quand même vachement moins chié que lorsqu'il a vu la pénible bouse de Soderbergh .
Un film qui cogne
Ce soir là, qu'est-ce que j'ai morflé, fouyouyou, t'aurais pas aimé être à ma place, ah ben non alors. Comme le petit Thierry se sentait tout investi du devoir d'aller buter le bourgeois, qu'il avait bu tout un verre cul-sec, et qu'il n'y avait personne d'autre que moi sur le sofa en skaï, - fatalement - j'ai tout pris. L'horreur. Au ralenti, en plus, avec de la musique vachement mélancolique et tout et tout, t'aurais même pu voir des gros plans sur mon visage convulsé, putain comment c'est poignant...
Le lendemain, j'ai dû faire venir un cargo entier de préparation H.
Et non, évidemment, je n'exagère nullement : le Thierry castagne au ralenti, c'est d'ailleurs parfaitement interminable et complaisant, alors que moi, je tombe comme une mouche sous ses coups et franchement tout le monde s'en fout un peu, merde.
Mais bon. Hunt For Red October, c'est plus calme. Je dérouille, mais comme il est plus sur le monde fontaine, il essore ses frustrations avec des kleenex.
Au générique de fin, j'ai constaté qu'il avait utilisé 19 mouchoirs. Si on fait le calcul d'un film de 140 minutes consacré à ces 19 mouchoirs, on obtient un peu plus de 7 minutes par mouchoir. Ca donne aussi une bonne idée de sa capacité d'absorption des liquides, mine de rien. Y'en a pour des litres dans le petit Thierry, quand il s'y met.
On aura compris qu'on peut donc regarder The Hunt For Red October avec tout du long un petit sourire de satisfaction, parce que savoir qu'un communiste bas du front pleurniche devant la décadance soviétique, c'est quand même drôlement amusant. Et pour moi, ça change. Des films qu'il aime...
Dans les prochains jours, il a décidé de revoir Banane Mécanique.
La soirée n'est pas plus calme pour moi. Même si les couleurs de la vidéo sont blafardes d'avoir été tellement vues, on sent que sa joie sera à son comble.
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